la route ouverte

Hier soir au Club Soda il y avait Karkwa, devant une foule compacte et enthousiaste. Il y avait surtout la musique de Karkwa, une musique dense et prenante, parfois plantante, parfois dansante, parfois touchante.

Photo: David Boily, La Presse

J’ai passé deux heures devant la scène, deux heures de pure délice et d’émotions. Tout à coup, pendant une version remaniée et extraordinaire de l’épaule froide, j’ai intensément pris conscience du bonheur vrai que la musique me fait ressentir. La vibration que je sens dans tout mon corps, le partage au même moment d’une émotion palpable avec des milliers d’inconnus, la générosité des musiciens qui m’émeut souvent jusqu’aux larmes, particulièrement hier.  À la fois isolée et en communion, comme immergée dans le son des compositions que j’adore, je me suis demandée pourquoi ce moment ne pouvait pas durer pour toujours, se répéter à l’infini pour que je puisse faire le plein de bien-être et d’émotion et me vider de tout le reste; un moment auquel tout mon être participe, mon corps, ma tête, mon coeur et mon âme.

Ce matin, pendant les tristes quatre heures de cours d’un ennui mortel, j’ai plein de refrains de Karkwa dans la tête, qui me font sourire et me font du bien.

Le volume du vent, le plus récent cd de Karkwa

Publié le octobre 10th, 2008 sous Non classé • RSS 2.0 feed • Laisser un commentaire, ou trackback