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Jour 4 - vendredi 16 mai

Le vent est levé en même temps que nous, il souffle violemment ce matin et il est glacial, même si nous sommes dans le Gobi. Nous mangeons 2 yaourts russes étranges qui se conservent des mois jusqu'à 25 degrés Celcius sur les tablettes, buvons un thé puis plions bagages vers 9h00. Vers 10h00, nous arrêtons à une ger où un jeune homme fume dehors. Il nous invite à entrer et nous rencontrons sa femme et son fils. Nous buvons un excellent thé au lait de chèvre bouillant. Nous prenons une photo polaroid d'eux puis plusieurs photos de leur troupeau de chèvres dont ils sont très fiers. Ils nous expliquent qu'ils ont eu beaucoup de problème avec les loups dernièrement qui viennent tuer leurs chèvres et qu'il est difficile de tuer les loups dans ces secteurs rocailleux où ils peuvent se cacher facilement. Ils disent aussi que cette année leurs chèvres ont une maladie qui leur fait épaissir le sang et elles en meurent. Martin soupçonne qu'elles meurent de soif dans ce désert!

Nous allons voir leur troupeau de toutes petites chèvres dans leur enclos et ils nous demandent de les prendre en photos avec leurs animaux. Ils aimeraient que nous restions quelques heures et que nous dînions avec eux mais Билгээ leur explique que nous avons une longue route devant nous.

 

Nous repartons à travers toutes sortes de paysages: rocailleux, sablonneux, parfois une herbe très courtes pousse par touffe et fait verdoyer la vue d'ensemble. D'autres fois des fleurs semblent émerger littéralement de la roche et font des taches roses, mauves et jaunes qui égayent le paysage.

 

Nous arrêtons luncher en plein Gobi, assis au sol, de thon coréen très épicé. Puis nous repartons pour un long après-midi vers les Bayanzag (Баянзаг), les fameuses "flaming cliffs", région où de nombreuses découvertes de fossiles ont été faites. C'est en fait le premier endroit où des fossiles de dinosaures ont été trouvés en Asie, soit en 1921. Nous ne les atteindrons pas avant 20h00.

Martin a le visage complètement calciné! En allant au black market d'un village, Билгээ a appris qu'un de ses amis, guide comme lui, est mort dernièrement d'une crise cardiaque. Quand nous sommes arrivés au dernier village, avant la nuit, la station service était fermée et nous n'avions presque plus d'essence. Deux motocyclettes voulaient aussi faire le plein, alors nous allons tous allés à la porte du village pour demander au propriétaire de venir nous ouvrir les pompes.

Comme le vent souffle toujours violemment et froidement, nous trouvons refuge dans un tourist camp modeste et pas encore tout à fait ouvert pour la saison. On nous installe dans une ger où on nous amène un poele, mais la quantité de bois ou plutôt de brindilles qu'il contient brûle en 30 minutes! Tout de même, nous sommes à l'abri du vent que nous entendons s'engouffrer dans le tuyau du poele. Des dizaines de chèvres entourent les quelques gers éparses et des jeunes à moto nous dévisagent avec curiosité. Notre guide nous fait une "poutine mongole" avec des frites maison coupées en dés et mélangées avec du fromage fumé russe que nous nous promettons de chercher à notre retour à Montréal.

Nous allons au dodo plus tard qu'à l'habitude. Ça ne sera pas encore ce soir que nous nous laverons, ni les prochains vraisemblablement...nous avons les cheveux complètement emmêlés par la poussière,le sable et le vent. Notre guide nous a dit qu'ici, il y a quelques années, avec Мандах et 2 touristes français, ils se sont douchés avec un tuyau sortant directement de la rivière mais évidemment la température ne permet pas même de rêver à un tel scénario pour le moment.

 

 

 

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