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Réseau routier

Les routes sont pour ainsi dire quasi-inexistantes en Mongolie. Une route asphaltée traversant la Mongolie d'est en ouest est actuellement en construction,la "millenium road" mais vu l'état des travaux, elle ne sera vraisemblablement pas complétée avant plusieurs années; déjà certains tronçons à peine terminés doivent être refaits ... Il faut donc prévoir beaucoup de temps de déplacement et très peu de kilométrage par jour. De plus, il faut avoir confiance au chauffeur et au véhicule. La route nous amène parfois à traverser les rivières, rouler dans la forêt, en montagne, dans le sable, la boue et sur la roche.

 

 


Avion

Nous avons fait en avion:

montréal-new-york et new-york-moscou avec Delta, puis Moscou-UB avec Aeroflot (Аэрофлот).

La raison pour laquelle nous avons choisi ce trajet est tout bêtement monétaire: les vols en partance de Montréal avec les compagnies asiatiques, passant par la Chine ou la Corée par exemple, sont plus du double du prix que nous avons payé, pour cette période en tout cas. Ainsi, nous n'avions tout simplement pas les moyens d'éviter la compagnie russe. Ceci dit, tout s'est parfaitement bien passé, à l'aller comme au retour. Les pires aéroports sont désormais les américains, avec les heures d'attente pour passer et repasser la sécurité, les douaniers devenus complètement paranos, et l'attitude que nous sert tout le personnel de l'aéroport. En partance du Canada, le transit est facile à New-York car la douane américaine a déjà été passée à Dorval. Nous avions 10h30 d'attente à Moscou; les formalités ont pris quelques minutes à peine, en nous présentant au comptoir des "transit sans visa", où les dames sont très efficaces et parlent anglais. Nous nous sommes ensuite couchés sur le plancher dans un corridor du 2e étage, car au rez-de-chaussée les gardiens ne nous laissent pas faire; nous avons dormi plusieurs heures de cette façon et nous n'étions pas les seuls, car plusieurs personnes sont en transit plus longs encore et ne peuvent quitter l'aéroport faute de visa. Il y a beaucoup de duty free au terminal 2, 2 restaurants, des bornes internet wifi mais aucun café internet. Le vol avec le Tupolev 154 s'est très bien passé, les décollages et atterissages des pilotes russes étaient parfaits (merci Alexandre) ... bon: quelques sièges ne se relevaient pas dans l'avion, notamment celui de Martin pendant le vol de retour qu'il a passé semi-couché faisant fâcher le désagréable Allemand assis derrière lui. Il n'y a aucun divertissement dans le Tupolev 154, à part que d'observer les belles hotesses, ce qui devient assez lassant au bout de 6 heures de vol! Nous n'avons pas trouvé que les agents de bord avait l'air plus bêtes que ceux d'Air Canada ou d'Air France, la bouffe était correcte, moins bonne que sur Qatar mais équivalente aux cies américaines et canadiennes. L'inconvénient majeur à notre avis est la configuration des sièges dans l'avion, 3-3, qui nous oblige à être assis avec un inconnu ... nous n'avions personne à côté de nous au retour, ce qui était parfait. Ce fut pas mal la cohue à New-York, car avec la nouvelle loi fédérale aux États-Unis, il faut récupérer ses bagages au premier endroit où nous entrons dans le pays; ainsi, pour transiter seulement, nous avons dû passer la douane, après 1h30 d'attente, puis récupérer sur les tourniquets nos valises, et les transporter sur environ 100 mètres jusque dans la salle où nous les abandonnions près du tapis roulant, avant de passer la sécurité avec les bagages à main et d'accéder à la zone de transit. Tous ces bagages qui traînaient par terre dans cette salle donnaient une impression étrange et nous nous sommes d'ailleurs fait voler un appareil photo que nous avions (négligemment) laissé dans nos bagages enregistrés.

Il se peut que les vols avec les compagnies asiatiques soient plus agréables, les avions plus neufs et plus confortables, le service et la nourriture meilleurs, mais rien dans notre expérience ne nous a fait regretter de ne pas avoir payé plus du double qui était demandé pour les billets avec ces compagnies.

