Déjeuner et on s'habille en long pour aller marcher sur la terre de Mauricio. On va avoir chaud mais on craint les moustiques dans la forêt. La visite dure 3h et c'est passionnant.
Mauricio nous montre un grand nombre de plantes et nous explique leurs utilisations médicinales et gastronomiques. Nous goûtons à plusieurs fruits (pamplemousse, mandou, lime, mandarine, noix de coco...), et reniflons anis, citronnelle, origan, gingembre, cannelle... c'est enivrant !! Nous voyons des toucans, des geais à tête blanche, des perroquets, des hirondelles...
On voit aussi des petites grenouilles vertes tachetées de noir (Dendrobates auratus) dont Mauricio nous apprend à reconnaître le cri et des rouges (Dendrobates pumilio).
Mauricio nous explique comment la culture du cacao, qui se retrouve principalement sur la côte Caraibes, a presque disparu du pays suite à une épidémie de fongus qui a décimé près de 70% des plantations. Depuis, l'Équateur a pris l'avantage au niveau de cette culture qui n'est plus prépondérante au Costa Rica. Pendant que nous parlons, hop! nous apercevons un agouti qui traverse le chemin et file dans la forêt. Nous nous approchons de l'orée du bois et pouvons encore l'observer qui traîne un peu près de la rivière.
Cette visite a été des plus intéressantes à plusieurs points de vue. D'abord parce que Mauricio est natif de Puerto Viejo, il y est attaché et souhaite que le patrimoine y soit conservé. Il transmet bien sa passion et ses connaissances, et nous explique, de manière intelligente et sensible, les traditions autochtones, par exemple l'utilisation des herbes par le guérisseur de la région. La terre que nous visitons est la sienne, il en connaît chaque recoin et c'est un endroit vivant, où il va tous les jours, ce qui est fort différent d'une réserve ou d'un parc.
À 11h, lorsque la visite se termine, il fait une chaleur accablante. Nous allons nous baigner, prudemment car les vagues sont grosses et il y a de forts courants. Nous dînons des restants de la veille assis sur le balcon, en regardant passer les oiseaux et les papillons.
Vers 13h30, nous partons en balade sur la plage dans la direction opposée à Puerto Viejo. Il y a plusieurs lodges et cabinas finalement qui donnent eux aussi sur la plage, quelques uns avec restaurant et piscine, mais il y a vraiment peu de monde sur la plage. En une heure de marche, nous ne voyons pas 10 personnes.
Nous nous rebaignerons au soleil couchant avant de souper de riz, thon et légumes.
écoute musicale: petrucianni/Grapelli
Martin a demandé à Mauricio ce que pouvaient être ses petits points rouges qui sont apparus sur son genou, son coude et son pied. Mauricio dit que ce sont des mouches de plage. C'est laid mais ça ne démange pas.
On secoue les draps parce qu'on ne peut pas faire autrement que d'y entrer plein de sable tous les soirs. On replace le moustiquaire, on allume la petite tablette chasse-moustique et le ventilateur. Nous nous couchons tôt car nous voulons aller demain à Puerto Viejo, au marché des agriculteurs dont Mauricio est l'organisateur, et il faut y être vers 6h!
