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TREK JOUR 1 - de Katmandou à Nayapool et Birethanti

Nous déjeunons à l'hôtel car nous partons tôt. Nous y laissons aussi les effets que nous n'apportons pas en trek: l'hôtel les garde sous clé gratuitement pendant notre absence et nous remettent un reçu. Nous prenons un taxi jusqu'à la station des autobus locaux. Dhan, notre guide, confirme nos billets au guichet et nous partons à la recherche du bon autobus, car c'est le fouilli total. Tout est écrit en népali, si nous n'étions pas avec guide, nous devrions demander de l'aide à quelqu'un, car évidemment nous n'y comprenons rien. Le bus part à 8h30. Les places dans l'autobus sont minuscules et le trajet sera long pour Martin qui ne peut pas entrer ses jambes devant lui, et dois s'assoir de côté et changer de position toutes les demi heure pendant huit heures! Pas question qu'il se lève, il est plié en deux quand il est debout.

Sur le siège devant moi, une femme a ouvert sa fenêtre et sort sa tête dehors .... je fais pareil et je regarde la ville où vivent les gens, la vie hors de Thamel. Il y a des tas d'ordures partout où des chiens errants et des poules se promènent en picossant ce qu'ils peuvent. Il y a tellement de gens dehors, et aussi tellement de voitures, de bus, de camions, de motos! C'est l'heure de pointe à Katmandou et ça n'a rien à voir avec le pont Champlain. Nous sommes complètement bloqués, le chauffeur arrête le moteur, un bus scolaire attend à côté de nous, les enfants en uniformes me regarde d'un air curieux par les fenêtres sales. Des gens nous offrent des choses par la fenêtre, la femme devant moi achète une montre après avoir eu le temps de la négocier pendant 10 minutes. Ainsi arrêtés, nous n'avons d'autre choix que de fermer les fenêtres car l'odeur de diesel ambiante est insoutenable et nous voyons dans les rayons de soleil chatoyer une quantité incroyable de poussière qui s'engouffre dans le bus.

Nous finissons par repartir et quittons Katmandou d'abord pour sa banlieue puis pour de petits villages.Quelques fois quand nous nous arrêtons, ou ralentissons seulement, des gens entrent dans le bus pour nous vendre de l'eau, des Lays au massala,du poisson séché et toutes sortes d'autres choses que nous ne parvenons pas à identifier! Souvent nous apercevons le Macchupuchare par la fenêtre. Il n'y a que nous qui regardons, impressionnés, les sommets enneigés, nos compagnons de voyage dorment, discutent ou vomissent par la fenêtre. Nous ralentissons parfois pour prendre quelqu'un qui fait une portion de trajet avec nous. Nous arrêtons dîner d'un succulent dhal bat et remontons à bord.

La route est longue, mais c'est captivant. Je regarde sans cesse dehors, la tête sortie. je m'enhardis et je sors mon appareil photo. Le chauffeur met de la musique indienne. On est content d'être là. Nous évitons de justesse 5 ou 6 face-à- face, nous en évitons de moins juste au moins une centaine. Nous croisons des camions qui viennent de l'Inde, surchargés, avec des jeunes hommes assis sur des poches de grains sur le toit. On roule à une vitesse folle mais la route n'est pas mal.

On arriva à Pokhara...qu'on traverse en coup de vent! Nous, notre chemin continue jusqu'a Nayapool. Encore quelques heures, mais la vue est slendide sur les massifs.

Ah! Voici notre arrêt. La route traverse un petit village, le bus s'arrête, quelqu'un monte sur le toit pour nous lancer nos sacs et nos bâtons de marche. Bien sûr notre guide a un sac leger comme une plume, car il n'a même pas de sac de couchage, il est en jeans et Martin me prédit qu'il fera le trek les mains dans les poches!

Nous enfilons nos sacs, direction Birethanti. Ça fait du bien de se délier les jambes après 8h de bus. Petite demi-heure d'un pas léger, nous longeons une rivière couleur émeraude, avec en toile de fond le Macchu pucchare. On est ravi. Le sentier est en fait la route caillouteuse qui traverse le village de Nayapool. Les écoliers rentrent chez eux et courent en nous dépassant. Je suis un peu gênee, meme s'il y a 2 ou 3 autres trekkeurs: c'est comme si une trail de randonnée passait devant chez moi et que j'habitais sur le trottoir... Ils vendent toutes sortes de choses, de l'équipement de trekking, de l'eau, de la bouffe... Nous arrivons à un lodge, Dhan va voir s'il y a une chambre pour nous.

Nous montons à l'étage, où nous nous installons dans une grande chambre avec trois lits. Dhan dormira en bas, avec les autres guides et porteurs népalais. La vue est superbe sur le "fish tail" au soleil couchant et le bruit de la rivière est puissant. Nous commandons le souper: un macaroni au thon délicieux avec deux Everest ! Nous jasons avec Dhan qui nous parle de la vie difficile dans son village. Nous commandons le dejeuner pour 7h et montons nous coucher à 20h. Il ne nous faut pas 30 secondes pour nous endormir.