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mon cheminement en soins infirmiers

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la chronique « librairie »

Pendant l’été,  j’ai fait l’achat de quelques livres très intéressants.

Soins infirmiers, fondements généraux, 2 tomes théoriques, 1 cahier spirale « méthodes de soins » et 1 cahier « guide d’étude », de Patricia Potter et Anne Griffin Perry.

Au début de l’externat, j’ai discuté avec des filles qui étudient dans d’autres cégep. Elles ont ricané lorsque je leur ai mentionné les kozier dans lesquels nous étudions à Maisonneuve. Elles utilisent les potter et semblaient très satisfaites. Je ne regrette pas mon achat! Ce sont d’excellents volumes. L’information est claire, pertinente et bien présentée. Il y a beaucoup de complément sur le site web des volumes, par exemple des vidéos qui démontrent des techniques, des graphiques, des infographies …

Les soins de plaies au coeur du savoir infirmier, de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.

J’ai eu l’occasion de feuilleter ce livre lors d’un cours sur les soins de plaies. La professeure l’utilisait en référence, mais on ne nous le fait pas acheter, car il est trop coûteux. J’ai décidé de me le procurer, d’autant plus que la formation que nous avons reçue en cette matière m’a semblé bâclée. Le livre est divisé en 4 parties: une introduction aux soins de plaies, les plaies chroniques, les plaies aigues, et le traitement des plaies. Cette dernière partie est particulièrement intéressante car elle présente les divers produits et pansements de manière claire et ordonnée, contrairement à ce qui nous a été offert en formation.

Souffrance et médecine, de Serge Daneault.  Un livre essentiel pour tout intervenant dans le milieu de la santé, à mon avis. Plusieurs aspects de la souffrance y sont abordés: la souffrance, physique et psychologique des patients touchés par une maladie terminale, mais aussi la souffrance des soignants causée par leur sentiment d’impuissance, lié au manque de formation mais aussi aux problématiques organisationnelles du milieu. Contenant un grand nombre de témoignages, ce livre ouvre la porte à une réflexion personnelle sur les raisons pour lesquelles nous décidons de faire ce travail et la manière dont nous voulons le faire. J’ai été particulièrement touchée par le questionnement de l’auteur quant à son rôle de médecin dans le soulagement de la souffrance, et la douloureuse prise de conscience de son impuissance alors que la formation qui lui a été dispensée ne lui permet pas de soulager adéquatement ses patients.

Ainsi, il écrit:

« Également, la plupart des maladies que je diagnostiquais n’étaient pas curables: les patients hypertendus, diabétiques ou insuffisants respiratoires devaient apprendre à vivre avec leur maladie tandis que moi, je devais apprendre à travailler avec l’idée que je ne serais pas aussi efficace pour guérir que je l,avais cru durant toutes mes années de formation. Aussi, au-delà de la prescription de médicaments, qui me semblait alors l’aspect le plus spécifiquement médical de mon action, se trouvait une réalité étrange, inquiétante et fort difficile à comprendre. Cette réalité avait pour nom souffrance. Même si je ressentais que la souffrance était presque toujours présente derrière le récit de mes patients, force m’était d’admettre que je ne disposais d’aucun test pour la diagnostiquer, d’aucun médicament pour la soulager et surtout d’aucun moyen pour en diminuer l’impact sur mon équilibre et sur celui des autres soignants avec qui je faisais équipe. Tacitement, nous avons donc pris le parti d’ignorer tout simplement cette dimension fondamentale de l’expérience humaine et de la maladie en tentant de croire que notre activité fébrile, qui se mesurait au nombre de cas que nous avions vus dans la journée, au nombre d’actes que nous avions posés ou au nombre de diagnostics extraordinaires auxquels nous étions parvenus  avait un sens. »

J’ai trouvé particulièrement réconfortant (et rassurant!) de constater, par cette lecture, que des intervenants du système de santé se posent des questions quant aux façons de faire et à notre manière de comprendre et de percevoir tout à la fois la santé, la maladie, la souffrance et la mort.

The spirit level: why equality is better for everyone, par Richard Wilkinson et Kate Pickett. C’est dans le cours de sociologie de la session dernière que Guillaume Fradette, notre professeur, nous a recommandé la lecture de L’inégalité nuit gravement à la santé, écrit par un épidémiologiste anglais. J’ai finalement décidé d’acheter l’étude complète qu’il a réalisée avec une collègue et de la lire en anglais de manière à accéder au texte original. Le propos rejoint mes convictions, mes intérêts et le sujet de mes travaux réalisés dans le cours de sociologie(!): comment l’inégalité des chances ou l’inéquité qui prévaut dans nos sociétés nuit à la santé de tous au bout de la ligne et non  seulement à ceux qui sont défavorisés, entraînant également tout un lot de problématiques sociales diverses.

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