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15 juillet: hop! on saisit quelque chose …

c’est arrivé comme ça, en discutant avec martin, comme une constatation qui vient en parlant, à force de retourner un problème dans tous les sens et hop! On le saisit enfin ….. Je ne voulais pas que la « vraie »vie commence. Je voulais demeurer comme en attente. Je me pointais au travail pendant ces 11 années et demi toujours comme une étudiante nonchalante, je n’ai jamais pris ce travail au sérieux, je n’ai jamais voulu le prendre au sérieux. C’est comme si maintenant je m’étais dit: ok ok, faut bien que la « vraie » vie commence un moment donné. Il m’aura simplement fallu plus de temps qu’à d’autres pour arrêter mon choix sur une activité quant à ma participation dans la collectivité. Peut-être me suis-je un peu leurrée tout ce temps, car en fait je n’ai pas été inactive pendant toutes ces années et j’ai bel et bien consacré (un peu) mes énergies vitales pendant 7h et demi par jour à faire faire de l’argent aux actionnaires d’une grosse entreprise qui n’offre quasiment plus de service mais cherche à faire toujours plus de profit au détriment de tous et de tout. J’ai payé plusieurs beaux voyages avec cet argent, j’ai étudié et je vais encore le faire, je n’ai pas à proprement dire perdu mon temps, mais disons qu’il n’a pas non plus été vraiment investi.

Ais-je trouvé maintenant une vocation, l’activité ultime, LE travail pour lequel je suis faite? Certainement pas, je le sais avant même d’avoir entamé mes études. J’aurais préféré écrire des essais, enseigner à l’université ou au cégep, parcourir le monde pour faire des recherches dans des bibliothèques remplies de documents uniques. J’aurais peut-être aussi aimé être travailleuse sociale, consacrer ma vie à réparer des injustices, j’aurais facilement pu être avocate ou politicienne, je me vois parfaitement faire carrière avec mon esprit de persuasion et ma force d’argumentation. Toutes ces vies ne seront pas vécues, pas par moi en tout cas, mais il se peut qu’elles recoupent celle que je m’apprête à commencer, il se peut que je réussisse à faire concorder plusieurs de mes envies, plusieurs des mes passions ….De toutes les manières, on ne connaît jamais ce qu’on a manqué, et j’aurais pu être très déçue de n’importe laquelle de ces carrières, comme je sais maintenant pour sûr combien je l’aurais été des deux seules professions que j’aie jamais envisagées (un peu!) sérieusement: journaliste et professeur, qui ne sont plus l’ombre de ce qu’elles étaient ou peut-être de ce qu’elles me semblaient et qu’elles n’ont jamais été, je ne tirerai jamais cela au clair tout à fait.

Bien sûr, en lisant chagrin d’école de Pennac, ces jours-ci, une mélancolie me prend car tout de même, enseigner, transmettre le savoir, tous les savoirs, transmettre la connaissance, l’envie d’apprendre, la passion de la découverte, c’est l’occupation la plus importante dans nos sociétés, ça l’est toujours encore à mon avis, mais est-ce encore possible, encore réaliste même de l’envisager?

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