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Jour 2 (22 octobre) Vers Azraq

 

Le monsieur de la compagnie de location est à l'hôtel à 9h tel que convenu. En moins de dix minutes l'affaire est réglée. Nous fourgons tout notre bardas dans la voiture qui, contrairement à ce qu'on nous avait indiqué, est dotée d'un gps! Donc toutes nos recherches sur maps.me, nos itinéraires et nos efforts de mémorisation des trajets sont réduits à néant: nous activons la patente et hop! Nous voilà partis dans Amman, dans une circulation dense mais moins pire qu'attendu, peut-être parce qu'on est samedi. Les voitures louvoient, il n'y pas de voies claires, mais Martin a déjà conduit au Maroc, et il trouve l'expérience assez similaire. Sans le gps par contre, nous y serions probablement encore! En suivant scupuleusement les indications, nous sortons de Amman en deux temps, trois mouvements, non sans avoir emprunté toutes les grandes rues du centre-ville.

Nous avons choisi de prendre la route 40 jusqu'à Azraq, pour ne pas refaire le même trajet dans deux jours lorsque nous reviendrons vers Jerash.

Nous filons jusqu'au Qasar Amra, où nous arrivons vers midi, qui est évidemment une heure parfaite pour marcher au gros soleil en plein désert. C'est peut-être ce qui explique qu'il y a peu de monde, deux petits groupes seulement qui arrivent comme nous quittons. Construit au début du 8e siècle, ce château du désert en est un qui est particulièrement bien conservé, et surtout orné de peintures murales en très bon état. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1985.

Comme il est tôt, nous poursuivons notre route jusqu'au qasar al-azraq, forteresse érigée stratégiquement au centre de l'oasis d'Azraq. Les Nabatéens et les Romains s'y sont succédés, le fort a été abandonné, repris, rénové, détruit, reconstruit. C'est vers 1237 que le bâtiment prend sa forme actuelle, sous contrôle de la dynastie musulmane des Ayyoubides. Nous passons beaucoup de temps à observer l'intérieur des bâtiments, non seulement parce que c'est beau et intéressant, mais aussi parce qu'on y est à l'ombre et au frais!

Nous arrêtons luncher au Palace, un buffet pour touristes où la nourriture est correcte mais le prix un peu indu: 10 di l'assiette, c'est quand même 20$ pour nous, ce qui n'est pas donné pour un buffet. Mais on est assis dehors sur une immense terrasse à l'ombre, car l'endroit reçoit des groupes, et Martin boit sa première bière froide du voyage: à 5 di (10$), c'est peut-être aussi la dernière! Nous décidons d'aller voir où se situe au juste la Réserve où nous avons une activité prévue demain midi, histoire de prévoir l'heure du départ, ce qui nous amène vraisemblablement le plus près que nous ne le serons jamais de la frontière saoudienne.

Arrivés au lodge, nous profitons de la belle terrasse avec vue sur les environs, notamment la base aérienne militaire Muwaffaq Salti d'où décollent des f-16 qui font un boucan d'enfer mais heureusement, pas si fréquemment: nous en entendrons deux en 18 heures. À cette heure où le soleil descend, il est moins cuisant et la lumière est belle, le vent est doux et nous sommes assez contents d'être ici.