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mon cheminement en soins infirmiers

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examen de synthèse de programme

aux alentours du col de Bavella, en Corse

J’ai passé les trois dernières semaines en Corse. Trois jours après mon arrivée là bas, je n’y pensais déjà plus, reste que le 16 mai dernier avait lieu l’ESP: examen de synthèse de programme, un examen récapitulatif des trois années de cours de soins. En réalité, ce sont les deux dernières années qui sont à l’étude car fonction de travail et diagnostics infirmiers n’ont pas été questionnés, les techniques non plus.  Le contenu de l’examen m’a complètement désarçonnée.  Malgré l’énorme quantité de notions à l’étude, on a trouvé le moyen de nous interroger sur des sujets qui n’avaient jamais été abordés!  Il faut dire qu’il est difficile qu’un examen rédigé une année après que les cours aient eu lieu, par d’autres professeurs que ceux qui ont dispensé les cours, soit conforme à l’enseignement reçu.  Je me méfiais particulièrement de périnatalité et pédiatrie, et avec raison:  même si j’avais étudié, très sérieusement, des heures et des heures durant, et que je maîtrisais à mon avis assez bien les thèmes à l’étude, presque toutes les questions m’ont laissée perplexe et je n’étais sûre d’absolument aucune réponse.

L’ensemble de cet examen m’a beaucoup déçue.  Après des semaines d’étude et de révision, j’avais espoir de pouvoir relever un défi à la mesure des efforts fournis, je me voyais déjà sortir du local de cette dernière épreuve fatiguée mais fière de moi, contente d’avoir su répondre à une validation honnête et stimulante de mes connaissances.  Après 30 minutes d’examen, j’étais enragée de constater que le processus d’évaluation allait finalement manquer de rigueur jusqu’à la toute fin.   Cette manière de clore trois longues années de travail acharné m’a beaucoup attristée et j’ai encore un pincement au coeur quand j’y pense (mais c’est rare!)

En arrivant chez moi, j’ai immédiatement noté rapidement toutes les questions dont je pouvais me souvenir pour les partager ici. Je pense ne pas en avoir oublié plus de 2 ou 3 peut-être. J’avais déjà rédigé un billet dans lequel j’écrivais qu’une étude sérieuse pendant les trois années, une bonne organisation et une révision méticuleuse étaient garantes du succès à l’ESP, mais malheureusement, tout le travail accompli ne m’a pas été d’un bien grand secours pour répondre aux questions, alors que j’ai plutôt tenté des réponses au hasard le trois-quart du temps.

 

cliquez pour les questions de l’ESP de mai 2011 du cégep Maisonneuve

 

 

mérite scolaire, prise 2

Quand j’ai reçu l’invitation pour la soirée du Mérite scolaire, en mars dernier, je n’avais pas l’intention d’y aller. Puis j’ai appris que trois de mes camarades de soins étaient aussi invitées, deux pour leur moyenne générale, une pour son implication sociale, et après avoir discuté avec elles, j’ai changé d’avis et décidé de me présenter. D’abord, comme me le fait remarquer mon conjoint, cela ne pourra pas nuire d’ajouter cette mention à mon cv. Et puis, il est finalement assez rare dans la vie que notre travail acharné soit reconnu, en fait cela n’arrive presque jamais, aussi bien en profiter. Je reste avec mes réserves quant au fait que toutes les étudiantes aient été considérées de la même manière, car celles qui ont eu à conjuguer les cours de base avec les cours de soins doivent fournir un travail beaucoup plus considérable pour obtenir de bons résultats; je me sens un peu usurpatrice, d’autant plus que les deux autres candidates sont des mères célibataires qui sont revenues aux études.  La semaine dernière, j’ai rencontré dans un corridor le professeur dont j’avais fourni le nom aux organisateurs, afin qu’il me remette mon prix. Il m’a dit qu’il était très touché, je ne pouvais donc plus me désister puisqu’il est au courant et a accepté l’invitation! C’est le professeur de sociologie qui m’a enseigné pendant 2 sessions. Lorsqu’on m’a demandé de fournir le nom d’une personne membre du personnel ayant marqué mon séjour, c’est le seul qui me soit venu en tête, spontanément.

