la route ouverte

la route ouverte

mon cheminement en soins infirmiers

la route ouverte RSS Feed
 
 
 
 

perte d’autonomie, perte de tout?

Déjà quatre semaines de clanchées dans la session. Déjà deux examens de soins et un lab de bio, et déjà une bonne idée des notions à acquérir tout au long de la session. En fait, les cours théoriques de perte d’autonomie sont terminés, nous avons eu l’examen qu’il nous fallait réussir pour pouvoir poursuivre la session. Les résultats ne sont pas encore sortis mais bon, je suis confiante. Comme mon groupe part en stage le 23 février avec une clientèle en perte d’autonomie, nous avons aussi eu tous les labos techniques: soins vésicaux, soins gastriques, pansements et ponction veineuse. Bien sur les prises de sang c’est la grosse affaire parce que, dans la vraie vie, on sait qu’on ne sera peut-être pas en mesure de réussir les premières que nous tenterons aussi bien qu’on le voudrait. Mais personnellement je trouve bien plus invasif le procédé d’insertion d’une sonde urinaire ou d’un tube naso-gastrique et conséquemment ces techniques me stressent un peu plus, mais je ne sais pas dans quelle mesure nous aurons l’occasion de les mettre en pratique.

J’ai trouvé assez intéressants les cours en « perte d’autonomie », particulièrement au sujet des démences, surtout l’alzheimer.  C’est un sujet qui me touche beaucoup, car  bien que je n’aie aucune personne âgée dans mon entourage, j’éprouve  beaucoup de compassion et de compréhension à leur égard. Je suis aussi très intéressée par le fait qu’il semble y avoir encore beaucoup de travail à faire pour que les soins et les services offerts aux personnes âgées soient adaptés à leurs besoins; c’est pour moi un facteur de motivation et d’intérêt pour ce domaine. Beaucoup de problématiques importantes n’ont pu être qu’effleurées pendant les cours, malheureusement, mais cela a éveillé ma curiosité.

Nous avons visionné plusieurs reportages au sujet de la maladie d’Alzheimer ainsi que de la difficulté de garder les proches malades à la maison. Ce sont des sujets qui me font beaucoup réfléchir car c’est le sort qui attend une grande majorité de nous, la maladie, la dégénérescence et la mort dans un environnement que nous n’aimons pas, pauvre et seul.

Justement, la semaine dernière, l’excellent émission « une pilule, une petite granule » présentait un reportage très touchant sur la mort à domicile.

pilule

Website Pin Facebook Twitter Myspace Friendfeed Technorati del.icio.us Digg Google StumbleUpon Premium Responsive

One Response to “perte d’autonomie, perte de tout?”

  1. 1
    Daniel:

    Bien maintenant il y a l’euthanasie. Je ne demande juste si ça va être permis uniquement lorsque tu es en phase terminale de quelque maladie, après 25 ans d’état neurovégétatif ou juste quand tu penses ne plus avoir de qualité de vie ? Rendu là on appelle ça comment? Un suicide. Mais ça t’y as pas droit; pas vraiment en tout cas ; juste au suicide assisté, lorsque c’est quelqu’un d’autre qui prend la décision pour toi. On préfère garder les gens sur médications et souvent dans un état second pour le reste de leurs jours que d’admettre qu’il y en a qui finiraient par arrêter de souffrir seulement une fois mort.

    La vraie question c’est: elle est ou la ligne qui sépare le droit de l’interdiction? A qui appartient ta vie vraiment? Et pourquoi veut-on absolument nous empêcher de s’enlever la vie lorsqu’on n’y tient plus?

    Autre chose aussi, qui pensent aux gens qui doivent s’occuper des malades (mis à part les professionels)? Ma grand-mère est atteinte de la maladie d’alzheimer; elle s’en crisse parce qu’elle ne se rappelle même pas ce qu’elle a mangé pour diner. Elle est chanceuse aussi parce qu’elle a de l’argent. Elle vit dans un centre deluxe ou elle est bien traitée. Mais mes parents qui approchent 70 ans eux et qui s’en font parce qu’ils se demandent tjrs si ils ne vont pas la retrouver morte gelée dans un banc de neige un jour ou quelque chose du genre s’usent prématurément de tous ces soucis. Imaginez s’il devaient la garder chez eux en plus. Elle est ou la « qualité » de vie là-dedans?

    C’est encore un gros débat mais parfois je me demande si on en fait pas trop.

Laisser un commentaire