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mon cheminement en soins infirmiers

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À Ste-Justine pour l’été.

C’est vers la fin janvier que j’ai communiqué avec le département des ressources humaines de Ste-Justine, offrant mes services pour la période estivale soit de la mi-mai à la mi-août. À la fin de mon séjour en tant que CÉPI sur le département de chirurgie, en août 2011, j’avais remis ma démission ne souhaitant pas travailler une fin de semaine sur 2 et pendant le congé des fêtes, comme l’exige l’entente de « congé d’étude » que l’on peut signer avec l’employeur. J’ai donc été ré-embauchée en date du 22 mai, ce que m’a confirmé une lettre envoyée par courriel par les ressources humaines, sans autre forme de procès.  J’ai seulement dû me présenter aux ressources humaines pour compléter quelques documents relatifs à la paye et obtenir ma nouvelle carte d’employé qui porte la mention « infirmière ».

oui oui, elle a déjà l'air vieille et usée même si elle est flambant neuve!

Selon les termes de ma ré-embauche, je suis  d’abord affectée au Centre de jour de pédiatrie, dont l’appellation m’enchante car cela signifie que je ne travaillerai pas de soir ni de nuit, yé!   Dès ma première journée, je constate qu’il y a un malentendu: on s’attend à accueillir une infirmière chevronnée, qui a travaillé toute l’année depuis son examen de l’ordre. On est un peu surpris de voir arriver une recrue qui n’a pas travaillé depuis 9 mois et n’a jamais travaillé comme infirmière. Deux jours plus tard, on m’annonce que je vais probablement changer de département, pour mon propre bien (!) car le Centre de jour n’est pas l’endroit idéal pour la formation d’une novice.  Comme l’infirmière qui ferme le centre est seule entre 16h et 18h, et qu’on risque de travailler seule la fin de semaine car nous ne sommes que 2 dont une qui est de garde pour d’autres tâches, il faut être très autonome, ce qui n’est évidemment pas mon cas puisque je n’ai jamais travaillé à cet endroit. Je suis quand même un peu éberluée qu’on s’attende à ce que même une infirmière d’expérience soit parfaitement autonome après 3 jours de formation, dans un département où elle n’a jamais mis les pieds, d’autant plus que le fonctionnement de l’endroit me semble assez différent de celui d’une unité.

Après 7 jours, on m’annonce jeudi dernier que je commencerai dimanche mon orientation en pédiatrie. Je ne devais pas travailler cette fin de semaine, on inverse donc les fins de semaine de travail, mais je ne travaille que le dimanche puisque j’ai un 8/quinzaine et que j’ai déjà travaillé mes 8 journées. Je prends un congé sans solde le lendemain pour pouvoir profiter de 2 jours de congé avant de commencer sur l’unité, ce qui promet d’être un peu plus de travail qu’au Centre de jour.

C’est donc dimanche dernier que j’ai commencé à travailler sur l’unité de médecine pédiatrique. J’ai été « orientée » pendant 3 jours, puis j’ai travaillé seule hier pour la première fois. Tout s’est très bien déroulé mais ce type d’orientation courte est habituellement réservée aux infirmières qui arrivent d’un autre département de l’hôpital. Or, j’arrive d’un autre département mais il y a 9 mois!! Plusieurs items du matériel ont changé (entre autres les pompes à soluté), ainsi que des protocoles et des techniques. Les pathologies et les soins ne sont pas les mêmes qu’en chirurgie et ces 3 journées semblent passer trop rapidement pour ma préceptrice qui se morfond de n’avoir pas pu faire le tour avec moi de tout ce qu’il faut voir et savoir.  J’ai quand même touché à de nouvelles techniques spécifiques à ce département, comme les aspirations naso-pharyngées et les gavages,  que j’avais vues en théorie à l’école mais jamais pratiquées.  J’ai eu 2 patients la première journée, 3 la deuxième et 4 la 3e et dernière journée d’orientation, ce qui constitue une charge pleine pour une infirmière seule.  C’est la rapidité et l’organisation qui sont le plus à travailler lorsque l’on revient d’une longue absence. Je manque aussi d’assurance parce que je sais que je ne maîtrise pas toutes les techniques et les processus et je ne veux pas faire d’erreurs, je pose donc beaucoup de questions mais je considère que cela contribue à faire de moi une infirmière sécuritaire.

plan du CHU Ste-Justine

Ma première journée (hier) s’est bien déroulée, avec seulement 2 patients pas vraiment lourds, puisque j’ai eu la chance de commencer lors d’une journée peu occupée. Il n’en sera sûrement pas de même pendant tout l’été, mais cela aide à bâtir la confiance, quand on peut prendre le temps de bien faire les choses et de réfléchir avant d’agir. Je garde toujours en tête la phrase que nous répétait Céline, une prof du cégep: « une infirmière exécutante est un vrai danger public ».   Je refuse de sacrifier la qualité du travail à la rapidité d’exécution, mon objectif principal pour l’été est donc d’améliorer la deuxième sans diminuer la première!

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