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Jours 20-22 Isla Mujeres

 

Jour 20 - 24 novembre: Isla Mujeres

Nous quittons Tulum après le déjeuner pour rejoindre Cancun, un trajet qui nous prend deux heures sans compter les longues minutes que nous passons à tourner en rond à deux pas de notre loueur où nous devons rendre la voiture: nous ne comprenons vraiment pas bien le principe des ronds-points mexicains! Après avoir remis la voiture sans encombre, on vient nous reconduire au gran puerto d'où nous comptons prendre le traversier piéton qui va nous emmener à Isla Mujeres. Nous avons déjà une vague idée que l'île est un repaire de fêtards qui passent la journée sur la plage et la soirée à boire des drinks, mais nous espérons quand même y passer les trois derniers jours de vacance assez relax. Les gens qui boivent leur bière pendant que nous faisons la file pour embarquer nous donnent une idée de ce qui nous attend en matière de relaxation! Nous sommes presque les seuls avec des bagages, ce qui nous fait espérer que la plupart des gens reprendront le traversier en sens contraire ce soir! Avec tout le fatras que nous traînons, on jurerait que nous déménageons définitivement sur l'île! Le traversier est en fait un assez gros catamaran, sur le toit duquel nous pouvons nous installer pour le court trajet, une vingtaine de minutes sur les eaux turquoises. Martin est ambivalent face à l'idée de se faire cuire alors que nous pourrions être à l'abri et à l'air climatisé mais nous montons tout de même pour profiter de la vue. Dès que nous larguons les amarres, nous regrettons notre choix: un chansonnier mé-dio-cre s'empare d'une guitare branchée sur des amplis et nous lance un "buenas dias" retentissant à plein volume! Heureusement que la traversée est courte, il aura tout de même le temps de pousser trois chansonnettes, dont une bamba aux paroles incompréhensibles et une malheureuse reprise de Enrique Iglesias. Nous n'arrivons pas à savoir s'il est un peu chaudasse, car il est déjà 13h30, ou seulement poche, mais c'est très certainement le plus mauvais chansonnier que nous ayons entendu de notre vie, et nous avons quand même une solide expérience en la matière!

Arrivés à Isla Mujeres, le débarquement et la récupération des bagages se fait rondement. Nous ne voyons pas vraiment de porteurs à tricycle dont on nous avait parlé pour le transport des bagages et nous décidons donc de marcher même si les sacs sont lourds. Finalement, nous ne mettons que cinq minutes pour rejoindre l'hôtel. Comme nous sommes en avance, nous faisons un peu le pied de grue le temps de manger une paleta. La chambre est grande, claire et propre, nous sommes contents, d'autant plus que le frigo contient deux bières et deux petites bouteilles de tequila que nous buvons sur le champ! Après avoir fait honneur aux quesadillas concoctées par une madame sur la rue, en face de l'hôtel, nous partons marcher un peu dans Isla Mujeres. À l'arrière de l'hôtel, de gros rouleaux magnifiques viennent s'écraser sur le maleçon, et nous voyons pourquoi on recommande de ne pas se baigner de ce côté l'île. Nous marchons ensuite vers la playa norte, au sujet de laquelle on nous a dit qu'elle valait bien des plages de Thailande. Soyons clairs: nous ne sommes jamais allés en Thailande et nous ne sommes pas non plus des habitués des plages du sud où nous n'allons pas vraiment. Mais nous avons vu de bien plus belles plages en Guadeloupe et au Costa Rica. Le sable de la playa norte est blanc, fin et doux, mais la plage est complètement couverte de chaises longues des beach club, la musique retentit à tue-tête, et même si ce n'est pas bondé, il y a quand même du monde partout. L'eau est turquoise et il n'y a pas de vagues, ce que bien des gens préfèrent pour se baigner, mais en ce qui nous concerne nous préférons une mer un peu plus vivante, et des plages un peu plus tranquilles! Les rues du centro sont pour le moins animées, les carts de golfs conduits par des vacanciers rouge homard circulent à vive allure, les restaurants et les boutiques se côtoient mais on n'est pas harcelé par les vendeurs qui sont tous occupés sur leur cellulaire. Nous revenons vers les rues plus tranquilles hors du centre. Nous nous assoyons quelques minutes sur la petite plaza; au-dessus des portes ouvertes de l'église trône la plus affreuse vierge que nous ayons jamais vue! C'est beaucoup plus sympathique ici que sur la main. Nous revenons à notre hôtel par le maleçon presque désert. Quand nous ressortirons en soirée pour aller souper, nous serons surpris de trouver la rue principale complètement désertée et la plupart des commerces déjà fermés à 19h30 à peine, et les quelques touristes que nous croisons semblent converger vers le puerto où ils reprendront le traversier. Il y a sans doute encore bien du monde dans les resorts du bout de l'île, mais en ce qui concerne la ville, c'est vraiment très tranquille après le coucher du soleil.

