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petit choc à l’urgence

En journée d’orientation pour le stage à l’urgence de Maisonneuve-Rosemont hier après-midi, nous avons d’abord passé quelques heures dans un local à lire notre cahier de stage et à réviser certaines notions. Puis, après le souper, nous sommes allées visiter les lieux. L’urgence de HMR est divisée en trois « sections »: l’annexe, les chocs et le triage. Quand les patients arrivent, ils passent par le triage, où l’infirmière leur appose un code de priorité qui orientera les soins qui leur seront prodigués par la suite. Lorsqu’un patient ne peut pas être retourné chez lui et après qu’il ait été stabilisé, il est installé à l’annexe, où il attend soit son congé, soit qu’une place se libère sur un département.

Tout est beaucoup trop propre et rangé sur cette photo ... photo de Martin Tremblay, LaPresse.

Nous avons tous vu à la télévision ces images de civières alignées près des murs dans les corridors, sur lesquelles sont assis des patients hirsutes à l’air résigné, avec leur jaquette tachée et leurs pantoufles de papier bleu trop grandes qui leur pendent au bout des pieds. Ces images sont tout à l’opposé de celles qui sont véhiculées par les séries américaines se déroulant dans des salles d’urgence propres, claires, ordonnées et dotées des plus récents équipements, et nous ressentons immédiatement de l’empathie pour les patients qui moisissent dans ces corridors et surtout un grand soulagement de ne pas y être nous-mêmes. Or, avons-nous jamais eu une pensée pour ceux qui doivent y travailler?

Hier soir, en visitant les … heu … « installations » de l’urgence de Maisonneuve-Rosemont, je me suis demandée comment on pouvait demander à des professionnels d’exercer leur travail avec diligence et précision dans ce genre de conditions. On dirait un camp monté à la hâte, on a l’impression que le département est en plein déménagement, ou en rénovation, tout est empilé, à la traîne, entassé. Forcément, puisqu’il n’y a pas de place pour les patients, il n’y a pas de place non plus pour le personnel qui se bouscule et se pile sur les pieds en préparant la médication. Les patients en « isolement » (ERV ou SARM) sont regroupés dans une pièce qui n’est pas fermé. Les infirmières se promènent dans le corridor avec les injections et les solutés, des visiteurs déambulent sans qu’on sache exactement qui ils sont, des patients sont installés dans la salle des urgences psychiatriques faute de place ailleurs. Tout cela nous a donné l’impression d’un chaos total.

Mais bon, il s’agit seulement d’une première impression!  J’ai perdu tous mes repères, rien n’est organisé comme sur les « étages » où nous avons l’habitude d’être en stage. Je suis donc un peu inquiète du temps qu’il me faudra pour me réorganiser, mais je suppose que ce sera la même situation pour nous toutes, ce qui ne me rassure pas vraiment mais me réconforte un peu!

Mercredi,  nous aurons 1 seul patient pour commencer. Ce sera suffisant puisque la prof est la seule personne autorisée à déverrouiller le tiroir à médicaments, ce qui ne va pas nous simplifier la tâche.   Je suis quand même curieuse de voir comment le travail se déroule car j’ai déjà rencontré des infirmiers hier soir qui adorent travailler à l’urgence: ils disent aimer la variété et l’imprévisibilité, l’action,  l’équipe en place, et ne voudraient pas travailler dans un autre département. Tout comme ceux qui témoignent dans ce petit video de promotion:

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