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mon cheminement en soins infirmiers

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cépi en solo

C’est dimanche dernier que s’est terminée ma période de « jumelage ».  Les trois dernières journées m’ont permis de me familiariser avec le travail dit « en dyade », c’est à dire en collaboration avec une infirmière auxiliaire. Contrairement à d’autres milieux visités auparavant, le partage des tâches entre infirmière et infirmière auxiliaire à Ste-Justine, ou à tout le moins au département de chirurgie, relève vraiment d’une collaboration: nous ne nous partageons pas les patients en début de quart, chacune faisant ensuite son travail et signant ses notes. L’auxiliaire fait la première tournée, pendant que l’infirmière vérifie les dossiers (6 ou 7), puis elle prend le rapport de l’auxiliaire; elles établissent ensuite un plan pour les prochaines heures, selon ce qu’il y a à faire et les rôles de chacune. L’infirmière doit voir tous les patients régulièrement et signer tous les dossiers avec au minimum une note récapitulative en fin de journée.  Pendant ces trois journées,  il m’a semblé que je ne voyais pas suffisamment mes patients, toutefois avec 7 patients il n’y a pas d’autre choix que de déléguer certaines tâches, sinon on n’y arrive pas.

C’est donc à compter de jeudi prochain que je débuterai en tant que « cépi solo », avec 4 patients à ma charge au département de chirurgie-trauma. Je ne déborde pas de confiance car je manque encore cruellement de rapidité et mon organisation n’est pas sans faille non plus; je dois absolument prendre le temps de bien planifier mes soins afin d’éviter les pertes de temps qui coûtent cher en fin de quart. Comme le dit la mère de ma préceptrice (!) « quand t’as pas de tête, t’as des jambes »!  Comme je manque encore de dextérité, particulièrement au niveau des techniques qui sont nouvelles pour moi dans cet hôpital, je dois compenser avec une organisation qui me permette de gagner du temps, mon but étant de réduire au minimum le temps travaillé sans être payée!!   Je ferai 2 jours d’affilé, j’aurai ensuite la fin de semaine pour me remettre de mes émotions!

 

 

inscription à l’examen professionnel de l’OIIQ

Le temps file, c’est ce que me dit la lettre que j’ai reçue de l’OIIQ, m’invitant ou plutôt m’ordonnant de m’inscrire pour l’examen professionnel du mois de septembre prochain.  L’envoi incluait une lettre de présentation, 2 feuillets informatifs ainsi qu’un formulaire à signer et à retourner avant le 3 août prochain.  Il faut aussi joindre une photo de format passeport à l’endos de laquelle doit être inscrit: « je certifie que c’est bien ma photographie » (!) et surtout le paiement de l’inscription: 509,24 $. On nous avise que nous recevrons début septembre les informations au sujet du lieu et de la date précise de l’examen pratique, celle de l’examen théorique est connue: le 19 septembre.

 

À la lecture de la documentation, je constate que je pourrais être exemptée de la première tenue en septembre, puisque je serai étudiante à temps plein au bac en sciences infirmières, mais bon, aussi bien tenter ma chance immédiatement: si je réussis, je serai débarassée (et extatique!), et si j’échoue, j’aurai une bonne idée de ce qu’il y a à faire pour réussir à la 2e tentative, en mars 2012.  J’ai renvoyé tout ce qui était demandé aujourd’hui même, il semble qu’il n’y ait pas de farce à faire avec les délais!  Je ne suis pas encore parvenue à commencer ma révision: à chaque journée de congé, je me trouve (facilement!) autre chose à faire …  J’ose à peine envisager les excès que je ferai si jamais je réussis cet examen du 1e coup!!  Il n’y aura pas de photo de ça ici en tout cas!!

débuts de cépi en chirurgie-trauma à Ste-Justine

Après 7 jours de formation théorique, nous nous sommes retrouvés 3 cépi en orientation sur le département de chirurgie-trauma de Ste-Justine. Il s’agissait de notre premier choix pour tous les trois. Nous avons eu 2 journées d’orientation plutôt théorique, au sujet notamment des chirurgies les plus souvent rencontrées. On nous a aussi remis plusieurs cahiers regroupant toutes sortes de documents: des articles au sujet de plusieurs pathologies, des exemples de protocoles et de formulaires administratifs de toutes sortes (car de la paperasse, c’est pas ça qui manque!), les petits dépliants informatifs qui sont remis aux parents lors du congé de l’enfant, etc.

