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1e année de bac complétée

Déjà la moitié du Bac complétée, c’est fou comme le temps file!   Tous les cours ont été réussis et c’est tout ce qu’on demande. Pour le reste … Je ne suis toujours pas convaincue de la pertinence de tout cela.  Maintenant que l‘OIIQ envisage de faire du baccalauréat la norme d’entrée dans la profession, il importe de se questionner sur la valeur de ces études universitaires en tant que telles.  Qu’apportent-t-elles vraiment de plus à la formation collégiale?

La réalité est que pour le moment, je n’ai pas l’impression d’avoir acquis réellement de nouvelles connaissances.  Les cours dont le corpus est axé sur la réflexion autour de la profession (philosophie du soin, éthique du soin) proposent des apprentissages qui peuvent être faits de manière autodidacte en lisant tout simplement sur ces sujets.  Le cours d’examen clinique permet d’approfondir des notions que nous avions déjà vues au cégep et que pour la plupart d’entre nous, nous n’utiliserons jamais (palpation du foie, percussion des poumons, examen gynécologique …).  Les cours de biologie sont certainement les plus décevants. Laissés à nous même, nous lisons le livre et les documents fournis, discutons en groupe de notre compréhension de ces lectures, passons des heures à élaborer des schemas qui ne valent à l’examen que 10% de la session, le tout sans l’encadrement de profs compétents mais avec l’aide de moniteurs qui n’ont aucune compétence particulière en biologie. Personne pour répondre à nos questions sauf un forum sur l’intranet où les réponses contradictoires sont monnaie courante. Les sujets abordés ont pour la plupart fait l’objet de cours au cégep (les maladies respiratoires, les maladies cardiaques, l’insuffisance rénale, le diabète) et les notions ne sont pas beaucoup approfondies, il s’agit donc en gros d’une répétition. Certaines personnes ont obtenu des scores parfaits aux examens, ce qui franchement m’apparaît un peu étrange dans le cadre d’un cours universitaire de biologie. Il faut dire que les résultats sont triturés selon la performance globale: questions annulées, questions transformées en boni … Habituellement ma matière préférée, la biologie était devenue un fardeau hebdomadaire dont j’avais hâte d’être soulagée, et c’est le cas maintenant puisque le programme ne comprend que 2 cours de bio, lors de la 1e année.

Quant aux autres cours … 2 semaines après la fin de la session, je dois faire un effort de mémoire pour les énumérer, c’est tout dire!  Un cours d’épidémiologie où nous avons passé le plus clair de notre temps à faire de la méthodologie (comment rédiger des références, comment chercher dans des bases de données, comment trouver de l’information dans un article scientifique);  des cours sur l’application de certains modèles (approche communautaire, approche familiale systémique, situation de crise)  qui ne sont pas dénués d’intérêt mais dont le contenu aurait amplement pu être transmis en une moitié de session.

J’ai terminé la première année avec de bonnes notes,  mais il ne me semble pas avoir acquis de nouvelles connaissances importantes dans le cadre de mon travail. Je suis donc passablement perplexe face à l’idée que ce bac puisse constituer un passage obligé pour accéder à la profession infirmière.  Dans la foulée des discussions actuelles face à la pertinence de hausser les frais de scolarité,  il ne faut pas oublier que le seul accès à l’université ne garantit pas la qualité du savoir et de sa transmission.  Advenant le cas où toutes les infirmières sortiraient de l’université, si le niveau d’enseignement n’est pas relevé, je ne vois pas ce que les professionnelles ni les patients y gagneront.  Je comprends que l’OIIQ veuille permettre aux infirmières de pouvoir comparer leur formation avec celles des autres provinces ou même d’autres pays, de se sentir sur un pied d’égalité avec les autres professionnels qui gravitent autour des soins de santé et sont presque tous diplômés universitaire (ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, médecins, travailleurs sociaux, etc); toutefois il ne suffit pas d’avoir le papier en poche pour être plus compétent. Si un rehaussement spectaculaire de la qualité de l’enseignement offert n’est pas effectué, la reconnaissance de ces diplômes ne sera qu’administrative.

Les actes du dernier congrès annuel de l'OIIQ dont le thème était la formation de la relève, donnent un aperçu de la manière dont le "rehaussement" est envisagé.

 

 

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One Response to “1e année de bac complétée”

  1. 1
    louloutelaloute:

    J’ai eu le même feeling que toi en m’inscrivant à sherbrooke Longueuil. J’ai vraiment eu l’impression de perdre mon temps, et le fameux cours de science bio est une vraie blague. Passer une heure et quart à faire un schema en groupe sans professeurs, avoir ensuite le chargé de cours qui débarque, et qui nous charge de lui expliquer ce que nous venions de concevoir, ce fameux chargé de cours était incapable de répondre à nos questions d’approfondissement car  » ce n’est pas dans les références », voir le professeur responsable du cours que pendant 5 mn car il venait seulement prendre les présences et repartir ensuite. Je suis vraiment déçue de la tournure des choses, j’imaginais le bac, autrement. L’atmosphère froide du campus n’aide pas non plus.
    J’ai décidé d’interrompre mon BAC temporairement, histoire de travailler plus pour acquérir plus d’expérience sur le plancher. Je me replongerai dans cette torture obligatoire ultérieurement.

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