 

Jour 21 - 25 novembre: Isla Mujeres

Nous nous levons tôt car nous avons réservé une excursion avec la Cooperativa de Isla Mujeres pour aller à Isla Contoy. Ils doivent venir nous prendre à notre hôtel à 8h00. Nous avons reconfirmé avec eux il y a deux jours par courriel. Finalement ils ne se présentent jamais, ne nous envoie aucun courriel non plus. Nous sommes mécontents de nous être levés tôt pour rien, mais pas si déçus car les lectures à postiori critiquaient beaucoup ce tour où le snorkeling n'est pas si beau et les raies mantha sont nourries par les guides pour les attirer, ce qui n'est pas trop notre genre. Au lieu de passer la journée à cuire en bateau à moteur, nous prenons une petite marche matinale sur le maleçon, allons déjeuner au coin de la rue, omelettes et licuados, puis décidons d'aller, en face du terminal de traversier, louer un cart de golf pour aller explorer un peu l'île en-dehors du centro.

Nous partons vers la gauche, puisque nous sommes déjà presque à un bout de l'île, en suivant la Rueda Medina, qui longe le bord de l'eau. Au sortir de la ville, il y a encore quelques restaurants, terrasses et boutiques, puis le paysage est de plus en plus résidentiel. En fait, la rueda suit le petit bassin intérieur formé par le bras de l'île qui se replie un peu plus loin. Plusieurs marina profitent de cette protection. Un cimetière, une école, des maisons, beaucoup de mobylettes, et parfois l'odeur tenace de la mangrove sur notre droite. En arrivant au rond-point, nous décidons de faire le détour en prenant toujours à droite, sur capitan Dulche, pour remonter le bras jusqu'au bout, presque jusqu'à la ville, sur la route du centre de conservation des tortues, du parc dolphin discovery et des beach clubs. On ne voit pas l'océan car les propriétés sont privées, mais on peut accéder aux plages via les beach clubs et les hôtels car la loi mexicaine garantit à tous l'accès à la mer. Il faut probablement un bon culot quand même pour traverser le hall, avec sa serviette sous le bras. Si on n'utilise pas les services ni les installations, on ne peut pas nous demander de payer pour profiter de la plage. Arrivés au bout du cul de sac, nous rebroussons chemin jusqu'au rond point, où nous poursuivons en direction du bout de l'île. C'est très tranquille, beaucoup de végétation, de fleurs, des maisons, quelques commerces, pas vraiment de circulation. Des villas flambant neuves qui semblent désertes, des terrasses où sont attablés quelques touristes. Nous passons devant l'entrée du Parque Garrafon et nous arrêtons sur le bord de la route pour regarder les gens voler avec les tyroliennes au-dessus des eaux turquoises. Juste après, nous atteignons Punta Sur, et prenons la petite rue qui mène à Ixchel, un petit temple maya juché sur la falaise tout à la pointe de l'île, d'où la vue est vraiment imprenable. Nous nous sommes installés à une table, au restaurant sur le site, Acantilado, bien à l'abri d'un parasol et avons relaxé en mangeant une guacamole. Nous aurions facilement pu y passer la journée. La route du retour, Payo Obispo, était plus belle, avec toujours la vue sur la mer entre les villas à louer, et plusieurs à vendre (nous avons pris quelques numéros mais il s'est avéré que ce n'est pas dans notre budget!). Souvent, on peut facilement accéder à la grève pour marcher et profiter du vent du large. Nous passons El Canota, La Gloria et Salinas, toutes charmantes, puis juste avant de revenir en ville, d'étonnants bâtiments de la marine millitaire qui détonnent un peu dans l'ambiance!

Nous arrivons en plein sur l'avenida Juarez, traversons tout le quartier touristique jusqu'à la pointe nord pour arriver au récif de Mia, où nous nous installons pour nous baigner pour le reste de l'après-midi. Après quelques heures de magnifique baignade, nous remontons dans le cart pour refaire un tour de l'île vite fait, avant de remettre l'engin à son loueur pour 17h00. Sous le soleil bas de fin d'après-midi, nous regardons des jeunes filles jouer au basket sur le terrain près de l'hôtel. Nous irons souper dans un excellent resto juste un peu en retrait de l'achalandage, puis nous passerons la soirée à écouter de la musique brésilienne assis sur une terrasse où un guitariste talentueux nous entraînera à boire plus que de raison. Quand nous trouverons la force de regagner nos quartiers, nous passerons encore un peu de temps à regarder les joueurs de basket en mangeant une paletta, histoire de nous réhydrater avant d'aller dormir.

Jour 22 - 26 novembre: Isla Mujeres

Après la fiesta d'hier soir, nous nous levons tard et allons déjeuner au resto au coin de la rue le temps de réfléchir aux plans pour la journée. La petite pluie qui tombe sur le terrain de basket nous donne envie de prendre ça relax pour la dernière journée de notre voyage. Nous décidons de passer le temps sur le toit de notre hôtel où une terrasse nous accueille avec une vue sur la mer et le bruit des vagues. C'est la journée des derniers: dernière marche sur le maleçon, dernier souper, un fish'n chip sur le bord de la mer en buvant les derniers marguaritas, dernière paleta en regardant les enfants courir sur la place!

Le lendemain matin il sera déjà temps de reprendre le traversier puis notre transport vers l'aéroport, encore sous un soleil radieux.