la route ouverte

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mon cheminement en soins infirmiers

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1 année en soins infirmiers complétée

ou presque! reste plus qu’à attendre les quelques notes manquantes: final de psycho, final de bio, final de soins et calcul. Le plus stressant étant calcul bien sûr, puisque j’avais déjà, et fort heureusement, déjà obtenu la note de passage avant les finaux dans les trois cours. En dépit du fait que notre avenir se joue sur l’examen de calcul (qui m’a semblé assez facile, au demeurant), les profs ne se sentent pas obligés de se dépêcher pour nous donner les résultats qui se font toujours attendre.

le cégep est quasiment désert ces jours-ci ...

le cégep est quasiment désert ces jours-ci ...

Ce matin, 11h, examen final de bio. Aucune étude requise, il s’agit d’un examen d’intégration pour lequel il faut démontrer que nous sommes en mesure d’utiliser les notions acquises (ou supposées être acquises!) pour interpréter les données de différentes maladies, aujourd’hui:  infection hémolytique, insuffisance cardiaque, cirrhose hépatique chronique et alcoolique, anémies et ictères divers, hypertension portale …… en tout cas, l’examen est à livres ouverts mais les documents servent peu au bout du compte, comme c’est souvent le cas lorsqu’on y a droit.

Voilà. Je ferai un petit bilan de tout ça dans les prochains jours quand je serai remise de ma stupéfaction d’avoir déjà terminé une première année d’étude. Il en reste quand même 2, qui seront encore plus remplies, mais pour le moment, je vais commencer par me réjouir de la fin de session.

on attend pour entrer dans le local pour le final de bio ...

on attend pour entrer dans le local pour le final de bio ...

y’en reste moins qu’y’en restait

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Qu’ai-je fait en fin de semaine, alors que 4 examens finaux m’attendent lundi, mardi et  mercredi? Étudié comme une folle? hé non!! Dimanche, nous sommes allés faire une balade à vélo de 90km aux alentours de Beauharnois. C’était très plaisant même s’il ventait à écorner les boeufs!!  L’exercice physique est certainement une des meilleurs manières pour moi de me vider l’esprit, les autres étant de jouer de la musique et d’aller au théâtre. Pendant qu’on pédalait contre le vent, en admirant le fleuve et en jasant, je n’ai pas songé une seule fois à l’examen de calcul qui m’attend demain et sur lequel repose l’échec ou la réussite de ma session entière. Vendredi après-midi, j’ai fait beaucoup d’exercices de calcul, je vais en refaire ce soir. Je dois aussi réviser la matière de l’examen de soins de demain, qui est énorme!! Beaucoup de choses à mémoriser, entre autres les normes d’analyse de sang (multitude de chiffres sans queue ni tête), les narcotiques, les médicaments du diabète, les insulines, les anxiolylitiques, sans compter toutes les techniques et la théorie qui s’y rattache …..Comme je « passe » déjà ma session en soins, disons que je stresse un peu moins avec cet examen, qui vaut 15% de la session. Par contre, calcul qui vaut 2.5% doit être réussi avec au moins 15 bonnes réponses sur 20 pour ne pas échouer le cours au complet, alors ça, c’est de l’enjeu!!

Aujourd’hui, dernier cours de révision en bio et 2 examens en psycho: 3e test (sur le burn out!) et examen final, cet après-midi. On va tenter un jogging en début de soirée, histoire de me fatiguer un peu pour dormir quelques heures cette nuit en dépit du stress ……

Ça achève vraiment, comme dirait mes parents « y’en reste moins qu’y’en restait » …..

merci, madame.

Hier matin, avant l’examen de bio, j’avais rendez-vous pour aller consulter la correction de l’examen de début de session sur le diabète, afin de repérer mes erreurs pour ne pas les répéter à l’examen final. La prof qui avait corrigé l’examen est aussi celle qui a évalué ma 2e station d’ÉCOS. Je ne la connais pas vraiment.

Quand je suis entrée dans son bureau, elle m’a dit, en me remettant ma copie d’examen, que ça avait été un plaisir d’évaluer mon écos et qu’avec l’autre prof (qui jouait la patiente), elles s’étaient dit qu’elles n’hésiteraient pas à se faire soigner par moi n’importe quand, que ma « performance » lui avait presque donné des frissons!!!