 

 


Jeep

Nous avons fait le voyage dans un jeep russe,UAZ. Plusieurs agences utilisent des jeep japonais pour faire les tours, car ils sont réputés plus confortables. Peut-être le sont-ils, mais si vous choisissez un tour qui vous mène hors des sentiers battus, c'est à dire hors des routes et même des pistes, assurez-vous que l'agence soit certaine de la fiabilité de ses véhicules. Nous avons été très très impressionnés par le rendement du jeep, aucun véhicule de chez nous, américain ou japonais, n'aurait pu endurer les traitements qu'il a subis pendant le voyage; nous aurions été en panne définitive après seulement quelques jours. La mécanique fort simple permet les réparations faciles et rapides. Nous étions très confortables dans le Jeep, même assis à l'arrière, en dépit des cahots. Bien sûr, si vous n'aimez pas faire de longues heures de route, ce genre de voyage n'est pas pour vous, car même bien assis, nous nous sommes fait passablement bardasser, et parfois pendant 8 heures de temps. Le seul inconvénient du jeep était que les fenêtres ne s'ouvraient pas, sauf un petit triangle à l'arrière, rendant presqu'impossible la photographie en route (déjà difficile à cause des cahots!). Bien sûr, en raison du vent et de la poussière, nous n'aurions pas roulé les fenêtres ouvertes mais nous aurions aimé pouvoir les ouvrir le temps d'une photo. Le toit "flexible" ne permet pas le transport des bagages sur le toit ce qui limite la quantité qui peut être apportée, toutefois si les bagages avaient été sur le toit ils auraient dû être emballés dans une bâche pour les protéger de la poussière et assez solidement attachés pour résister aux forts vents. Nous avions prévu une bâche de ce type qui au final nous a plutôt été utile pour isoler la tente du sol lors des dernières nuits plutôt froides.

 

 


Hébergement

À UB nous avons couché à l'hôtel Залуучууд (Zaluuchuud). Son plus grand avantage est certainement d'être super bien situé, au centre-ville, à quelques minutes de la place Sukhbataar, dans le quartier étudiant, à 2 minutes à pieds d'un café internet et de plusieurs restaurants. Toutefois, il n'est pas bon marché: 65$ la nuit pour une chambre assez ordinaire, où l'eau chaude met 10 minutes à arriver (chrono en main) et même 20 minutes (toujours chrono en main) lorsque la chambre est au 4e étage! Les chambres sont assez décrépites et bien qu'un effort soit fait pour donner une apparence de luxe, l'ensemble a un air vaguement sale et triste. Pour ce prix, nous avions une télé neigeuse et un petit frigo contenant quelques bières, 2 bouteilles d'eau et 2 kitkat!?!? Nous avons mangé au restaurant de l'hôtel deux fois, trop fatigués pour sortir, de spaghetti végétariens aux légumes et fromage (en tranches!); c'était juste correct mais très bon marché: 6000T., soit moins de 6$ pour les deux assiettes. Les déjeuners sont inclus, selon la formule buffet, et on peut toujours manger à sa chambre. On peut sans problème acheter de la nourriture aux petites épiceries aux alentours qui sont ouvertes 24 heures sur 24 et rapporter boissons et grignotises dans la chambre.

Pendant le tour en jeep nous avons surtout couché en tente, fournie par l'agence. Des tentes dômes 3 places, Tatunka, d'assez bonne qualité puisqu'elles ont résisté à des vents déchaînés! Leur seul problème, pour un voyage printanier, est qu'elles ont deux fenêtres dans le double-toit qui ne se ferment pas: le sable et/ou le froid et/ou la neige, dépendant des circonstances, s'engouffrent donc. Le toit de la tente est aussi en moustiquaire, mais le double-toit assure une petite protection dans ce cas. La dernière nuit en tente où nous avions l'intuition qu'il allait faire très froid (il a finalement neigé!), nous avons déchiré en deux un sac poubelle en plastique et l'avons "tapé" en place dans les 2 ouvertures moustiquaires de la tente vis-à-vis les fenêtres du double toit pour empêcher un maximum d'air d'entrer. Cela a beaucoup réduit les courants d'air glacé que nous sentions passer sur notre visage la nuit précédente et nous a aussi évité de nous éveiller avec un couvert neigeux sur les sacs de couchage.

Nous avons dormi 4 soirs dans 3 camps de touristes différents. Le premier, aux falaises rouges, n'était pas tout à fait ouvert. Celui du Gobi Desert était très bien avec un restaurant tout à fait correct, des gers très confortables et un bloc sanitaire où nous avons pu prendre une douche chaude (mais sans pression). Nous avons aussi couché deux fois au camp de touristes à Karakorum. La nourriture servie au restaurant était excellente, nous n'avons eu aucune difficulté à y manger végétarien, déjeuner-dîner-souper. On peut s'accouder au bar du restaurant pour y boire une vodka ou de la bière, on peut aussi ramener la boisson dans la ger. Il y a une table de ping-pong dans le hall, un bloc sanitaire impeccable où nous avons pris des douches bouillantes (mais sans pression!). Les gers sont très confortables, on nous fournit du bois tant qu'on en veut et on vient nous allumer le feu soir et matin, à la demande.

