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Carnets - Jour 7 - 14 mars

Le lendemain matin, nous sommes réveillés vers 6h par une pluie fine fine fine qui tombe sur la tente sur laquelle nous n’avons évidemment pas mis le double toit sous peine d’évaporation! Je sens une goutte, une autre goutte, je réveille Martin : il pleut!! il sort en catastrophe mettre le double toit directement sur la tente, juste le temps de l’étendre, l’ondée est terminée! Ceux qui étaient couchés dans les hamacs se sont levés subitement, bien sûr et comme c’était presque l’heure du lever, de toute façon, nous ramassons nos choses. Nous prenons notre temps pour déjeuner, et marchons encore plusieurs fois autour de l’îlet, dans la mer, sur le sable .....nous voyons une raie, objet ensuite de plusieurs plaisanteries douteuses ..... Il faut finalement s’arracher à cet endroit paradisiaque après avoir observé de longues minutes avec le masque le bernard l’hermitte le plus gros que j’aie jamais vu!

Nous dînerons à l’îlet Blanc, un autre endroit superbe. Plusieurs d’entre nous ont négligé la crème solaire et sont complètement brûlés! Le soleil est de plomb, mais le vent est agréable. Après le lunch, nous partons vers notre destination finale. Nous pagayons vraiment en mer cette fois. Martin et moi allons bon train en avant du groupe, car nous sommes toujours dans le tandem. Non seulement sommes nous deux à pagayer, mais le gros tandem est beaucoup plus stable et nous passons l’après-midi à prendre les vagues pour surfer le plus longtemps possible, c’est vraiment grisant!!!! On crie, on rit, on se fait mouiller, on est vraiment très heureux!

Une heure environ avant d’arriver, nous offrons à une fille du groupe de prendre ma place dans le tandem car elle n’a pas l’habitude du kayak et commence à fatiguer sérieusement : les solos sans gouvernail sont difficiles à manoeuvrer dans les vagues qui sont assez importantes. Nous échangeons nos places en pleine mer, et je termine la journée dans la véritable formule 1 que sont les solos, sans gouvernail, étroits et profilés, et très instables mais super rapides!!

L’arrivée à la plage de la Perle est sans doute ce que j’ai fait de plus rock’n roll en kayak, toutes descentes de rapides incluses! Nous approchons de la destination. Notre guide nous demande d’attendre au large, il va se rendre sur la plage, puis va nous faire signe. Il s’agit alors de se diriger, un à la fois, vers la plage, en tentant de demeurer le plus possible perpendiculaire à la vague, bien sûr, en ne cessant jamais non plus de pagayer. Ces recommandations nous paraissent fort simples, et nous prenons nos rangs. Un gars du groupe s’élance en premier. Il se dirige vers la plage, il pagaie comme un fou, la vague arrive derrière lui, il surfe dessus, hop, elle le dépasse, elle arrive à la plage, le ressac revient et il n’est pas encore à la plage, il part de côté, hiiii! il chavire, le kayak est tourné, il est à l’eau, le guide se précipite sur le kayak pour le récupérer avant qu’il ne soit emporté! ..... ah ....c’est peut-être moins simple que je ne le pensais... une fille part à son tour ....même scénario!! elle part de côté après quelques coups de pagaies et le kayak vire en arrivant parallèle à la plage ... c’est à moi ... j’y vais avec confiance, après tout je sais pagayer! je pagaie comme jamais, fort et vite, j’avance poussée par la vague, je sens que je vais tourner un peu à droite, j’essaie de corriger mais la résistance est bien trop forte, je plante ma pagaie pour redresser le kayak, on dirait qu’elle va casser en deux, et finalement je rends les armes, le kayak part de côté, je me dirige vers la plage, mais juste avant d’y être, devant le rouleau qui me suit, le kayak reprend la perpendiculaire, je sens l’arrière de l’embarcation se soulever, et hop! nous sommes debout dans les airs, je pique du nez dans les vagues, et le kayak bascule par-dessus moi. Joel, notre guide, se précipite pour le récupérer, je fais au moins 15 roulades dans le ressac, j’ai 3 pouces de sable dans le fond de mon maillot, les deux qui étaient arrivés avant moi tentent de ramasser mes affaires qui sont partout dans les vagues, j’aurai perdu mes lunettes soleil que je portais dans le cou au cours de l’aventure mais ce n’est que 30 minutes plus tard que je m’en rendrai compte, après avoir repris mes esprits! Les autres aboutisssent tous plus ou moins de la même manière sur la plage, sauf Martin et la fille à qui j’ai laissé ma place, qui se posent doucement comme un gros cétacé dans leur gros kayak tandem; ils se contentent de verser sur le côté un coup appuyés sur le sable, ce qui fait que le contenu de leur kayak se répand dans les vagues : palmes, masques, tubas, nalgènes, pareos, lunettes, etc!

Il y a un boyau d’arrosage pour nous rincer à l’eau douce, enfin! nos bagages nous ont rejoints, nous pouvons donc nous changer, et c’est propres et pimpants que nous nous attablons à La brise Charly. Columbo, glace au cassis, vin, bière, parties de billard, c’est le party!!

Plus tard en soirée, Martin et moi décidons que nous délaisserons la tente ce soir pour dormir sur un transat directement sur la plage. Les autres décident de nous imiter et nous nous installons à bonne distance les uns des autres, sur la plage, à quelques pieds à peine des vagues. Le bruit est assourdissant, on ne s’entend pas parler, et toute la nuit la musique de la mer nous berce.