Jour 2 - mercredi 14 mai
Je me réveille à 5h00. Les guides sont toujours couchés, alors nous ne nous levons pas. Lorsque nous finissons par sortir de la tente, c'est un soleil superbe qui éclaire la steppe d'une lumière matinale aussi douce que réconfortante. IL fait plutôt frais à cette heure-ci. Nous déjeunons, plions bagages et partons.
La route est très cahoteuse. Nous cherchons un puit dans le Gobi moyen où nous venons d'entrer. La plupart des puits sont trop poussiéreux à cette période de l'année où le vent souffle presque sans répit. Néanmoins, nous nous arrêtons lorsque des chevaux et des boeufs encerclent un puit: ils attendent que quelqu'un leur donne de l'eau dans les abreuvoirs adjacents. Nos guides et Martin puisent donc des dizaines de seaux de caoutchouc qu'ils versent à boire aux chevaux qui boivent goûlument au fur et à mesure. Les vaches n'osent pas s'approcher, elles ont peur des chevaux. Nous arrivons à un village où nous puiserons finalement notre eau. Puis nous poursuivons notre route.
Nous arrivons à des formations rocheuses impressionnantes où tout à coup nos guides sont passablement excités d'apercevoir pour la première fois un nid de vautours. Ils nous demandent de les photographier devant le nid. Celui-ci est énorme. L'un des vautours est parti à notre arrivée en déployant ses immenses ailes: il doit certainement faire le guet non loin. L'autre vautour est resté dans le nid. En grimpant sur les rochers, Мандах peut voir deux petits dans le nid. Nous voyons aussi trois argali: leurs silouhettes surmontée de leurs cornes enroulées qui se profilent dans la lumière au sommet des formations de granite rouges sont une image spectaculaire que nous n'oublierons pas. Nous lunchons au pied des ruines d'un monastère détruit comme bien d'autres sous le régime communiste. En grimpant dans les ruines, nous arrivons au sommet des formations rocheuses d'où nous avons une superbe vue sur les alentours.
Nous demandons ensuite notre route à plusieurs ger pour nous diriger vers l'oasis du Sangiin Dalai Nuur (Сангийн далай нуур). Nous entrons dans l'une des gers où une famille regarde le sumo à la télévision. Nous partageons quelques instants avec eux puis repartons dans la bonne direction, vers le lac.
Il n'y a plus tellement d'eau maintenant alors qu'autrefois un îlot flottait au centre de l'étendue et un pont permettait de rejoindre le temple Khukh Burd Sum, construction remarquable datant du 10e siècle. Un palais fut ensuite contruit il y a 300 ans et les ruines en bon état des deux bâtiments sont assez impressionnantes. L'oasis est le lieu de rassemblement d'une grande variété d'oiseaux, quoique plus nombreux à la fin de l'été et à l'automne. Nous voyons tout de même beaucoup de magnifiques canards.
Nous revenons camper près des formations rocheuses. Le site est très beau. Après le souper, nos guides allument un feu. Ils prévoient qu'il pleuvra cette nuit car de grands nuages noirs s'amassent à l'horizon. Effectivement, quelques gouttes commencent à tomber vers 21h00, juste comme nous entrons dans la tente. La nuit est une succession d'averses pas tellement fortes entrecoupées de pauses d'une dizaine de minutes.
