ça s’peut tu …. « la route ouverte

ça s’peut tu ….

En 1990, j’ai terminé le cégep et je suis entrée à l’université. Quelques mois après le début des cours, on nous annonçait qu’un test de français allait désormais être obligatoire pour obtenir le DEC et comme nous ne l’avions évidemment pas passé, nous allions, tous les nouveaux admis, y être soumis. C’était déjà assez curieux de nous faire passer un test pour l’obtention d’un diplôme que nous avions déjà obtenu mais bon ….

Dix-huit ans plus tard, un DEC, un bac, deux certificats et une scolarité de maîtrise plus tard, le cégep maisonneuve m’informe que je devrai passer l’épreuve uniforme de français afin d’obtenir mon DEC ….!??!?!!? Certaine d’un malentendu, j’écris à la dame de l’aide pédagogique qui est en charge de cette affaire, pour lui expliquer que J’AI DÉJÀ OBTENU UN DEC il y a plus de 18 ans de cela, je ne recommence pas un DEC, je ne suis inscrite qu’aux cours de soins puisque tous les autres cours généraux m’ont été crédités. Rien à faire. Cette décision ne dépend pas d’elle. Tout le monde qui n’a pas passé cet examen depuis qu’il a été mis en place, soit en 1998, doit s’y inscrire et le réussir afin d’obtenir son diplôme ….. dialogue de sourds s’il en est un, car j’ai déjà mon diplôme mais quand bien même je lui répéterais jusqu’à pus soif, elle ne décide de rien, c,est comme partout, plus personne n’est responsable de quoi que ce soit.

Non content de faire suer une grande quantité d’étudiants qui tentent un (difficile) retour aux études avec un examen qui n’a aucun sens pour eux, la direction du collège a placé ce test le 17 septembre, en pleine semaine d’examens de fin de session!?!?!?!??! au moment où chaque heure et même chaque minute compte pour être en mesure de réussir les examens et terminer tous les travaux, que voilà un excellent timing pour ajouter un examen supplémentaire et inutile, s’est sans doute dit l’aide pédagogique.

Je suis vraiment subjuguée par la désorganisation totale du milieu de l’éducation, telle que je la constate en tout cas au niveau collégial. Aucune flexibilité, aucun bon sens, aucun jugement, l’application bête et irréfléchie de règlements venus d’on ne sait qui et d’on ne sait où, élaborés dans des bureaux où pas un étudiant n’est entré depuis 100 ans, par des rond de cuir qui n’ont pas mis les pieds dans un cégep de leur vie probablement.

En fait de stress et de désagrément, disons que c’est un petit surplus dont je n’avais pas besoin. Perdre 4 heures et demi à aller rédiger 900 mots sur des sujets insignifiants pour prouver que le DEC, le bac et les deux certificats que le gouvernement m’a déjà décernés ne sont pas bidon, disons que j’aurais autre chose à faire en pleine fin de session.