Payer pour travailler?
La semaine dernière, j’ai acquitté mon dû à l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) afin de renouveler mon permis et ainsi conserver le droit de pratiquer ma profession. En effet, mon nouveau métier est aussi une profession et je suis conséquemment membre d’un ordre professionnel. On compte actuellement 46 ordres professionnels au Québec pour un total de 366 000 membres. Constitués selon le Code des professions, les ordres sont chargés de protéger le public qui utilise les différents services professionnels notamment en contrôlant la compétence et l’intégrité des membres et en réglementant et surveillant l’exercice de la profession. Selon l’ex-présidente de notre ordre, Ghislaine Desrosiers, « Le statut de profession réglementée pour un groupe s’accompagne aussi de devoirs envers la population. Être un professionnel au Québec, cela a un prix! Cela a aussi une grande valeur! » Je n’ai pas encore découvert de quelle manière se traduisait cette « valeur » en ce qui me concerne, mais je vous reviens là-dessus sitôt que j’entrevois la réponse!
Je dois donc débourser 425$ cette année afin de conserver le privilège de travailler. Plusieurs de mes collègues trouvent ce montant exagéré compte tenu des services que nous recevons de l’Ordre: c’est là une confusion avec le rôle que joue (ou devrait jouer!) le syndicat. En ce qui me concerne, j’étais surtout curieuse de comparer notre cotisation avec celles des autres ordres professionnels par rapport aux salaires versés. En consultant la liste des ordres professionnels, j’ai découvert quelques ordres dont les membres font peut-être des salaires plus modestes que les infirmières, entre autres les infirmières auxiliaires, les technologues, les hygiénistes dentaires. J’ai ensuite trouvé cette fiche statistique de l’Office des professions qui détaille les cotisations et les revenus des différents ordres (à l’exception du Barreau, dont les informations ne sont pas disponibles). Ce sont les chiffres de l’année dernière, on voit donc que la cotisation de l’OIIQ est de 329$ (409$ incluant tous les frais) alors qu’elle est plutôt de 338$ (425$) cette année, mais cela donne quand même un ordre de grandeur avec les autres ordres.
Lorsque des infirmières ont signé une pétition pour protester, l’année dernière, contre la hausse de plus de 20% de la cotisation (passant de 268$ à 328$, excluant taxes et autres cossins), la présidente de l’ordre a fourni des explications quant aux raisons de cette hausse et affirmé que le montant demeurait tout de même parmi les plus bas des ordres professionnels. Cela semble être la vérité, en calcul absolu. Mais il faut dire aussi que les infirmières ne font pas les mêmes salaires que les architectes, les notaires, les avocats, les psychologues, les chiropraticiens, les dentistes, les ingénieurs, les médecins, les vétérinaires, les optométristes, les physiothérapeute.
février 19th, 2014 at 9:03
Je ne suis pas trop au courant des règlementations en général (mea culpa) mais peut-être que ça me permet d’avoir un point de vue un peu plus neutre (certains diront que je ne sais pas de quoi je parle). Alors je poserai quelques questions. Qui est responsable de la mise ne place des ordres professionnels chargés de « protéger » le public? Est-ce le gouvernement provincial qui prélèvent déjà des impôts sur mon salaire ainsi que sur ceux des membres des ordres? Sur la cotisation, il y a des taxes? Vous êtes donc taxés sur un montant dont vous êtes obligés de vous acquitter, comme si c’était un service ou un produit que vous achetiez? l’assurance-responsabilité-professionnelle vous protège de quoi exactement? De poursuites au civil (on a le droit?)? Le financement de l’office des professions du Québec, c’est pas un frais un peu redondant? Je veux dire à quoi servent les frais de cotisation alors? Je ne comprends pas. Juste après on vous demande si vous voulez donnez à la fondation. HAHAHAHA! Où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir! Si je comprends bien vous avez aussi des cotisations syndicales? Moi aussi j’aimerais que vous me donniez un p’tit quelque chose! Je peux vous envoyer mon # de folio? Avez-vous droit de consulter les livres comptables?