Le 24 juin était la 3e et dernière journée d’orientation sur l’unité, et consistait en une visite du département et quelques pratiques avec les différents appareillages. Les pompes sont différentes de celles que j’ai utilisées en stage, à HMR ou à Notre-Dame, les tubulures aussi par conséquent, même chose pour les systèmes d’analgésie contrôlée par le patient et d’administration des antibiotiques (on utilise le burétrol à Ste-Justine, système que je n’ai vu nulle part ailleurs). Nous avons passé la journée à tenter d’assimiler une quantité effrayante d’informations, en espérant parvenir à en retenir au moins la moitié!

Le lundi suivant débutait mon jumelage: pendant 12 journées, je suis jumelée avec une infirmière durant tout le quart de travail. La première journée j’ai eu 2 patients, et comme cela s’est bien passé, mon infirmière a décidé que nous passions tout de suite à 4 patients pour les 3 jours suivants!   Disons que nous avons pour le moins couru, car je suis complètement inefficace dans ce nouvel environnement, je cherche tout, je plie et déplie 10 fois le bilan de soins avant de trouver l’endroit où noter telle ou telle information, je dois marcher la distance du corridor 10 fois plus souvent que les autres après avoir oublié d’apporter un bouchon ou promis de rapporter un popsicle aux bananes!

Les 4 premiers jours se sont néanmoins fort bien passés. J’ai obtenu une bonne évaluation de « mi-jumelage ». Puis, mon infirmière partant en vacances (la chanceuse!),  je fais les 8 autres journées avec une autre infirmière. Elles ont deux styles complètement différents mais sont toutes les deux très consciencieuses, alors ça me va très bien. Je peine un peu à m’adapter à quelques manières de faire qui sont nouvelles pour moi, comme par exemple remettre le trop-plein de sirop dans la bouteille quand il a déjà été versé, ou remettre dans l’armoire le demi comprimé de codeïne non-utilisé, courir partout pour trouver des tampons ou du lubrifiants parce que les chariots sont à moitié vides, noter toutes mes données au fur et à mesure dans le document au chevet du patient plutôt qu’au dossier, ainsi de suite … Mais je commence à prendre le beat tranquillement pas vite … surtout pas vite en fait!   Pour l’instant, en jumelage, tout est sous contrôle, et nous avons  3 patients la plupart du temps. Mais il ne reste que 4 jours, ensuite je serai « seule » avec mes patients, 4 patients maximum pour une infirmière (7 si elle est en dyade avec une auxiliaire);  bien sûr, je pourrai toujours poser des questions, et je sens que les infirmières d’une manière générale sont patientes et intéressées à nous aider. Il reste que je ne me sens pas tout à fait prête pour ce défi qui m’attend, déjà, dimanche prochain!

si le DEC était à refaire … ?

J’avais l’intention de faire un bilan réfléchi et global de mon expérience au DEC en soins infirmiers au Cégep Maisonneuve …. Finalement,  je me rends compte que j’ai déjà pas mal décroché, le souvenir de ces trois années s’estompe rapidement, d’autant plus que les défis qui m’attendent encore requièrent toute mon énergie et mon attention. Mais quelques personnes m’ont posé, via ce blogue, LA grande question: si c’était à refaire … ???  J’y ai réfléchi attentivement, et voici en vrac quelques impressions.

La question de savoir si je referais le parcours est un peu truquée …. Si je savais tout ce que cela implique de stress, d’angoisse et d’incertitude, je ne crois pas que j’aurais le courage de me lancer dans cette aventure. Je ne savais pas non plus, en retournant à l’école, que mon attitude vis-à-vis des études allait être aussi différente de mon expérience antérieure: exit la nonchalance, la confiance et l’insouciance, bonjour l’insécurité, l’exigence et l’organisation serrée!  Tout au long de ces trois années, sans vouloir tomber dans l’ésotérisme, je peux dire que j’ai découvert de nouveaux aspects de moi-même et appris à mieux me connaître (mieux vaut tard que jamais!)