Au bout du compte, tel que prévu, la soirée a été d’un ennui mortel, énumération de noms, de notes et d’accomplissements. Des gens de sciences pures et de sciences santé qui terminent avec une moyenne générale de 95% et se méritent un beau 150$, c’est un peu gênant.  Heureusement, certains d’entre eux ont cumulé plusieurs bourses: meilleure moyenne en chimie, prix ceci, prix cela, au bout du compte ils pourront peut-être s’acheter un vélo! Le moment le plus émouvant de la soirée a été la remise d’un prix à mon amie Geneviève pour son engagement et sa réussite scolaire exceptionnels.  Au moment de la photo de groupe de la fin, j’étais gênée d’entendre l’animatrice dire: voici donc notre belle jeunesse!! HAHAHA!!

Mes camarades Josée et Tania ont obtenu respectivement la 1e mention et le prix (300$); nous avons toutes maintenu une moyenne de 88%.

 

derniers mètres …

Lundi matin, 7h15, je descends l’escalier comme un zombie:  j’ai passé la nuit à essayer de répondre à des questions d’examen dont les réponses m’échappaient, je me suis réveillée en sueurs dix fois en tournant la tête en panique vers le cadran. Je pars toujours trop tôt quand il y a des examens, au cas où j’aurais une crevaison en route. Il pleut à verses, il vente à tout rompre. J’essaie d’être émue par le fait que c’est la dernière fois que je fais ce trajet. Je roule sur Sherbrooke, mon vélo est encore plus pesant que d’habitude, alourdi de mon angoisse et de toutes mes incertitudes face à cet examen qui va sceller mon sort dans quelques heures. Je suis certaine d’avoir fait tout ce qu’il y avait à faire, j’ai révisé, relu et étudié pendant des jours. Je ne pouvais rien faire de plus. Et pourtant, je ne me sens pas prête, mais je ne le serai jamais évidemment. Toutes ces choses qu’il me reste à apprendre, toutes ces notions que je ne maîtrise pas tout à fait encore. Et ces questions qui seront préparées par on ne sait qui, sur les matières des sessions antérieures, ces professeurs sauront-ils ce que nous avons vu, ce que nous n’avons pas vu!? Comment bâtir un examen équitable pour 100 étudiantes qui n’ont pas toutes suivies les mêmes cours avec les mêmes professeurs?  Je ne leur fais pas confiance, voilà ce qui m’inquiète le plus. J’ai très bien étudié mais qui sait quelle mouche les aura piquées au moment de rédiger les questions, quelle idée les prendra de questionner tel ou tel sujet jamais abordé en cours, ce n’est pas comme si ça ne s’était jamais produit!!!

Arrivée à l’école, je jase un peu avec quelques camarades. Tout le monde a la gorge nouée, une boule dans l’estomac, on se fait des petites blagues mais la nervosité est palpable.  Ça a beau être le dernier examen, il n’y a que nous que ça stresse: la prof n’a pas la clé pour déverrouiller le local, la sécurité n’arrive pas … nous entrons finalement. On y est. Trois années d’étude, trois années de panique, de stress, d’angoisse, six sessions de cégep pour en arriver là. Les copies sont distribuées, j’inscris mon nom, la main me tremble un peu.

L’examen se passe très mal. Très mal. J’ai l’impression que je ne sais rien. Mes appréhensions étaient justifiées. Plutôt qu’un examen qui évaluerait l’ensemble de nos connaissances les plus importantes acquises pendant trois ans, sorte de manière de faire le point et de savoir où on en est, il s’agit d’un questionnaire complètement décousu portant essentiellement sur les enseignements. Que dirais-tu à une madame que ci, un monsieur que ça … Je suis furieuse. Pendant toute la durée de l’examen, je combats pour ne pas me laisser emporter par cette colère qui me déconcentre. Trois années d’étude, des jours et des jours passés à réviser, pour se faire finalement évaluer sur quelques notions d’enseignements, aucune intervention, aucune notion physiologique.  Bien sûr, tel que prévu, quelques questions portent sur des sujets jamais étudiés!  Alors qu’il y aurait matière pour des centaines sinon des milliers de questions pertinentes dans l’énorme corpus que nous avons amassé depuis le début du programme, on a trouvé le moyen de nous poser des questions qui sortent de nulle part. Un examen loin de refléter le statut professionnel que revendique l’OIIQ pour les infirmières.

