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Quatre jours aux soins palliatifs

Première semaine aux soins palliatifs presque terminée. De lundi à jeudi, j’ai pris le pouls de l’équipe de jour et de son travail. Lundi, première journée, 7h45, je me présente au poste: les infirmières de nuit commencent à donner leur rapport aux infirmières de jour. Puisqu’exceptionnellement il ne manque pas de personnel cette journée-là, je bénéficie de la meilleure orientation que j’aie jamais eue sur un département. L’adjointe me fait faire la visite de toute l’unité, m’explique toutes les procédures, me montre tous les documents. Lorsque je quitte à 16h, j’ai la tête pleine mais je suis relativement en confiance. En soirée, je fais quelques recherches au sujet des médicaments les plus utilisés sur le département, ceux que je ne connais pas et quelques uns que je connais mais dont l’indication est différente en soins palliatifs (par exemple, l’Haldol est administré contre la nausée).

le poste de l'unité


Deuxième journée, je travaille avec une infirmière qui n’aura donc la charge que de deux patients, pour lui permettre de me donner un peu de formation. Il n’y a pas de préposé sur cette unité. Les infirmières et l’infirmière auxiliaire font tous les soins elles-mêmes. Cela crée une charge de travail impressionnante, pour l’avant-midi à tout le moins, car il faut, lorsque la médication a été administrée, faire tous les bains complets au lit, distribuer et ramasser les plateaux du déjeuner et faire les soins de bouche, très importants en soins palliatifs. Je passe une excellente journée, car R., l’infirmière que j’accompagne, est vraiment relaxe et prend le temps de tout m’expliquer. Il y a longtemps que je n’ai pas fait autant de bains complets au lit dans une journée, toutes ces manipulations de patients sont exigeantes physiquement, et je me dis que le travail des préposés n’est vraiment pas un travail facile, en dépit de la manière dont ils sont perçus par le reste du personnel. En fin de journée, l’adjointe m’avise que j’aurai la charge complète de deux patients le lendemain.

Mercredi, la journée se déroule somme toute très bien. Nous travaillons en équipe de deux, ce qui facilite la tâche pour les soins d’hygiène et tout le monde s’entraide d’une façon que j’ai rarement eu l’occasion de voir ailleurs jusqu’à maintenant. J’ai évidemment amplement le temps de m’occuper de mes deux patients, nous faisons tous les soins et je me familiarise avec la médication et son administration. En soins palliatifs, les patients n’ont pas de perfusions intraveineuses, on essaie d’éviter le plus possible les agressions au corps des malades. Il arrive qu’une perfusion soit installée afin d’assurer une analgésie en continu, elle est alors fixé à un papillon en sous-cutané, tout simplement. Les solutés coulent à 4ml/h, très lentement. La plupart des médicaments sont administrés de la même manière, soit via un microperfuseur à ailettes(papillon) installé pour 7 jours au bras ou au thorax du patient, ce qui évite d’avoir à re-piquer le patient plusieurs fois par jour. Il arrive que les patients aient 5, 6 ou 7 microperfuseurs sur les bras et le thorax, car on ne peut administrer qu’un seul médicament par papillon. En fin de journée, l’adjointe m’avise que si je suis d’accord, je pourrais prendre la charge de quatre patients le lendemain. Je n’ai pas l’impression que je peux refuser, alors j’accepte!

microperfuseur à ailettes, dit "papillon"

La journée de jeudi se passe bien, contre toute attente! Nous distribuons la médication puis nous rejoignons en équipe de 2 pour effectuer les bains et tous les autres soins d’hygiène nécessaires. Les patients sont installés pour le déjeuner, puis vers 10h, nous préparons les analgésiques qui doivent être vérifiés par une autre infirmière lorsqu’il s’agit de narcotiques. L’administration des analgésiques de 10h terminée, nous avons quelques minutes pour commencer nos notes avant la tournée de 11h. Les patients sont « tournés » toutes les deux heures pour éviter les plaies de pression. Il y a encore la médication de 12h, puis de 14h, et les tournées pour changer les patients de position; il faut aussi répondre promptement aux cloches d’appel et effectuer les soins d’hygiène ponctuels selon les besoins. Certains patients, qui ne sont pas alités, circulent dans le corridor, mais ils sont rares: pour l’instant, seulement deux patients sur 13 sont en mesure de sortir de leur lit. Vers 15h30, il faut terminer les notes, et préparer le rapport qui sera donné à l’équipe de soir à 15h45 pour que nous puissions quitter à 16h. Ce sont définitivement des journées très bien remplies!

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