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jour 7 (27 octobre) Dana

 

Levés à 8h30, nous prenons deux bouteilles d'eau avec l'idée de nous rendre au bout du village pour faire quelques pas sur le sentier qui descend vers le wadi tout au fond de la gorge. Il est déjà 9h15 quand nous nous mettons en route. À l'ombre, on est vraiment très bien, mais le problème c'est qu'il n'y a pas vraiment d'ombre! Arrivés au bout du village, la rue asphaltée se poursuit pendant quelques mètres probablement pour permettre à des camions de descendre car un bâtiment est en construction quelques dizaines de mètres plus bas. La pente est très abrupte, on a les pieds au fond de nos souliers et on descend à petits pas pour éviter de glisser sur la rocaille poussiéreuse qui recouvre l'asphalte. Après avoir franchi une partie du sentier bordé d'oliviers et de grenadiers, il n'y a plus du tout de végétation et nous sommes complètement au soleil. Nous sommes en sueurs déjà lorsque nous arrivons au bâtiment en construction. Un petit camion nous dépasse plusieurs fois, en descendant et en montant: il charrie de la petite pierre dans sa benne, il descend lentement, remonte encore plus lentement en produisant une fumée de moteur qui souffre. La descente est un peu moins difficile lorsque le sentier redevient en terre et en caillasse, on se sent moins près de glisser et on peut descendre un peu plus rapidement. Mais Martin qui a mal dormi et se sent les jambes molles doute de sa capacité à pouvoir remonter si nous poursuivons: il s'assoit à l'ombre pour m'attendre pendant que je descends un peu plus bas.

Un jeep nous a dépassé en début de parcours, des touristes en 4x4 qui ont décidé de se rendre le plus bas possible pour débuter leur randonnée à cet endroit, ce qui franchement est une bonne idée mais nous ne pourrions pas faire cela avec la voiture, la remontée notamment serait très douteuse! Je décide de me rendre jusqu'où ils se sont stationnés, je dis à Martin que je ne serai pas longue. Finalement, ça descend assez bien, je me dépêche et c'est moins difficile en trottant! Arrivée au jeep, la vue est vraiment belle et je vois des randonneurs sur la crête en bas qui doivent être partis peut-être une heure avant nous. Ils se dirigent sans doute vers le Feynan Lodge, la randonnée de 16 km d'un lodge à l'autre, en descente, dans le wadi, de laquelle on revient après avoir soupé, avec un trajet de 3 heures de route à la clé! Nous avions pris des informations sur les randonnées et les plus courtes sont quand même difficiles, pour nous en tout cas, surtout à cause de la chaleur. Il faudrait partir à 6h le matin et encore, le retour se ferait en milieu d'après-midi, sous le soleil cuisant. Nous ne sommes vraiment pas des randonneurs de climat chaud! Je descends quand même jusqu'au début du sentier qui s'installe ensuite sur un genre de crête tout au fond de la gorge. Après avoir pris quelques photos, je m'inquiète de mon compagnon qui m'attend et n'avait pas l'air trop en forme quand je l'ai quitté, j'entame donc la remontée le plus vite que je peux. En une minute je suis en nage, les vêtements collés au corps, et c'est tellement abrupte que je suis presque pliée en deux pour monter. Après quelques virages, je lève la tête et au détour d'un rocher, j'aperçois Martin et je lui envoie la main: j'arrive! Il est tout blême, assis sur son caillou dans 6 pouces d'ombre: mal de coeur, jambes molles, crampes abdominales, on dirait bien un petit virus intestinal. On boit de l'eau puis on remonte tranquillement, à petits pas lents. Arrivés à la partie asphaltés, c'est un peu plus difficile et il fait plus chaud. Nous croisons des gens qui partent en rando, notamment un groupe d'Allemands plus vieux que nous, avec leurs bâtons et leurs sacs et de bien bonne humeur, qui placotent en descendant, des randonneurs aguerris qui partent au soleil de midi. De retour à l'hôtel, c'est la douche et la farniente sur le balcon, au vent, pour le reste de la journée. Le soir, re-buffet pour celui de nous deux qui n'est pas malade; nous avions envisagé aller à la petite ville à quelques km d'ici pour acheter des provisions et ainsi se passer du buffet, mais comme ce n'est pas la grande forme pour le conducteur, nous restons tranquilles sur le site. La chambre et le site sont tellement confortables et la vue et le vent si plaisants que nous en profitons en masse.