J’ai été très étonnée par la qualité de l’enseignement dispensé, fluctuant énormément selon les professeurs, dénotant donc un manque d’encadrement à ce niveau.  Les contradictions entre les notions enseignées dans un cours par rapport à un autre, surtout en 1e année, m’ont beaucoup stressée au départ. Les évaluations, tout au long des trois années, manquaient de standardisation: d’excellentes étudiantes pouvaient se retrouver avec des notes plus basses que de moins bonnes étudiantes parce qu’elles étaient tombées sur un prof de stage plus sévère, par exemple.  Les difficultés de recrutement des professeurs, de plus en plus grandes au fil des ans, laissent à mon avis  présager le pire pour la qualité de l’enseignement.

J’ai aussi été surprise par le stress engendré par toute cette équipée!  Je n’ai jamais été une personne relaxe, mais au niveau des études, je ne me suis jamais inquiétée de quoi que ce soit.  Pendant les trois années du DEC, les éléments stresseurs se sont enchaînés presque sans relâche: examens de calculs  décidant de l’issue de la session, à chaque session, examens finaux devant absolument être réussis pour passer la session, milieux de stage différents, nouveaux profs de stage à chaque session, parfois même en cours de session, corrections d’examens semblant souvent aléatoires, évaluations de stage, horaires chargés même en ayant en poche les cours de base … Et surtout, l’obligation de réussite. Peut-être le facteur le plus stressant de tout mon cheminement, probablement ce qui a vraiment fait la différence avec mes études antérieures, quand je progressais sans souci; après avoir lâché mon boulot, payant, facile et de jour, je ne pouvais pas me permettre d’échouer.  Je n’avais pas du tout prévu tout ce stress et cet angoisse avant de prendre ma décision. Si c’était à refaire et que je savais tout ce que je sais …  j’hésiterais sûrement longuement. Mais je réserve ma réponse définitive pour quand j’aurai eu l’occasion de pratiquer un peu le métier et de prendre de l’expérience!

horaire universitaire

Reprise des services de la poste = réception des documents d’inscription et de l’horaire de l’Université pour septembre. Nous avons reçu une fiche d’inscription qu’il faut signer et retourner dans l’enveloppe pré-affranchie avec un chèque de 24$ qui paie « les frais de photocopie et de droits d’auteur ainsi que les frais de 4$ pour le badge de stage qui (nous) sera remis lors du premier stage ».  Ils veulent pas perdre une cenne avec nous autres!

Nous avons aussi reçu un horaire, mais il n’est pas définitif car selon le nombre de confirmations qu’ils recevront, ils vont refaire les groupes et nous répartir peut-être d’autre façon. Peu importe,  il n’y a pas de cours les lundi et les vendredi et seulement ça, c’est une ex-cel-len-te nouvelle!!

congé d’études à Ste-Justine

Dans les premières journées de notre orientation, à Ste-Justine, on nous a informés de la possibilité d’obtenir un « congé d’étude » afin de poursuivre notre formation, soit à temps plein ou à temps partiel, pour compléter le programme dec-bac. Quand j’ai passé l’entrevue d’embauche, en novembre dernier, on m’a demandé si je comptais poursuivre mes études à l’université, et on a semblé content que je réponde par l’affirmative. La dame m’a ensuite dit que je préférerais sûrement débuter tôt le travail de cépi car pendant les études je ne travaillerais probablement qu’une fin de semaine sur deux. J’ai pensé que l’entrevue n’était pas le meilleur moment pour discuter de mon peu d’enthousiasme pour le travail pendant les études …

Le programme de « congé d’études » offert par l’hôpital consiste en une entente signée de part et d’autre, par la direction et l’employé; ce dernier s’engage à offrir des disponibilités minimales d’une fin de semaine sur deux en tout temps, d’un temps plein pendant le congé des fêtes (nous avons environ 10 jours de congé à l’université), et d’un temps plein pendant les prochaines vacances d’été.  Tout cela ne me convient guère et j’ai décliné la proposition. Je ne tiens pas à travailler les fins de semaine tant que ce ne sera pas obligatoire, et je préfère garder mes journées libres pour étudier et vaquer à d’autres activités. Je n’aime pas non plus la manière dont on exige de nous sans offrir grand chose d’autre en retour que le fait de demeurer à l’emploi de l’hôpital; certains voient cela comme  un très bon arrangement qui leur permet d’accumuler de l’ancienneté et d’avoir un poste garanti. Pour moi, c’est une obligation qui m’empêche de faire des projets, par exemple pour l’été prochain, et je ne suis pas intéressée à travailler à temps plein de toute manière.

