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Jour 8 - mardi 20 mai

Réveil à 8h00. Nous avons écouté de la musique hier soir, le dernier disque de Karkwa dans une tente en Mongolie, c'est quelque chose que je recommande chaudement :)

Le ciel est limpide, le soleil est chaud, le vent froid .... Nous mangeons des crêpes frites ce matin! Il y a de la poussière et du sable partout, nous commençons à nous y résigner. Nous constatons que les pantalons noirs ne sont pas nécessairement une bonne option dans le désert de Gobi, ils deviennent complètement bruns en 2 minutes. Nous tentons de secouer nos affaires, tant bien que mal. Le Gobi malmène aussi les lentilles de mon appareil photo et le fond de la tête me pique. Avec nos deux heures supplémentaires hier soir, nous avons pris une journée d'avance sur le programme prévu, nous sommes donc au jour 9 de l'itinéraire, en route vers Karakoroum. Trente minutes après être parti, nous stoppons pour que le chauffeur vérifie sous le capot: l'essence de mauvaise qualité et le sable partout empêche le moteur de tourner rond, semble-t-il. Petit nettoyage et on repart, mais 1 heure plus tard, le moteur tousse toujours, alors nous arrêtons de nouveau: nettoyage du carburateur et de la pompe, ce n'est pas très long, 10 minutes à peine!

Nous arrêtons dîner dans un champ de bouses littéralement! Nous mangeons de petites boîtes de thon que nous nous sommes emportées. Il fait un temps splendide. Vingt minutes après être reparti, le Jeep s'arrête carrément. Nos guides se regardent, l'air dubitatif. Ils sortent, ouvrent le capot, puis plonge une barre de fer dans les réservoirs qui sont complètement à sec!!!! C'est le comble: nous sommes officiellement en panne d'essence!! Билгээ part vers les gers que nous apercevons au loin, avec une bouteille d'un litre d'eau vide sous un soleil de plomb. Мандах taponne un peu sous le capot puis il part de son côté vers une route qui semble passer un peu plus loin devant, lui aussi avec un contenant d'un litre et un bout de tuyau ... Nous sommes tout de même extrêmement chanceux, puisque nous sommes à peine à 9km d'une bourgade, ce qui est vraiment inespéré dans notre situation. La route est donc "passante" mais bien sûr personne ne s'arrête. Il passe 1 camion remorque, 4 motos, et un jeep et pas un seul ne ralentit seulement. Nous ne sommes pas étonnés puisque plusieurs fois nous avons vu des gens en panne sur le côté de la route et nous n'avons nous-mêmes jamais même ralenti, ce qui nous paraît quand même assez fou dans un pays aussi grand, où les distances et l'isolement sont extrêmes .... Мандах et Билгээ reviennent bredouilles, alors Билгээ repart vers la "ville" . Il revient 2 heures plus tard, avec 2 litres d'essence. Ils patentent un réservoir provisoire et nous partons! Nous aurons été arrêtés 3 heures et demi au total. Ainsi, nous ne nous rendrons pas à Karakorum, au camp où nous aurions peut-être pu prendre une douche! Mais nous montons le campement dans une superbe vallée où paissent (et chient!) des yaks.

Nous buvons la bière que nous avons achetée en passant à Arvakheer (Арвайхээр) en vitesse avec deux sacs de chips mongoles qui ressemblent curieusement à des macaronis. Nous soupons dans nos tentes car il fait passablement froid.

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