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Jour 11 - 23 mai

Le cadran sonne à 8h15, il me faut tout mon petit change pour me lever. Il faut sortir de la ger et marcher plusieurs centaines de mètres pour se rendre où il y a quelques arbres chétifs pour faire le pipi matinal sans trop s'exposer. Finalement, la guest house n'est pas notre choix favori, pas celle-là en tout cas. Le monsieur est venu nous dire d'éteindre à 22h15 la nuit passée, et il n'y a aucune bécosse, ne serait-ce qu'un trou officiel pour les petits besoins. Comme il y a beaucoup de gens dehors, il faut s'éloigner passablement, une marche d'une quizaine de minutes pour ne scandaliser personne. Билгээ et Мандах arrivent pas mal plus tard que l'heure convenue. Билгээ fait à déjeuner, nous mangeons peu, fatigués du pain et du fromage. Le proprio vient nous voir. C'est un professeur à la retraite, il a plus de 60 ans, il semble en manque de compagnie, il parle sans arrêt. Souvent, il s'adresse à nous, et Билгээ ne prend pas la peine de traduire, il semble le trouver un peu trop accaparant!

Ce matin nous partons vers le lac Terkhiin Tsagaan Nuur (Тэрхийн Цагаан нуур). Les paysages ont déjà passablement changé, il y a davantage d'eau et les plaines sont vertes, il y a des arbres dans les montagnes, mais nombre d'entre eux sont complètement secs car il y a de moins en moins d'eau sur le territoire. J'ai passé une heure hier soir à pratiquer l'écriture cyrillique avec Билгээ. Je commence à mémoriser quelques lettres et comprendre quelques sons. Toutefois je ne retiens pas les difficiles mots mongols ce qui donne une situation assez cocasse où je peux lire les mots en cyrillique mais je n'en connais pas la signification! La prononciation du mongol est quand même assez difficile pour nous.

 

 

Nous quittons la guesthouse à 10h30 et prenons la route du lac. Au lunch, Билгээ nous apprend que ce soir nous sommes sensés coucher chez des nomades, dans leur ger, avec eux ..!?!? L'idée ne nous enchante pas, mais finalement les plans changent en cours de route et nous plantons nos tentes au bord du lac, ce qui nous ravit complètement!! Nous enfilons nos shorts, il fait gros soleil, mais le vent laisse à penser que ce sera frisquet ce soir. Nous allons faire un tour dans un camp d'hiver déserté où il y a des tas d'ossements, de bouses et une vieille selle mongole en bois. Après souper, un jeune homme qui garde des chevaux dans les montagnes environnantes vient s'assoir pour parler avec nous. Nous nous réfugions dans la tente assez tôt car le vent se lève. Nous écoutons Bilal et Amin Maalouf en entrevue à Contact et dormons vers 23h30.

 

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