Carnets - Jour 3 - 10 mars
Ce matin, c’est le départ en canyoning. Martin part avec le groupe, je reste au bungalow pour tenter de reprendre des forces. Je passerai la journée à siroter des yogourts à boire "Yop" aux ananas et à faire trempette dans la piscine en observant les nombreux colibris.
Pendant ce temps, au canyoning, on débute la journée en choisissant une tenue moulante, le très confortable wetsuit afin d'être à l'aise dans les eaux un peu plus froides des rivières! J'enfile les petits souliers d'eau que j'utilise également en kayak pour ne pas se faire mal aux pieds lors de la mise à l'eau. Ils se révèleront un meilleur choix que ce qui est offert. Très important les chaussures: il faut quelque chose de léger, avec crampons et résistant à l'eau. Par la suite, on enfile un harnais, un casque et on est prêt pour une ballade dans le bois d'une heure trente environ. Ça grimpe pas mal, on doit se hisser à l'aide des arbres qui se trouvent sur notre parcours. Ça grimpe vraiment. Fait chaud dans le bois même si on est pas mal à l'ombre. On en profite pour admirer la flore, quelques arbres spectaculaires, très haut, des arbres du voyageur, des cocotiers, du bois bander, des gommiers blanc, des liannes, certains arbres font plus de 30m d'autres entre 15m et 20m, on remarque bien un certain étagement de la végétation. C'est intéressant de marcher ainsi sous couvert forestier, se cacher un peu du soleil mordant c'est toujours une bonne option en Guadeloupe. Nous arrivons finalement tout près d'un petit cours d'eau. Tout le monde se garroche à l'eau, histoire de se rafraîchir un peu,l'eau n'est pas froide, pas chaude, juste à la température parfaite. On commence à descendre, à suivre le courant. C'est agréable, l’eau est très claire, on voit bien le fond et on peut observer facilement que jadis il y avait beaucoup plus d'eau qui coulait ici. Première petite chute, environ 6 pieds (1,80m) de haut avec un beau bassin en bas propice à un saut fort agréable. Tout au long du parcours, ce sera une succession de "défis" similaires. Parfois, le saut est trop agréable et le terrain permet à l'occasion qu'on remonte et recommence en essayant de faire de belles pirouettes, quand le bassin est assez profond pour un plouch sécuritaire. C'est l'élément le plus amusant selon moi. La descente les pieds dans la rivière, les petits sauts, la fraîcheur, le bruit de l'eau. Mais nous sommes ici pour faire du canyoning, ne l'oublions pas. Premier vrai défi, attacher la corde et descendre une paroi : trop haut pour sauter et trop rocheux en bas. Ce n'est pas difficile physiquement de descendre puisque le noeud utilisé nous permet d'arrêter complètement sans aucun effort. Mais en étant très sécuritaire, le noeud ne nous permet pas de descendre comme "un pro" style "swat team", il faut donc descendre par petits coups ce qui occasionne à la fin de la journée un mal de bas de dos assez intense pour moi.
Les guides ont beaucoup plus de facilité et leurs descentes sont toujours plus fluides puisqu'ils utilisent un noeud différent du nôtre mais moins sécuritaire selon eux. La descente est donc moins intéressante que prévue dans mon cas, toujours à cause de cette question de noeud mais le fait de descendre la rivière, ou plutôt la chute, dans l'eau, perpendiculaire au sol, c'est quand même un bon thrill. À certaines occasions un fil de fer est installé de haut en bas d'une très grosse chute et on s'accroche alors au fil afin de descendre rapidement en glissant jusqu’à l’arrêt dans l'eau. Ce n’est pas aussi spectaculaire que les câbles en Colombie qui permetttent aux gens de traverser d'une falaise à l'autre mais ça donne tout de même un bon feeling.
Au retour du canyoning, tous à la plage pour aller voir le soleil couchant avant le souper et de veiller tranquille sur la terrasse.