Les larmes me sont montées aux yeux, je lui ai dit qu’elle était très gentille de me dire cela, elle m’a dit qu’elle ne le faisait pas par gentillesse, bien sûr, mais j’ai insisté: elle prenait la peine de me faire le commentaire et c’est tout un élan qu’elle venait de me donner pour m’aider à terminer ma session. Elle m’a demandé si je travaillais déjà dans le domaine! Elle était assez étonnée quand je lui ai dit que non, j’avais travaillé 12 ans dans un bureau, et j’avais tout plaqué pour ces études. « Eh bien, tu as fait le bon choix, tu es vraiment à ta place ». Quel encouragement.   Après tous les doutes et les angoisses des dernières semaines, je vais terminer la session la tête en paix et avec déjà la hâte de reprendre en septembre. Il ne faut pas grand chose pour nous faire repousser des ailes, seulement quelqu’un qui prend la peine, 2 minutes. Merci beaucoup madame.

la tête en paix

la tête en paix

post-ÉCOS

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Eh bien. Ça y’est. Un autre événement stressant de passé ….. ! Comme d’habitude, petite surprise en entrant dans la première station: il faut enlever des points de suture, donc exécuter une technique, stérile en plus!! Alors que l’on nous avait bien expliqué que nous n’étions pas vraiment évalués sur des techniques …. mais bon, ce n’est pas la dernière surprise que nous aurons …. Après être restée saisie quelques minutes, je me suis mise au travail. Je crois que cela s’est relativement bien passé, je n’ai pas fait d’erreur majeure, mais comme toujours, j’ai pris un peu trop de temps, alors je n’ai pas vraiment pu  inclure tous les éléments nécessaires. Toutefois, la 2e station, qui concernait des enseignements pré-opératoires, s’est assez bien passé, j’ai terminé avant le son de la cloche, alors je suis assez optimiste pour le résultat, ce qui signifie que j’ai bon espoir de passer :) Nous devrions avoir les notes mardi prochain.

Entre temps, je vais essayer d’étudier, même si le congé de quatre jours avec mon chum ne sera pas très propice aux travaux scolaires! Je pense que du bon temps passé avec ceux qu’on aime, de la gaieté, des distractions et de la culture sont tous des éléments qui peuvent contribuer à notre succès presqu’autant que l’étude, de toutes façons!

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relaxer au bord de l'eau, à Pointe-Claire, un lundi de congé .... :)

en route vers l’ÉCOS

Ce titre de billet pourrait être l’annonce d’un fabuleux voyage à venir, hélas! il ne s’agit pas d’une faute d’orthographe: on parle plutôt ici de l’examen clinique objectif structuré …. pourquoi « É » cos si c’est pour examen …… fouille-moi, comme on dit souvent en soins!

Alors. Qu’est-ce donc que cet examen? Il s’agit d’une épreuve pratique qui a pour but d’évaluer l’intégration des connaissances, les habiletés, les attitudes et le jugement nécessaires pour résoudre des situations cliniques qui se présentent lors des stages de la deuxième session. Bon. Les stages ont déjà eu lieu vous me direz …. justement!!!! Ils ont eu lieu et ont tenu lieu de préparation à l’ÉCOS qui vaut pour 15% de la session . Cet examen est additionné à notre note de stage pour la portion « pratique » de la session, qui doit être réussie à 60% minimum pour pouvoir continuer le programme.

Voici quelques informations qui nous ont été transmises via un powerpoint (cliquer sur l’image pour accéder au document)

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Présumément, il n’y aura pas d’évaluation comme tel des techniques, il s’agit plutôt d’évaluer notre capacité à faire les enseignements aux patients, notre écoute chaleureuse, notre jugement devant une situation clinique….c’est assez stressant car nous n’avons pas vraiment idée de ce qui sera demandé.

La seule organisation de cet examen est assez angoissante. Nous nous présentons à 9h30. On nous rassemble dans un local où on nous explique un peu le déroulement. Puis, 6 de nous partons vers notre première « station »: nous nous plantons devant la porte du local où se déroulera la 1e partie de notre évaluation. Une cloche sonne, nous entrons. Il s’agira alors de lire les consignes sur une feuille explicative puis de les exécuter. Dix minutes sont accordées, ensuite une cloche sonne à nouveau: nous devons alors sortir du local pour se présenter devant la porte de la seconde station où nous entrons encore au son de la cloche. Re-évaluation, re-cloche, re-sortie. Fin de l’examen. Nous sommes alors confinés à un local en attendant que tous les autres soient passés, afin de ne pas éventer le grand secret de l’examen!!