 

 


Coordonnées géographiques de nos campements

Hôtel Oulan-Bator - Latitude 47°55'28.40"N - Longitude 106°55'19.40"E
camp 1 - Latitude 46°18'46.06"N - Longitude 106°30'41.81"E
camp 2 - Latitude 46° 7'16.00"N - Longitude 105°34'51.82"E
camp 3 - Latitude 44°23'5.18"N - Longitude 105°32'47.54"E
camp 4 - Latitude 45° 5'57.52"N - Longitude 104°41'0.34"E
camp 6 - Latitude 43°44'33.10"N - Longitude 102°25'39.60"E
camp 7 - Latitude 45°34'12.40"N - Longitude 102°25'10.80"E
camp 8 - Latitude 46°35'48.90"N - Longitude 102°55'45.40"E
camp 9 - Latitude 47°11'2.80"N - Longitude 102°47'21.30"E
camp 10 - Latitude 47°11'9.10"N - Longitude 102°47'22.20"E
camp 11 - Latitude 48°11'45.20"N - Longitude 99°44'55.70"E
camp 12 - Latitude 48° 7'45.40"N - Longitude 100° 2'9.10"E
camp 13 - Latitude 47°20'5.70"N - Longitude 101°46'58.00"E
camp 14 - Latitude 46°59'55.50"N - Longitude 101°13'15.20"E
camp 15 - Latitude 47° 0'35.60"N - Longitude 102°38'40.50"E
camp 16 - Latitude 47°11'9.10"N - Longitude 102°47'22.70"E
café internet Oulan-Bator - Latitude 47°55'33.41"N - Longitude 106°55'14.40"E
épicerie ouverte 24 heures Oulan-Bator - Latitude 47°55'35.87"N - Longitude 106°55'4.64"E

 

 


Nourriture

Nous avions avisé l'agence que nous sommes végétariens. Au vue des conditions sanitaires pendant le tour, nous suggérons à tout voyageur de devenir végétarien au moins pour le temps du voyage. Nos guides ont traîné pendant 4 jours dans un sac de plastique remisé dans la portière du jeep de la viande de mouton achetée au blackmarket. La 4e journée, ils l'ont fait cuire le matin en prévision de la manger le soir car elle commençait à puer et ils ne voulaient pas la gaspiller ... La viande est certainement fraîche (les bêtes sont souvent tuées au marché même) et exempte d'hormone ou d'antibiotique mais les manipulations ne sont pas faites dans des conditions qui permettent à des occidentaux venant d'environnements aseptisés de la digérer sans encombre. Comme le végétarisme n'est vraiment pas la grande mode en Mongolie où la viande et les produits laitiers constituent l'essentiel de la diète, le menu n'est pas très varié et dans le cas où l'on ne consomme pas de viande, les protéines en sont presque complètement absentes, à l'exception de 3 ou 4 repas incluant du poisson en boîte et du fromage russe fumé omniprésent. Nous avions apporté des boîtes de thon Rio dont le couvercle s'ouvre en tirant dessus et qui contiennent aussi des légumes et des haricots. Nous ne l'avons pas regretté disons.

Dans les camps de touristes nous avons toujours assez bien mangé et végétarien sans problème. Quand on passe dans les villes, on peut arrêter faire quelques achats, toutefois sachez qu'au black market on trouve une grande quantité de produits divers (vêtements, moto, meubles) mais au point de vue nourriture, surtout des produits laitiers et de la viande, parfois des chips ou des biscuits, très peu de choses. Il faut faire l'impasse sur les légumes et les fruits pour la durée du voyage. Quelques petits commerces vendent de la bière, des chips, du papier de toilette, de l'eau, et beaucoup beaucoup de bonbons.

Par ailleurs, à UB, nous avons mangé dans un excellent restaurant mongol, City Nomad.

 

 


Énergie

Nous avons vu de l'électricité dans les villes mais les nomades utilisent principalement les panneaux solaires. Il existe un programme gouvernemental qui leur permet d'acheter à rabais des systèmes énergétiques solaires permettant l'alimentation électrique de radios, ampoules et parfois même d'écrans télé ACL.

L'eau est abondante dans plusieurs régions et absente dans certaines. Nous avons remarqué à l'aide du guide et du chauffeur que plusieurs rivières avaient pratiquement disparu et que le niveau d'eau et le débit suivent une tendance à la baisse récemment. Il existe plusieurs éléments portant à croire que les mines d'or exploitées à travers le pays soient à l'origine de ces problèmes d'assèchement qui vont causer des difficultés de plus en plus importantes aux nomades qui comptent sur cette eau pour vivre.

