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retour-bilan sur l’examen professionnel

La stupeur passée (et l’immatriculation payée!), il est peut-être possible de réfléchir à l’examen professionnel de l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec à tête reposée et de faire un bilan de cette aventure fort éprouvante.

Je suis évidemment soulagée d’avoir obtenu la mention « réussite » ainsi que mon permis d’exercice. Toutefois, je demeure insatisfaite et déçue par l’ensemble du processus. Tout comme lors de mon examen synthèse de programme (ESP), au bout de 3 années de cégep, j’ai l’impression d’une finale en queue de poisson. Plutôt qu’un sentiment d’accomplissement, ressenti lorsque l’on réussi un examen difficile mais honnête après avoir s’être bien préparé, j’éprouve en réalité la sensation d’avoir gagné à la loterie!

Je ne pense pas nuit et jour à l’examen de l’Ordre, surtout parce que les études universitaires me tiennent bien occupée. Par contre, quand j’y songe, je ne parviens pas à me débarrasser d’une impression d’injustice et d’inachevé. Je me remémore les stations de l’examen pratique: des situations pour la plupart jamais rencontrées en milieu de travail, des comédiens dont le « talent » fluctue beaucoup, des évaluatrices dont la participation (certaines donnent des infos, posent des questions, d’autres pas du tout) varie selon les emplacements et les journées, une implication de l’université Laval pour laquelle nous n’avons pas eu tellement d’explications … et surtout, le sentiment encore très vif de n’avoir pas été évaluée sur mes apprentissages, sur le contenu de mes années d’étude.  Et comme la pédagogie ne fait pas partie de la mission de l’OIIQ, et qu’il vaut sans doute mieux éviter de prêter le flanc à la critique, nous n’obtiendrons jamais le détail de notre « performance », ce qui me frustre encore plus que tout le reste. Je dois être vieux-jeu, j’aimerais bien savoir ce que j’ai bien fait, ce que j’ai échoué, ce qui serait à améliorer …

L’examen théorique était tellement facile que c’en était louche.  Des infirmières au travail m’avaient mise en garde: n’étudies pas trop, c’est super facile, pas besoin de réviser tant que ça. Des filles m’avaient même avoué n’avoir pas étudié du tout et avoir réussi. Bien sûr, pas question de me fier sur ces on-dit!   Avais-je trop étudié?  Oui, parce que les réponses de l’examen théorique tenaient davantage de la présomption que de la connaissance.  À part une dizaine de questions plus précises (anticoagulants, examens diagnostiques), j’ai eu l’impression que n’importe qui de mon entourage aurait pu réussir cet examen.  À la sortie, j’étais tiraillée entre trois sentiments: d’abord une impression de rendez-vous manqué alors que mes connaissances n’ont pas du tout été évaluées; ensuite, le soulagement que tout cela soit terminé, et finalement le doute de m’être fait avoir par un examen en apparence trop simple pour être vrai … !

Trois années d’étude et de travail acharné, de stress, de doute, de remise en question, d’apprentissages, de découverte et de questionnements, auraient pu aller s’échouer sur cet étrange examen. Et c’est comme si c’est tout à fait par hasard que pouf! je suis finalement devenue infirmière.

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