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Carnets - Jour 5 - 12 mars

Nous nous rendons jusqu’à Petit-Canal, l’endroit d’où nous partirons avec les kayaks en excursions pour quelques jours. Nous parvenons à faire entrer tout l’équipement dans les embarcations, et hop! c’est parti. Martin et moi nous sommes portés volontaire pour l’unique tandem, puisque de toute façon nous préférons pagayer ensemble, ce qui nous permet de prendre des photos, grignoter et jaser en toute quiétude. Le tandem est plus gros et plus lourd mais lorsque nous serons carrément au large, nous avancerons plus facilement que ceux qui sont en solo, plus légers et plus verseurs. L’atmosphère est très relax car les risques en cas de dessalage ne sont pas bien grands : l’eau est à 32 degrés!

Pendant 3 jours nous pagayerons dans le cul de sac marin, sauf la dernière portion pour nous rendre à destination. L’excursion débute dans la mangrove. On a l’impression de pagayer en Amazonie, alligators en moins! Nous sillonons les canaux, impressionnés par les innombrables palétuviers.

Nous regrettons de ne pas avoir eu le « courage » d’enfiler masque et tuba pour observer la mangrove sous l’eau! Cela doit être un spectacle très inusité d’autant plus que la faune est très abondante dans ces écosystèmes. Un autre regret que nous avons maintenant est de n’avoir pas eu le cran de sortir l’appareil photo pendant que nous étions en kayak, à cause de l’eau salée et des embruns principalement ....

Nous lunchons sur l’îlet Rousseau, assis sur une couverture étendue sur le sable blanc de corail concassé.

Après le dîner, nous passons près de l’îlet aux oiseaux, où s’agglutinent des dizaines d’oiseaux de toutes sortes avant de pagayer tranquillement en direction de l’îlet macou, où nous passerons la nuit. Comme nous arrivons tôt en après-midi, pour éviter les moustiques nous nous baignons tout l’après-midi aux abords de l’îlet, après avoir vidé les kayaks de tout le matériel et monté la tente dans notre cas, accroché les hamacs pour les autres.

 

 

Nous visitons avec curiosité la petite chapelle sur l’îlet. Nous regardons, comme tous les soirs, le couchant sur la mer, puis nous soupons en buvant ti-punch sur ti-punch. Il aurait cependant fallu boire bien davantage de ti-punch pour s’assommer complètement en prévision de la nuit! Martin et moi qui avions choisi de dormir en tente avons vraiment fait le bon choix, ne serait-ce que pour cette nuit sur Macou, où les petites mouches appelées ien-iens sont des millions à se ruer sur nous avec voracité. Nous avons renoncé aux insecticides, trop dégueux par cette humidité, trop collants et trop puants. Nous nous réfugions dans la tente quand la situation devient intenable. Toute la nuit, nous dormirons (à peine) couchés sur le dessus de nos sacs de couchage dans un pouce d’eau, trempés de sueur, attendant l’aube avec impatience. Pour les autres qui ont choisi de dormir en hamac, pas d’autre alternative que de se cacher complètement dans les sacs de couchage, tête incluse, pour éviter la faune ailée, enroulé dans les hamacs, à une température de 30 degrés au moins ...