Je remets mes copies et je sors. Je me sauve du cégep, je ne veux parler avec personne, j’ai le coeur dans la gorge. Il pleut encore plus fort qu’à l’aller, je pleure tout le long du trajet dans mon capuchon.  Comment se peut-il que je doive reprendre cet examen vendredi, comment ferai-je pour réussir mieux vendredi alors que j’ai fait toute l’étude qu’il fallait, comment me reprendre, comment me préparer … je suis tellement déçue. J’espérais que cet examen viendrait clore de belle façon le projet que j’ai débuté en septembre 2008, je me voyais sortir fière de moi d’une épreuve finale difficile mais dont je serais venue à bout à force de travail et de détermination. Quel revirement lamentable.  Je passe l’après-midi sous les couvertures, toute habillée, à essayer de me vider la tête. Je suis presque certaine de ne pas obtenir la note de passage. Je ne suis pas la seule: sur facebook, plusieurs de mes amies sont inquiètes et en colère.

Quand il arrive, mon chum vient me rejoindre sous les couvertures. Il attend avec moi. Il ne sait pas trop quoi faire, il se dit que j’ai sûrement raison d’être fâchée et déçue, en même temps il pense qu’il faut attendre la note avant d’être découragé … C’est vers 16h30 que quelqu’un écrit: les notes sont là. Pendant que j’essaie d’accéder à omnivox, ma prof de stage m’appelle pour  me donner ma note.  Je ne réponds pas, elle laisse un message dont le ton guilleret laisse penser à mon chum que j’ai assurément réussi. Quelques minutes plus tard nous sommes fixés: c’est réussi. Je pleure pendant quelques minutes, complètement vidée.  Je ne suis même pas contente de moi vraiment, j’ai l’impression d’avoir gagné à la loterie plutôt que d’avoir accompli quelque chose. C’est enfin terminé. Un premier objectif est atteint. Ça ne se termine pas comme je l’aurais voulu, c’est même un gâchis total comme finale, mais je m’en fous. Je prépare mes bagages pour partir en voyage vendredi, et je tenterai un bilan à mon retour.

 

dernier virage …

Une autre épreuve derrière moi: le dernier examen de calcul, celui qui pouvait tout faire rater. Il compte pour 5% du cours d’intégration, une note de 15/20 est requise pour s’assurer la note de passage de 60%, grâce à une super échelle d’équivalence probablement pas tout à fait légale mais bon, l’heure n’est plus à l’opposition, puisque nous terminons.

Jeudi matin, nous étions toutes agglutinées devant le local d’examen, énervées, stressées, angoissée. Le feeling d’avoir quelqu’un debout sur ma poitrine m’indique que mon anxiété se traduit par une légère oppression respiratoire. Comme toujours avant un examen, je n’ai ni mangé, ni bu de thé: d’expérience, je sais qu’à l’examen de calcul de fin de session, j’ai de la difficulté à écrire mes premières réponses tellement la main me tremble! Je suis assez impressionnée par le niveau sonore quand nous entrons finalement dans le local: tout le monde parle et rit très fort. Nous sommes toutes assez nerveuses, et ça se comprend: un échec à cet examen entraîne un échec de tout le cours d’intégration, carrément; stages, examens théoriques, étude pour l’examen final, tout cela aurait été complètement vain!! Juste d’imaginer cette possibilité me donne le vertige, je n’ai aucune idée de comment je réagirais. J’ai passé la nuit à rêver à des calculs à faire de tête, sans crayon, à des cadrans qui ne sonnent pas, à des problèmes d’arithmétique complexes que je n’ai jamais vus … et pourtant, je sais que je suis bien préparée et j’ai obtenu 19 ou 20 à tous les examens de calcul précédents. Malheureusement, ceci ne garantit pas cela, et rien ne me met à l’abri d’un douloureux 14/20.