Cet évaluation est sensé nous préparer pour l’examen pratique de l’Ordre qui sera sous le même format, mais avec 16 stations!!! à 10 minutes par station + 10minutes entre chaque station, faites le compte, ça fait toute une journée!! Mais bon, nous ne sommes pas encore là ….

« le printemps est arrivé, sors de ta maison! »

dsc_1264Le printemps est arrivé, c’est définitif, et avec lui, l’heure du décompte. Ainsi, il reste 4 semaines à la session, 2 jours de stage, 2 examens de biologie, 2 examens de psycho, 2 examens de soins (1 théorique et 1 pratique)  et 1 (très stressant) examen de calcul. Bon, on s’entend, il en reste encore pas mal à accomplir même si ça sent l’été, que les cégepiens accaparent chaque pouce de gazon autour du cégep pour fumer, manger leur lunch ou jaser, que les racks à vélo sont tout l’temps full, et que les terrasses sur mont-royal sont bondées à toute heure du jour.  Difficile de demeurer concentré sur la tâche à terminer, mais il faudra pourtant bien y parvenir.

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Je ne vends jamais la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et comme je ne tue jamais quoique ce soit, disons que je suis doublement prudente! Ainsi, j’attendrai d’avoir terminé et reçu les notes de tous mes examens avant de me prononcer sur la réussite de la première année de mon projet, et d’effectuer un bilan que je ne manquerai pas de partager avec vous. Toutefois, pour l’instant, il ne me manque que quelques points pour « passer » la session: 7 en biologie ( avec encore 40 points hypothétiques (!) en jeu) et  14 en psycho (avec encore 50 à aller chercher). C’est donc pas mal affaire réglée pour ces deux cours. Il reste les soins. J’ai confiance de réussir le stage, mais je ne sais pas avec quelle note …. tout dépend du prof, évidemment, les critères ne sont pas clairs en fait ….  Je suis assez confiante aussi pour l’examen théorique de soins. Quant à l’ÉCOS (examen pratique), je vous en reparlerai en détails … ça mérite un billet! Et bien sûr, examen de calcul qui vaut 2.5% de la session mais doit être réussi avec 75% pour pouvoir poursuivre les études, ce qui est assez chien merci mais j’en ai déjà parlé abondamment, on ne reviendra pas là-dessus et se faire monter la pression!!!

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Entre temps, dans mes « temps libres » (hahahaha!), j’essaie de terminer le maudit cours de chimie, l’idée étant de remettre le 3e et dernier devoir d’ici la fin de la session de manière à pouvoir planifier l’examen final avant le 30 juin, et ainsi éviter de repayer une 4e fois des frais d’inscription!! C’est sans compter que ce cours doit être terminé avant la reprise en septembre, bien entendu.

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tout s’en va

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Vendredi 24 avril. Nous avons les mêmes patients que la veille, ce qui facilite toujours un peu le travail: on connaît déjà la médication, les caractéristiques et les habitudes du patient. Mais le métier d’infirmière n’en est pas un routinier: en prenant le rapport du matin, j’apprends que « ma » patiente a passé une fort mauvaise nuit. On lui a fait des examens, installé un tube naso-gastrique, un soluté et une sonde vésiculaire, et on lui a remis la canule nasale pour l’oxygène car elle respire avec beaucoup de difficulté. Elle est en isolement, on soupçonne peut-être un cdiff ….. ouin …. ce n’est pas la matinée  à laquelle je m’attendais. Les infirmières ont un air grave pendant qu’elles me parlent. On prend les signes vitaux aux 30 minutes, la saturométrie (oxygénation) aussi, et on ajuste le débit d’oxygène, mais en vain. Je prends le pouls à l’apex car on n’arrive plus à le prendre au poignet, on n’arrive plus non plus à lire la pression artérielle ….. Finalement, on ne peut plus prendre la saturométrie: ses doigts sont glacés et complètement bleus.  Nous sortons de la chambre, après avoir installé le masque au lieu de la canule nasale, et nous sommes à quelques pas de la porte à discuter des choses à faire; l’infirmière responsable de ma patiente vient me chercher: la famille qui avait été appelée au chevet croit que la dame est décédée. L’infirmière me demande si je veux entrer et participer aux soins à administrer. J’accepte. Nous enfilons blouse et gants, et entrons, avec l’infirmière auxiliaire. Nous prenons les signes vitaux, pour confirmer le décès bien que seul le médecin puisse le constater officiellement. Nous retirons les cathéters, les sondes et les tubes. Puis, avec la préposé, nous fermons les yeux et la bouche, lavons la patiente et changeons sa jaquette, son piqué, ses taies d’oreillers ….