entrevue avec Justine Lacoste-Beaubien, fondatrice de Ste-Justine

Une entrevue radiophonique avec Justine Lacoste-Beaubien sur les ondes de Radio-Canada, en 1958.  Le passage  où elle s’exprime au sujet du statut de la femme est particulièrement réjouissant! Une femme déterminée, indépendante, libre et passionnée, quel exemple inspirant!

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Orientation de CEPI à Ste-Justine

C’était le 9 juin dernier que je devais me présenter à 8h00 pour quelques heures de présentation informatives, notamment au sujet des assurances, la prise de photos pour la carte d’employé, l’attribution du numéro d’employé et la signature de toute une pléiade de documents (code d’éthique, dépôt bancaire). Le tout s’est terminé vers 10h30 après avoir fait la file pour faire faire notre carte d’hôpital, dite la « carte bleue ». Pourquoi faut-il être détenteur d’une carte de l’hôpital pour y travailler?? Aucune idée. Nous n’étions pas payé pour ces heures à l’hôpital jeudi.

programme de la journée d'orientation générale du vendredi 10 juin

Le lendemain débutait l’orientation officielle, théorique, qui a duré 7 jours en tout, de 8h00 à 16h00 ou de 9h00 à 17h00, dans des auditorium où la température ne dépassait pas les 12 degrés, merci à une climatisation qui nous a tenues éveillées et grelottantes!  Une curiosité a retenu mon attention: le syndicat est venu se présenter et nous offrir des stylos pendant notre pause, nous privant ainsi des minutes prévues pour se délier les jambes et se changer les idées … drôle d’entrée en matière!

Pendant ces sept journées, nous avons fait le tour de différents thèmes: les incontournables comme la prévention des infections, la sécurité informatique, les déchets biomédicaux; les plus pointus comme la FADM (feuille d’administration des médicaments), le bilan de soins (notes infirmières); et pour terminer, la dernière journée, un 8 heures obligatoire sur l’allaitement, car Ste-Justine vise la certification « ami des bébés« . Pour les filles qui avaient été externes l’été passé, il y avait beaucoup de répétition; elles ont sûrement été rassérénées de savoir que ce programme sera révisé pour les cépi de l’été prochain qui n’auront pas à se claquer une 2e fois la formation si elles l’ont déjà eue. Pour nous qui n’avions jamais mis les pieds à Ste-Justine, cela représentait parfois énormément d’informations importantes à assimiler trop rapidement, d’autres fois une redite des notions vues pendant notre formation, bref un mouvement oscillatoire entre la panique et l’ennui.

Jeudi le 16 juin, la conseillère en soins de l’unité de chirurgie, où je travaillerai, est venue me remettre mon horaire jusqu’au 16 juillet. Il s’agit de 2 journées de formation théorique au sujet de l’unité, 1 journée d’orientation physique sur l’unité, puis de 12 jours de préceptorat pendant lesquels je serai jumelée à une infirmière. Je n’ai reçu aucune autre précision, je présume que j’en saurai davantage en arrivant sur l’unité. Pour cette période d’intégration, je travaillerai de jour, soit de 7h30 à 15h45. C’est tôt (!) le matin mais c’est aussi tôt l’après-midi, ce qui est quand même plaisant!

début de bilan: quelques facteurs aidants

Maintenant que le DEC est terminé et réussi, l’heure du bilan devrait avoir sonné mais entre le début du travail comme cépi et la préparation pour l’examen de l’ordre, il reste peu de temps pour s’épancher!  Plusieurs questions d’ordre philosophiques restent donc encore en suspens pour le moment.