L’examen était beaucoup plus facile qu’anticipé finalement: des règles de trois, des remplacements de pertes gastriques, un ou deux pièges, plusieurs calculs qu’on peut même faire de tête. À 8h40, après 25 minutes, j’ai terminé. Je ferme ma copie, je prends une grande respiration, je rouvre la copie: les examens de calcul sont les seuls que je révise. Ma technique en fait est la suivante: je reprends les calculs de chaque numéro immédiatement après l’avoir fait; ensuite je reprends tout l’examen, en relisant les questions et en ne regardant pas mes calculs, comme si je le faisais pour la première fois. Je trouve une erreur! Je remets ma copie à 9h00. Je regarde les filles avant de sortir, je souhaite tellement que nous réussissions toutes …

Finalement, il y aura des échecs. Des filles pour qui tous les efforts de cette session viendront s’échouer sur une dizaine de problèmes de calcul. Dans ce qui représente vraiment une des incohérences les plus frappantes de ce programme: l’examen de calcul a lieu en fin de session, quand tous les autres examens et les stages ont été réussis, quand des médicaments ont été administrés par ces même filles qui échouent l’examen … si c’est ce qu’on cherche à vérifier, ne serait-il pas plus pertinent de valider les compétences mathématiques avant de partir en stage? Pourquoi garder cet élément stresseur et briser les reins et la détermination de quelques unes qui ont peut-être seulement été un peu trop nerveuses, pas assez confiantes? Comment se fait-il qu’un examen qui décide de toute la session ne soit pas assorti d’une reprise, comme le veulent habituellement les règlements scolaires? Au bout du compte, une copine ne sera pas là à l’examen de synthèse. Cela me gâche un peu le soulagement d’avoir réussi. Et me fait penser que tout peut encore se jouer lundi prochain. Je me suis remise à l’étude immédiatement en revenant à la maison.

Voici un très bon exemple du genre de calculs qu’il fallait réussir à l’examen final, les problèmes étaient quasiment les mêmes avec seulement quelques données de modifiées. Comme c’est arrivé souvent au cours des sessions, ces exercices qui nous ont été fournis comportaient quelques erreurs dans le corrigé, ce qui est franchement assez angoissant quand tu te pratiques la veille de l’examen et que tu n’arrives pas au bon résultat … !

cliquez pour le document complet et du plaisir garanti!

les stages sont terminés!


Comme vous le constatez sur la photo, le bouchon n’est plus sur la bouteille! Le contenu a été vidé hier soir, pour fêter la fin du dernier stage de mon (dernier!) DEC! Cette torture est bel et bien terminée! Bien sûr, pour réussir la session il reste encore à passer l’épreuve de synthèse, mais j’ai quand même pu me réjouir pendant quelques heures d’en avoir au moins fini avec ce qui me paraissait le plus difficile à cette session-ci.

pub de l’OIIQ: occasion manquée

Dans le cadre de sa campagne annuelle de promotion, l’OIIQ présente une publicité intitulée « experts depuis toujours » visant à « mettre en évidence l’évolution du rôle des infirmières dans leur milieu de soins respectif », dixit le site de l’ordre. Or, en visionnant cette publicité, on pourrait tout à fait la prendre pour une pub de shampoing ou de crème hydratante. On voit une fille dont la tenue et la coiffure changent au fil du temps. Je ne vois pas du tout où se trouve la mise en évidence de l’évolution du rôle des infirmières dans ces images, cela me paraît au contraire perpétuer l’idée de l’infirmière cute mais sans grande valeur professionnelle. Il me semble qu’avec toutes les responsabilités et les tâches qui sont aujourd’hui dévolues à l’infirmière, mettre l’accent sur l’évolution des cheveux et de l’uniforme, c’est un peu facile. Je trouve dommage que l’occasion ait été manquée de changer l’imagerie mentale habituelle et erronée du travail infirmier, en démontrant aux gens que les infirmières posent des actes complexes et importants issus d’un processus rigoureux d’évaluation et de réflexion. Malheureusement, ce n’est pas cette fois-ci que cela aura lieu.