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Je sors ensuite boire un café dehors. En passant devant la réception, je croise la famille à qui je raconte quelques anecdotes de la journée passée la veille avec la patiente.  Ils me remercient plusieurs fois, ils sont gentils. Tout ça est arrivé terriblement vite, c’est surtout ce qui me choque. La veille elle enguirlandait la physiothérapeute en lui disant qu’elle voulait retourner chez elle, et cette nuit: pouf! son état se dégrade et ce matin elle décède. À plus de 80 ans, on sait que les gens sont plus fragiles et qu’ils peuvent partir pour un oui ou pour un non, mais je suis quand même étonnée de la rapidité avec laquelle cela s’est passé. Et de la banalité de l’affaire aussi …. un instant on est là, un instant on n’y est plus. En regardant le Parc Lafontaine, assise dans les marches de l’hôpital, je me dis que j’aimerais mieux ne pas mourir ainsi …. dans l’environnement hospitalier …. je réfléchis beaucoup à ce sujet, aux conditions des patients, à notre manière de traiter les gens et la maladie ….

Néanmoins, je ne suis pas mécontente d’avoir vécue cette expérience, même s’il vaudrait mieux que personne ne meure à l’hôpital: la réalité est que la mort, comme la souffance, fait partie de ce métier, et il faut savoir si on est en mesure de l’affronter avec professionnalisme et sang-froid.

Je me suis sentie assez  incompétente pendant les moments où la situation était critique, mais je sais bien que c’est tout à fait normal, je n’ai pas d’expérience et je suis encore un peu insécure (pas mal insécure en fait!).  Par contre, ce que cette mise en situation inattendue m’a fait réaliser est que chacun de nos gestes comptent: chaque soin, chaque effort fait pour rendre le patient plus confortable, plus tranquille, tout ce qu’on peut faire pour lui faire du bien, tout est important puisqu’on ne sait pas ce qui va se produire dans les minutes ou les heures qui suivent. Je sais bien que c’est la même chose dans la vie en général. Mais la veille, la patiente m’avait dit, avant que je parte: « vous êtes vraiment très gentille, je vous remercie, vous vous occupez bien de moi », et je l’ai remerciée chaleureusement, mais je ne me doutais pas que cela avait une telle importance.

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en stage

Les cours de bio et de psycho sont loin d’être finis mais la plus grande partie de mon énergie est consacrée aux stages, depuis 2 semaines. Le mercredi en début de soirée nous recevons les informations au sujet de « notre » patient, celui dont nous prendrons soin les 2 journées suivantes. Débutent alors quelques heures de préparation à remettre le lendemain matin, soit: plan de travail, recherches sur la situation clinique (diagnostic principal et antécédents), fiches médicaments. Les fiches de médicaments prennent passablement de temps à préparer car elles doivent contenir toute l’info pertinente: indication, posologie, mécanisme d’action, effets secondaires, interactions, soins infirmiers et enseignements, pour 10 à 12 médicaments, parfois davantage.

Arrivée à l’hopital vers 7h30, on se change et on est sur le département à 7h45. Prise du rapport de l’infirmière de nuit, et ensuite ça déboule: signes vitaux, déjeuner, administration des médicaments (incluant les injections), soins d’hygiène, collecte de données en vue du rapport de stage, re-médication, dîner, re-signes vitaux, re-médicament, fin des soins, clinique avec le prof (commentaires, tests, évaluations), départ à 15h45. Pouah!! sieste en arrivant! on est raide mort, complètement. Ces journées me vident: stress de ne jamais se sentir adéquat, de toujours se sentir évalué ou surveillé, peur de commettre une erreur, volonté de bien faire ….. en plus, je dors peu les nuits du mercredi et du jeudi, je songe à mon patient, à ce que j’ai à faire, ce que j’aurais dû faire, ce que je ne sais pas faire …. Après le stage, collecte de données et diagnostic infirmier prioritaire à établir et remise du rapport de stage avant le lundi 10h. Cette fin de semaine-ci, cela s’ajoute au travail de session en psycho à remettre lundi 14h et à l’étude pour l’examen de bio de 12h lundi.