Toutefois, il est possible de dresser rapidement une petites listes des facteurs qui m’ont permis de mener à bien ce projet de retour aux études.  Je ne suis pas la seule à avoir atteint mon objectif, toutes mes camarades l’ont fait et certaines en surmontant des difficultés importantes, que ce soit au niveau scolaire ou personnel. Personnellement, je crois avoir eu le parcours le plus facile qu’il soit possible d’avoir même si au final le tout s’est avéré bien plus prenant que prévu.  Voici à mon avis les clés les plus importantes de mon cheminement.

  • l’encouragement, la patience, l’enthousiasme et la confiance de mon chum qui m’a soutenue à travers toutes mes angoisses, tous mes doutes, toutes mes incertitudes. Il m’a écoutée et comprise, il a toujours pris pour moi, il a partagé mes émotions et jusqu’à la fin il a été convaincue que j’étais capable de réussir mais sans jamais être condescendant. Merci Martin.  Je pense que le support d’un proche est un atout important. La solitude décuple le stress quand on n’a personne à qui confier ses états d’âme, personne pour nous rassurer sur notre valeur et le chemin choisi.

  • une décision réfléchie et éclairée. Combien de fois ai-je apaisé mes doutes en me rappelant que je n’avais pas pris la décision de retourner aux études à la légère, que j’avais longuement mûri ma réflexion. Quand on sait qu’on a fait le bon choix, il ne reste rien d’autre à faire ensuite qu’avancer toujours vers le but sans se retourner.
  • une situation financière facilitante. Nous avons mis des sous de côté pendant 3 ans afin que je puisse me permettre de ne pas travailler pendant l’école. Les filles qui travaillent pendant les sessions ont réussi, mais au prix d’un horaire très chargé qui m’aurait moi découragée. Parce que je ne travaillais pas, j’ai pu garder la plupart de mes fins de semaine pour ma vie personnelle,  pour d’autres activités que l’école, ce qui aide sans aucun doute à la réussite, à la mienne en tout cas.
  • un dec complété. C’est très certainement un avantage non seulement pour réussir mais aussi pour obtenir de bons résultats. Même si j’ai trouvé mes horaires étonnamment  chargés pour quelqu’un qui avait déjà un dec, il n’y avait aucune comparaison avec les filles qui cumulaient avec les soins des cours de français, anglais, philo, éducation physique …

le code "su" signifiant "substitution", qui signifie souvent avoir congé le vendredi!

  • une organisation et une planification serrées. Ce n’est sans doute pas essentiel pour tous, mais vu mon tempérament angoissé, le fait d’être à jour dans les lectures et les préparations m’a beaucoup aidée, particulièrement pour les quatre cours de bio où j’ai super bien réussi grâce à un travail méticuleux et ordonné. C’était nouveau pour moi qui avait  toujours été très dernière minute à l’école, mais c’est une méthode qui a l’avantage de dégager davantage de temps libre au bout du compte. Le fait d’avoir produit des résumés d’étude dès la 1e session m’a permis de monter un beau corpus qu’il m’a été « facile » d’étudier à la fin de chaque session puis pour l’épreuve de synthèse. Ces documents seront  aussi à la base de mon étude pour l’examen de l’oiiq.
  • la pétillance, l’énergie, l’intelligence et l’amitié de mes camarades de programme.  Convaincue que je serais la matante à qui personne ne veut parler, j’étais loin de me douter au début de ce projet que je développerais des relations aussi intéressantes avec des filles qui ont la moitié de mon âge.  Toute cette expérience s’est révélée fort enrichissante à ce niveau. Je ne me suis jamais sentie isolée ou rejetée, loin de là.  J’ai découvert des jeunes pour qui la vie est bien plus compliquée qu’elle ne l’était pour moi au même âge, j’ai eu et j’ai encore des conversations stimulantes qui m’ont plus d’une fois incitée à la réflexion.  Pendant les deux dernières sessions, le groupe de stage duquel j’ai eu la chance de faire partie a constitué un soutien non négligeable,  pétri d’encouragement, d’entraide et de sympathie. Je vais longtemps garder en mémoire ces filles superbes et rieuses qui ont vraiment éclairé mon parcours.

préparation de l’examen de synthèse de programme

 

Je n’ai pas obtenu un succès retentissant à l’examen de synthèse de programme (82%) mais comme j’ai néanmoins réussi, ce qui est quand même l’objectif visé, voici quelques informations sur ma méthode de préparation et d’étude. D’autres ont bien réussi avec différentes méthodes, je crois qu’il s’agit essentiellement de ne pas déroger du système qui a bien fonctionné pendant toute la durée du programme.