Experts depuis toujours from OIIQ on Vimeo.

autorisation d’exercer à titre de candidate à l’exercice de la profession d’infirmière (CEPI)

J’ai reçu la semaine dernière une lettre de l’OIIQ: visiblement, l’Ordre est confiant en mes chances de réussir l’examen de synthèse de programme (ESP) car on m’écrit: « vous serez bientôt diplômée et pourrez exercer à titre de CEPI à certaines conditions ».  Pour ce faire, je dois compléter et retourner le formulaire « demande d’attestation d’exercice à titre de candidate à l’exercice de la profession d’infirmière et déclaration obligatoire » qui est joint dans l’enveloppe.

 

Il ne s’agit pas simplement de compléter ce formulaire, évidemment. Le cégep enverra mon bulletin sanctionné de fin de DEC à l’OIIQ (le plus rapidement possible après la remise des notes, espérons-nous), et sur réception de ce bulletin, l’Ordre procèdera à l’émission de l’attestation dans les 24 heures, dit-on. La lettre précise aussi que cette attestation sera renouvelée automatiquement tant et aussi longtemps que je conserverai le statut de CEPI, et j’espère vraiment qu’il ne s’agira que de 3 mois et demi mais qui sait …

Submergée d’étude et dévorée par l’angoisse et le stress, j’essaie ces jours-ci de m’appliquer à ne penser à rien d’autre qu’aux sujets que je dois maîtriser pour l’examen final. Je rejette toute projection dans un futur qui dépasse le 16 mai. Je ne veux pas me faire de joie de partir en voyage le 20 mai, de commencer comme CEPI à Ste-Justine le 9 juin ou d’entreprendre de nouvelles études universitaires le 29 août. J’ai posté la réponse et caché la lettre pour ne plus y penser pour l’instant.

l’accueil des universités

Suite aux offres d’admission que j’ai reçues des universités Mc Gill et Sherbrooke, j’ai reçu toutes sortes d’informations et de propositions de la part des deux protagonistes.  Ainsi, j’ai eu un appel d’une étudiante de l’université de Sherbrooke qui voulait savoir si je comptais participer à la journée d’accueil, si j’avais décidé d’accepter l’offre d’admission, ce qui m’avait incitée à choisir Sherbrooke, etc.  On m’a aussi envoyé par courriel un code d’utilisateur me permettant de me connecter à « mon portail »: ainsi, je me sens déjà étudiante à l’université de Sherbrooke puisque je peux d’ores et déjà visionner mon compte, être au courant des nouvelles de la vie estudiantine, m’inscrire à la journée d’accueil, etc.  D’ailleurs, j’ai l’intention de me rendre à cette journée d’accueil, au campus de Longueuil, le 7 mai, afin d’apprivoiser les lieux avant la rentrée.

L’Université Mc Gill m’a aussi envoyé des codes d’accès pour la section de leur site réservée aux nouveaux étudiants. J’ai aussi reçu un courriel m’expliquant les raisons qui devraient m’inciter à choisir Mc Gill pour mes études en sciences infirmières, et une invitation pour leur journée d’accueil.

Mon choix est déjà fait pour l’université de Sherbrooke. J’ai eu de très bons échos au sujet de leur programme intégré, alors qu’il semble qu’à Mc Gill nous devions plutôt nous insérer dans le groupe d’étudiants ayant débuté le programme régulier l’année précédente. Cela complique un peu les choses, ainsi que le fait d’étudier en anglais qui ne serait pas un obstacle énorme en ce qui me concerne mais, évidemment, augmenterait un peu la difficulté quand même. Par ailleurs, le programme de Mc Gill comprend des cours de chimie et comporte une session d’été se terminant à la fin juin. Ce sont là 2 autres arguments en sa défaveur!