la collecte de données basée sur les 14 besoin de V.Henderson ....pfffttt.....

la collecte de données basée sur les 14 besoin de V.Henderson ....pfffttt.....

les fiches médicaments....parfois 10, 12 ou 15 ......

les fiches médicaments....parfois 10, 12 ou 15 ......

situation clinique: faire la recherche puis les liens pour le diagnostic principal et même chose pour un antécédent significatif

situation clinique: faire la recherche puis les liens pour le diagnostic principal et même chose pour un antécédent significatif

l'auto-évaluation de 5 pages ..... toujours plaisant .....?

l'auto-évaluation de 5 pages ..... toujours plaisant .....?

le plan de travail de la journée, préparé la veille, toujours dans nos poches, sur lequel on note TOUT!!

le plan de travail de la journée, préparé la veille, toujours dans nos poches, sur lequel on note TOUT!!

Pour l’instant, tout se déroule bien. J’ai fait quelques injections qui se sont bien passées. Il me reste à acquérir un peu de rapidité et plus de fluidité disons dans le processus de préparation. Par contre, je n’ai pas eu la chance de pratiquer les solutés, les tubes nasogastriques et les sondes urinaires, mais ça viendra, il reste encore 4 jours de stage, sur 2 semaines. Aussi bien dire une éternité ……

Y. a abandonné les cours de soins, il a été admis en kinésiologie à l’université. M. a abandonné carrément, il ne s’est pas présenté aux stages, il en avait plein son casque. K. a fait une demande en arts plastiques à l’UQAM pour septembre, elle ne termine pas la session en soins elle non plus ….. Plusieurs personnes sont en stage actuellement mais sont incertaines de réussir le cours de bio, ce qui signifie qu’elles ne pourraient pas poursuivre en 2e année dès septembre prochain. J’ai bien hâte de voir combien nous serons à la rentrée …. mais bon, on va commencer par terminer la session!

le temps passe

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Un matin, assise au café étudiant, je sirote un thé en attendant de me rendre à un examen. Un groupe de jeunes étudiants, que je vois souvent assis aux même tables à cette heure-ci, discutent passionnément de hockey. L’un d’entre eux vilipende les joueurs russes, « paresseux et qui ne cherchent qu’à faire du cash »; un autre se met alors à lui expliquer qu’autrefois les joueurs russes jouaient dans un système quasi-totalitaire, où il leur était interdit de sourire sur le banc ou pendant les entraînements; alors qu’ils bénéficiaient de privilèges importants par rapport au reste de la population la contrepartie se traduisait par des responsabilités et une discipline de fer auxquelles ils ne pouvaient se dérober sous peine de conséquences graves. Ses amis l’écoutent d’un air interloqué ….. Il dit: ben quoi, vous avez jamais entendu parler de l’URSS?? Avant ça, la Russie c’était super grand et c’était comme une dictature, et ça regroupait plein de pays autour. Et les autres de répondre: ouan ouan là mais bon …. !!

Et pendant qu’ils continuent à discuter entre eux de ce que devait être l’Union soviétique, et la conditions des joueurs de hockey en ce temps-là,  je prends conscience que la plupart d’entre eux n’étaient pas nés ou sont nés l’année même du démantèlement de l’URSS, en 1991, alors que j’ai vécu ce moment de manière intense puisque j’avais un cours sur l’URSS, les mercredis soir de 19h à 22h à l’université.  Je me rends compte que ces jeunes  n’ont pas pleuré comme moi devant leur télévision en novembre 1989, quand nous parvenaient les images des berlinois détruisant le mur avec leurs pioches. Tout cela n’a aucune signification pour eux, à part peut-être pour les quelques uns passionnés d’histoire (si jamais il y en a …. ).  Tout à coup, je prends la mesure de la distance qui nous sépare, sans que cela ne m’attriste,  j’en suis plutôt amusée à vrai dire, je n’y avais jamais vraiment pensé.

