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Jour 12 - 24 mai

Nous nous réveillons à 8h00, il fait une chaleur suffoquante dans la tente. Nous déjeunons en short, puis levons le camp. Nous partons voir les champs de lave et grimper au sommet du volcan éteint d'où nous avons une belle vue sur les alentours: le lac, les champs de lave, le paysage désolé entourant le volcan. Des arbres ont poussé à travers la lave séchée. Nous partons ensuite dans une famille mongole qui a des chevaux que nous sommes sensés monter cette après-midi. Nous devons aussi coucher dans leur ger, mais Martin m'assure qu'il expliquera à Билгээ que cela nous gêne et que nous monterons la tente. Nous arrêtons en ville pour chercher du papier de toilette car celui acheté au black market est ok pour essuyer la vaisselle ou dégraisser le jeep mais guère autre chose. Les gars le trouvent très bien, comme ils n'ont que leurs fesses à essuyer avec ....

Pour arriver en ville, nous devons traverser un pont ... il est bloqué jusqu'à on ne sait quand par des gens qui y font des travaux. Toutes les voitures sont arrêtées et leurs passagers, résignés, en descendent. Мандах décide de traverser la rivière, autrement nous pourrions en avoir pour la journée. Nous sommes sceptiques, car le courant nous paraît fort et il y a 4 pieds d'eau mais notre chauffeur traverse à la russe, dit-il et ça fonctionne très bien! Les gens sur le pont sont certainement estomaqués!

Par contre, en ville, pas de papier de toilette digne de ce nom. Martin achète un genre de jus orange (et non pas d'oranges, à ne pas confondre!) et un briquet car nos allumettes waterproof ont de la difficulté avec le vent d'ici, pour allumer la bougie-lanterne le soir dans la tente. Celle-ci est trop grande pour que la chaleur de la bougie la réchauffe réellement, mais la lueur nous réconforte et nous renseigne en même temps sur la force du vent qui entre dans la tente par les pas-pratiques-pantoute fenêtres qui ne se ferment pas. Elle nous permet aussi de lire sans avoir à utiliser nos lampes frontales. Nous faisons aussi le plein d'essence d'un réservoir ce qui nous paraît fort sage!!

Nous filons ensuite vers la ger de la famille qui nous reçoit. Ils nous offrent du lait de yak chaud et des biscuits. Nous lunchons puis partons pour un tour à dos de cheval. Nous sommes déjà montés quelques fois au Québec, mais il n'y a aucune comparaison avec les chevaux qui se suivent à la queue leu leu et marchent dans la trail battue les yeux fermés! Les chevaux ici sont plus rétifs et sauvages. Nous partons à quatre, Martin mené par Билгээ et moi par un jeune homme, Багээ, qui me fait de beaux sourires et s'assure sans arrêt que tout se passe bien. Lorsque nous trottons un peu, il colle son cheval au mien et je me sens très en sécurité. Nous faisons une super belle balade et galopons même vers la fin, les cheveux au vent, dans la steppe infinie. Nous sommes ravis!

Nous avons dit à Билгээ que nous ne voulions pas déranger ces gens et que nous allions dormir dans notre tente. Il leur explique que cela nous gêne énormément de dormir dans leur ger, etc. Finalement ils nous offrent leur ger et ils dormiront dans la ger des grands-parents, juste à côté .... Nous résistons encore un peu, puis acceptons car après tout ils ont préparé les lieux pour nous et ils sont très sympatiques. Ils quittent tous la ger, sauf une dame qui prépare du lait et du yaourt sur le feu. Le poele chauffe la ger et la rend très confortable. Nous buvons encore un bol de lait que nous offre la femme. Puis elle quitte elle aussi la ger et nous sortons car le soleil est revenu. Trois jeunes jouent avec un poulain. Martin les prend en photo avec le polaroid. La mère du plus jeune nous demande de le prendre en photo sur le poulain. Nous rentrons dans la ger. Elle est déserte, les nomades nous l'ont abandonnée, ce qui est passablement gênant. Билгээ et la gérante arrivent avec le souper: de succulents dumpling végétariens!! Nous en mangeons une quantité déraisonnable. Билгээ et Мандах viennent boire de la vodka dans notre ger avec nous et quittent vers 22h00 pour aller se coucher dans l'autre ger avec la famille, et nous dormons nous-mêmes quelques minutes après.

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