Le pétrole est très dispendieux, comme partout maintenant sur la planête. Si vous louez un véhicule que vous compter conduire vous-mêmes, assurez-vous d'avoir une carte détaillée des endroits où une pompe vous permettra de faire le plein, car elles sont parfois complètement isolées: notre guide et le chauffeur discutaient parfois de longues minutes en regardant la carte, la route, la carte, la route, et nous finissions par arriver à une pompe en plein désert. Il nous fallait alors trouver le propriétaire, parfois au village, assez loin de là, pour qu'il vienne nous déverrouiller le système afin que nous puissions faire le plein. Et il faut définitivement faire le plein toutes les fois qu'on croise une pompe!

 

 


Budget

Voici un aperçu des différents coûts reliés à ce voyage

 

 


Langue

La langue mongole est très difficile à maîtriser pour le touriste néophyte. Parvenir à compter jusqu'à 10 ou à dire merci et au revoir est déjà un exploit! C'est sa prononciation qui constitue l'obstacle majeur: nous avions même de la difficulté à simplement répéter les mots que tentait de nous apprendre notre guide.

L'écriture mongole traditionnelle est peu utilisée, bien qu'elle ait été réhabilitée par le gouvernement en 1990.

C'est donc toujours l'alphabet cyrillique, introduit par les Soviétiques en 1941, qui est le plus répandu. Contrairement aux apparences, il est n'est pas difficile de déchiffrer l'alphabet cyrillique: pendant le seul temps du voyage, nous sommes parvenus à lire assez rapidement les mots écrits en cyrillique, donnant lieu à une situation assez étrange où nous pouvions lire les mots mongols et les prononcer à haute voix sans savoir ce qu'ils signifiaient! Notre chauffeur et notre guide rigolaient bien en nous entendant déchiffrer tout ce qui était écrit sur les panneaux et les affiches au bord de la route!

Voici quelques exemple de mots en alphabet cyrilliques:

Монгол = Mongol

рестотан = restaurant

Улаанбаатар = Ulaan Baatar

L'apprentissage de l'alphabet cyrillique est passionnant et permet de se repérer plus facilement en lisant les panneaux, les affiches et les instructions. Peu de choses différencient l'alphabet cyrillique mongol du russe, on fait donc d'une pierre deux coups lorsqu'on se donne la peine de l'apprendre.

Le site de Jacques Leclerc, membre du Trésor de la langue française au Québec, sur l'aménagement linguistique recèle beaucoup d'informations au sujet de la langue mongole.

Plusieurs sites permettent l'apprentissage de l'alphabet cyrillique, et un clavier cyrillique mongol est disponible sur lexigos.

L'anglais est de plus en plus utilisé en Mongolie, et conséquemment l'alphabet latin. Nous avons vu plusieurs panneaux publicitaires et affiches de magasin en anglais dans les environs de UB. D'ailleurs le panneau qui surplombe le péage à l'entrée d'Улаанбаатар est en anglais! Cela nous désespère un peu mais c'est bien sûr une question de point de vue.

 

 


Mines

Tout au long de notre voyage nous avons vu des installations minières. Les sites sont impressionnants et détruisent visiblement l'environnement, même en surface. Des routes d'une largeur incroyable sont tracées pour faire passer des camions énormes, et des trous béants sont laissés aux endroits déjà exploités.

Les mines (d'or et de cuivre entre autres) sont devenues une importante ressource économique pour le gouvernement mongol qui a donné accès au territoire à plusieurs compagnies, étrangères et mongoles. Une exploitation mal encadrée et assez éhontée a rapidement entraîné une dégradation importante de l'environnement. Comme le territoire est peu peuplé et que les nomades se déplacent et ont peu tendance à se regrouper en secteurs, l'ampleur de la destruction prend du temps à être perçue. Toutefois, pendant notre voyage, nous avons constaté à de nombreuses reprises l'assèchement de cours d'eau très importants: nos guides avaient souvent la gorge serrée devant l'état des rivières et même des torrents où ils avaient l'habitude de pêcher, devenus de simples rigoles ou carrément des lits de cailloux. Bien que le réchauffement de la planète puisse avoir un impact sur les réserves d'eau partout dans le monde, la rapidité avec laquelle ces cours d'eau se sont asséchés en Mongolie est plus que suspecte. Les mines sont mises en cause avec leur utilisation d'un système d'eau sous haute pression pour extraire le minerais.