Le violoncelliste et chef Mstislav Rostropovich a lutté pour la liberté en URSS: il quitta le Conservatoire de Moscou pour protester contre le renvoi de Dmitri Chostakovitch, puis plus tard abrita dans sa maison Alexandre Soljenitsyne. Il fut finalement contraint à l'exil. 15 ans plus tard, les images de "Slava" jouant les suites pour violoncelle de Bach au pied du Mur de Berlin lorsque celui-ci tomba firent le tour du monde à la télévision.

Le violoncelliste et chef Mstislav Rostropovich a lutté pour la liberté en URSS: il quitta le Conservatoire de Moscou pour protester contre le renvoi de Dmitri Chostakovitch, puis plus tard abrita dans sa maison Alexandre Soljenitsyne. Il fut finalement contraint à l'exil. 15 ans plus tard, les images de "Slava" jouant les suites pour violoncelle de Bach au pied du Mur de Berlin lorsque celui-ci tomba firent le tour du monde à la télévision.

Journée d’orientation déjà!

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Hôpital Notre-Dame

Nous voici déjà arrivés aux stages! Demain, journée d’orientation: nous visitons le département où nous travaillerons, nous nous familiarisons avec les documents, les politiques et les protocoles du lieu. Nous connaîtrons aussi les attentes et les exigences de notre professeur de stage, que nous savons déjà assez sévère, puisque nos notes de procédés ont été passablement plus faibles que celles des autres groupes, d’une manière générale.

Je suis assez chanceuse quant à l’emplacement de mon stage: l’hôpital Notre-Dame, où je suis d’ailleurs née (m’a-t-on dit!). C’est à 2 pas de chez moi … en fait, à quelques pas, mais une dizaine de minutes à pied et pas mal moins en vélo!

Je suis ravie de cette proximité, car à la dernière session j’ai trouvé les journées de stage exténuantes, et j’avais un mal de bloc carabiné et systématique à la fin de chaque journée. Arriver à la maison en quelques minutes est nettement avantageux, sur le plan personnel. Par ailleurs,  je trouve intéressant de faire un stage au CHUM, afin de voir les installations d’un plus gros hôpital que, par exemple, Santa Cabrini où j’étais à la dernière session et qui est plus modeste.

la distance qui sépare mon appart (A) et l'hôpital (B). Je vais pouvoir aller luncher dans le magnifique parc Lafontaine!

la distance qui sépare mon appart (A) et l'hôpital (B). Je vais pouvoir aller luncher dans le magnifique parc Lafontaine!

Parmi les préparatifs à faire pour la journée de demain, nous avons à lire un document intitulé la supervision des étudiantes en stage de formation, article paru dans la revue « L’infirmière du Québec » en 2001, et malheureusement pas disponible en ligne.  Je ne suis pas certaine d’avoir compris le but de cette lecture fort étonnante. L’article explique en fait que « l’infirmière chargée de la supervision d’étudiantes en stage de formation clinique n’engage pas automatiquement sa responsabilité pour la faute commise par une étudiante » …… ???? Bon, l’article explique comment l’infirmière en charge décide, en tenant compte de l’expérience et de la formation de l’étudiante, d’accorder une supervision ou non à un acte posé précis. Si l’étudiante commet une erreur, l’infirmière chargée de la supervision n’est donc pas automatiquement responsable de ne pas avoir supervisé l’étudiante.

Cette lecture obligatoire me laisse un drôle d’arrière goût …. qu’esssaie-t-on de nous dire? Que nous serons seule à faire face à la musique en cas d’erreur?  Que nous ne pourrons pas blâmer notre professeur pour une erreur commise? Que nous ne devons pas nous attendre à être supervisée autant qu’on le voudrait?  Nous savons qu’il vaut mieux ne pas commettre d’erreur, que les injections d’insuline, d’anticoagulants ou de narcotiques sont dangereuses et peuvent causer la mort, que nous sommes novices (et même moins!) en la matière, qu’il faut tout revérifier 3 fois plutôt qu’une, que les infirmières font beaucoup d’erreurs de médication, qu’on peut être radiée et poursuivie en cas de manquement grave …….. ne sommes-nous pas assez stressée et angoissée par toute cette pression? Faut-il vraiment en rajouter? Je doute franchement de l’aspect pédagogique de cette lecture; il me semble que rassurer et mettre en confiance serait plus payant mais bon …… je ne suis pas prof de cégep en soins infirmiers. Pas encore, en tout cas!