1. D’abord j’ai réuni dans un cartable tous mes résumés d’examens des 3 années. J’ai réimprimé ceux que j’avais jetés (c’est l’avantage de faire ses résumés en format numérique), mais il était plus pratique de pouvoir utiliser ceux que j’avais déjà annotés en étudiant.  J’ai ensuite réuni les autres informations que je détenais, sois 2 documents préparatoires à l’ESP, obtenus via des connaissances.  J’ai sorti le cahier préparatoire aux ÉCOS du cégep de Sorel que j’avais acheté en 1e année  et le guide préparatoire de l’OIIQ pour l’examen de l’ordre.  J’ai retrouvé le guide d’enseignement que nous avions monté lors du stage en périnatalité.  Pour l’étude de la médication,  j’ai regroupé les informations dans des tableaux par catégories de médicaments, pour les classes qui risquaient d’être questionnées.  J’avais déjà commencé à le faire au fur et à mesure des sessions, ce ne fut donc pas très long d’ajouter les quelques médicaments manquants.

2. J’ai lu une première fois attentivement tous mes résumés en commençant par les plus anciens, puisque j’avais déjà bien en mémoire la matière des examens des semaines précédentes. Lors de cette première lecture, j’ai pris des notes à la main dans le but de constituer des mini-résumés de quelques pages au maximum. Ainsi, pour l’ensemble de la session de psychiatrie, j’ai résumé à la main en 8 pages la matière contenue dans une centaine de pages de résumés d’examen. J’ai fait le même exercice pour périnatalité et pédiatrie, puis pour chirurgie. J’ai aussi parcouru les cahiers de techniques pour résumer à la main les enseignements reliés à des techniques de chirurgie, par exemple soins de stomie ou de trachéotomie.

3. Pour changer le mal de place, j’ai lu le cahier préparatoire de l’OIIQ. Je n’ai pas fait les exercices, j’ai plutôt lu le corrigé des deux parties, théorique et pratique. Nonchalamment, j’ai aussi lu le guide du cégep de Sorel une fois.

4. J’ai relu rapidement tous mes résumés au cas où quelque chose m’aurait échappé, puis j’ai relu attentivement  les mini-résumés à la main. Par la suite, je n’ai plus étudié que les mini-résumés, où j’étais assez confiante d’avoir regroupé l’information la plus essentielle.

5. Deux jours avant l’examen,  j’ai lu les 2 documents préparatoires fournis par d’anciens étudiants pour voir si quelque chose s’y trouvait qui n’aurait pas figuré dans mes notes, j’ai relu le guide de l’OIIQ  et  continué mon étude dans mes mini-résumés.

D’une manière générale, j’ai mémorisé très peu d’éléments, à part quelques items reliés à la médication, car la quantité d’informations ne permet pas de manière réaliste d’apprendre par coeur vraiment. J’ai décidé de privilégier les enseignements et les interventions  au détriment des notions biologiques, physiologiques ou théoriques, qui n’avaient pas ou peu été questionnées au cours des sessions.

Je savais que j’étudiais trop, même si j’avais l’impression de ne pas étudier suffisamment: on voudrait tout connaître, tout comprendre et tout savoir, ce n’est pas possible, ce n’est pas nécessaire non plus évidemment, mais l’enjeu est tellement grand, la pression tellement forte que dans mon cas, seule l’étude acharnée vient à bout de me calmer les nerfs un tant soit peu.

Les profs nous avaient beaucoup dit que si on avait eu de bons résultats aux examens, on allait probablement avoir le même genre de résultat à l’ESP, de ne pas trop s’en faire avec ça, qu’il ne fallait pas aller dans les détails pour l’étude, qu’il fallait s’en tenir à ce qui doit être connu par exemple d’une infirmière d’équipe volante qui va pour une journée en périnatalité.   Heureusement que nous n’avons accordé aucune crédibilité à ces propos.