Plusieurs régions de la Mongolie font face, même dans les meilleures conditions, à des réserves d'eau très limitées et saisonnières. Lorsque l'eau qui doit arriver à tel moment de l'année n'est pas au rendez-vous, cela cause évidemment des préjudices graves aux populations qui se déplacent en fonction des ressources et doivent maintenant chercher l'eau ailleurs, parfois très loin, parfois sans la trouver. Ces populations qui vivent en interaction directe avec l'environnement sont extrêmement fragilisées par les sécheresses et la pollution.

Les citoyens tentent maintenant depuis quelques années de faire pression sur le gouvernement afin que la Mongolie profite davantage des énormes revenus engrangés par les compagnies minières étrangères, mais aussi que ces compagnies soient davantages surveillées quant à leurs agissements, tant au niveau des conditions de travail des mineurs (souvent des enfants), qu'au plan du respect de l'environnement et de la gestion des ressources, afin d'éviter que ne se poursuive le pillage des richesses du sol et la destruction de l'environnement.

Il s'agit d'une problématique assez complexe car évidemment les compagnies minières se targuent d'offir de l'emploi et de stimuler l'économie, discours connu, ne mentionnant aucun des impacts néfastes de leur exploitation, et prétendant respecter les règles établies en matière de protection des ressources et de l'environnement. Les Mongols, dispersés sur le territoire, peinent à se regrouper pour faire valoir leurs droits et s'assurer que les lois sont bel et bien respectées.

Il est intéressant de noter qu'une compagnie canadienne, Ivanhoe Mines, est particulièrement active en Mongolie, au beau milieu du désert de Gobi, attendant d'exploiter un gisement de cuivre important. Le projet stagne car le gouvernement mongol subit les pressions des populations qui manifestent et estiment que le projet devrait, avec ses bénéfices et ses impacts, être évalué de manière indépendante de façon à ce qu'une décision éclairée puisse être prise.

Les ressources hydrauliques de la Mongolie et le changement climatique

“We cannot let bottomless human consumption shape nature’s fate. It is our fate, after all.” un texte de Tsetsegee Munkhbayar, récipiendaire du Goldman environmental prize 2007 pour l'Asie.

Ruée vers l'or en Mongolie - ou lorsque des bergers se transforment en "ninjas"

 

 


Mongolie : abolition du travail des enfants dans les mines d'or

Parmi les 100 000 personnes qui travaillent dans les mines d'or informelles de la Mongolie, 10 à 15 pour cent sont des enfants. Cela est dû à la montée du chômage dans le pays et au tarissement des sources de revenu en milieu rural.

En 2003, l'OIT a lancé avec la Fédération des employeurs mongols et d'autres partenaires un projet destiné à supprimer le travail des enfants dans les mines d'or par une approche intégrée du développement. Le projet aide la population à se doter d'une association locale afin d'améliorer les conditions de travail et d'obtenir des machines qui effectueront les tâches les plus dangereuses accomplies par les enfants, de mettre en place des programmes de sensibilisation et de concevoir de nouvelles activités génératrices de revenu pour les adultes afin que les enfants n'aient plus à travailler.

Ce projet a déjà permis non seulement d'améliorer considérablement les relations entre les autorités locales, les mineurs informels et les sociétés minières ainsi que d'informer les mineurs de la région des questions de sécurité et de santé au travail, mais aussi d'inscrire d'anciens enfants mineurs à des programmes d'enseignement spécialement conçus à leur intention et de leur dispenser une formation technique.

A Zamaar Soum, par exemple, 37 enfants âgés de 6 à 15 ans ont commencé à suivre un programme d'enseignement interactif qui les place dans un environnement sain et stimulant pour l'apprentissage. Outre les matières conventionnelles, ce programme couvre des sujets tels que le travail des enfants, la santé et la sécurité au travail, le développement personnel et les conditions de travail.

Les 40 adolescents âgés de 16 à 19 ans qui ont travaillé dans les mines de Zamaar Soum ont intégré le collège technique des mines d'Erdenet, ce qui leur a permis d'échapper à un travail lourd et dangereux tout en les préparant à un emploi décent et sans danger. La Fédération des employeurs mongols et ses partenaires étudient actuellement la possibilité d'offrir d'autres formations aux anciens enfants mineurs et participent à la création de services de placement pour le jour où ces enfants quitteront l'école et se présenteront sur le marché du travail.

"Nous prenons des mesures concrètes, comme l'organisation d'un enseignement non scolaire pour les enfants qui travaillent sur les sites miniers et de cours de formation professionnelle pour les plus âgés afin qu'ils puissent obtenir des emplois plus sûrs dans les sociétés minières", indique Kuyag Ganbaatar, de la Fédération des employeurs mongols.

Source: tiré du site de l'organisation internationale du travail

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