L’université de Montréal n’a jamais été dans la course; pendant mon DEC, j’ai rencontré T. qui avait fait 2 sessions à l’UDM en sciences infirmières. Il a détesté le programme basé sur l’apprentissage par problème: autrement dit, on discute en groupes d’étudiants de telle ou telle situation (cas), puis après avoir fait nos recherches et tenté de solutionner les problèmes un professeur nous guide plus ou moins vers la bonne direction. T. a trouvé qu’il se perdait beaucoup de temps, et je ne crois pas tellement à cette méthode que j’ai déjà eu l’occasion de tester dans un autre champ d’études (gestion des ressources humaines, aux HEC):  je reste convaincue qu’une base théorique solide est absolument nécessaire pour bâtir les connaissances pratiques et que la discussion entre étudiants ne peut pas se substituer à l’enseignement, qu’il soit magistral ou fasse appel à d’autres techniques. D’autre part, T. connaît des gens qui ont eu des stages les fins de semaine, et des cours du lundi au vendredi; j’ai confirmé cette information avec la direction du programme de l’université de Montréal: il ne s’agit bien sûr pas d’être en stage toutes les fins de semaine mais il reste que cela peut se produire à plusieurs reprises.

Je ne suis plus à l’âge où mes études universitaires serviront de tremplin à la renommée et la reconnaissance internationale! Si j’avais 20 ans, je choisirais sans doute Mc Gill qui flashe beaucoup plus sur un cv, et qui me permettrait aussi de fréquenter d’autres hôpitaux et de travailler dans un milieu dont la mentalité est très différente; cela constituerait aussi un défi que je ne serais pas peu fière d’avoir relevé après-coup. Toutefois, en ce qui me concerne, il s’agit davantage d’aller chercher les qualifications et la certifications nécessaires pour avoir accès à une plus grande variété de postes, notamment dans le milieu des CLSC, qui m’intéresse et pour lequel il faut être bachelière. Je compte choisir l’option « santé communautaire » afin d’avoir peut-être un peu plus de chances d’obtenir un poste en région éloignée, notamment dans le « grand nord » québécois, soit au Nunavik.  L’université de Sherbrooke répond donc très bien à ma demande, et d’après les informations que j’ai obtenues, il n’y a pas de stage les fins de semaine, et pas de cours le vendredi. C’est parfait pour moi ça!

à 19 jours de la fin …

À 19 jours de la fin de la session, combien avons-nous de points accumulés en soins??!?!? je vous le donne en mille:

15, 25 points sur 100. Nous avons ramassé 15.25 points sur 100, à quelques jours, presque quelques heures pourrions-nous dire, de la fin de cette 6e et dernière session.  C’est quand même assez extraordinaire.

5CD

Je ne savais pas, avant d’étudier en soins, que les initiés parlent des départements des hôpitaux en utilisant, comme des surnoms affectueux, le numéro d’étage et les lettres des deux ailes. J’entendais les filles dire qu’elles travaillaient au 8AB, au 3CD … ?!?  Mes quatre dernières semaines de stage se sont passées au 8ab, en chirurgie abdominale. Cette semaine,  nous faisons connaissance avec le 5cd.

Cette petite combinaison d’un chiffre et 2 lettres n’est pas anodine. Les patients hospitalisés au 5cd sont traités pour des troubles hématologiques: lymphomes, leucémie, syndrome hémophagocytaire … des maladies pour lesquelles ils reçoivent des traitements de chimiothérapie qui mettent littéralement à 0 leur système immunitaire, de sorte que l’on puisse alors, pour certains, leur transfuser une greffe de moelle osseuse qui leur sauvera peut-être la vie. Le pari est risqué, les patients sont inquiets, les soins spécialisés.

Affiché à l’entrée du département, un texte de Pierre Foglia, qui peut servir d’introduction à ce monde à la fois mystérieux, fascinant et inquiétant de l’hématologie.