Comme Merida est toute proche, nous avons décidé de faire un détour pour nous y rendre en profitant un peu du bord de la mer. Nous prenons donc la route vers Dzilam Bravo. Le trajet semble simple, mais toutes les fois que nous traversons un village, nous "perdons" la route et devons nous fier à notre "instinct" pour finir par se dire que telle route a "l'air d'une plus grande route que les autres" et ça ne fonctionne pas toujours! Nous rebroussons parfois chemin quand la rue empruntée se transforme en piste de terre au bout d'un moment. Nous arrivons à Dzilam Bravo vers midi, et traversons tout le petit village en longeant le bord de la mer. Il y a une grande quantité de bateaux de pêcheurs au port et en mer, car la saison de la pêche au poulpe bat son plein.
Vers la sortie du village, nous passons près des marais salants et pouvons observer quelques flamants roses de tout près. Nous faisons quelques arrêts pour profiter du vent du large, car il fait une chaleur écrasante, et de la vue sur les oiseaux marins qui sont nombreux. Nous passons les villages de Mina de Oro, Santa Clara, Chabihau et San Crisanto avant d'arriver à Telchac Puerto, une petit ville très animée. La route continue ensuite entre la mer et la laguna Rosada, la vue est superbe. Nous commençons à voir de grandes villas en location sur la côte. Arrivés à Progreso, nous sommes surpris par la grandeur de la ville qui doit être effervescente à d'autres moments, mais nous ne sommes pas en haute saison, alors il n'y a pas dix personnes sur la belle plage qui longe le maleçon. Nous prenons deux sandwichs et deux smoothies dans un petit café où tous les menus sont affichés en anglais, et mangeons dans la voiture avant de poursuivre notre trajet en direction de Merida, qui n'est plus qu'à quelques dizaines de kilomètres. Nous arrivons dans la ville et trouvons notre hôtel sans trop de mal, vers 16h00. Le temps de relaxer un peu à l'air climatisé, nous ressortons pour marcher dans le centro historico et sur le paseo de montejo avant d'aller souper sur un terrasse où nous suons abondamment en buvant des margaritas!
Nous quittons vers 7h00 pour rejoindre Uxmal et pouvoir visiter le site avant que la chaleur ne soit trop insoutenable, et nous mettons 1h20 pour faire le trajet. Il n'y a qu'une trentaine de personnes lorsque nous arrivons, dont un groupe de 20 avec leur guide. Le site est vaste, nous sommes tranquilles. Il fait très très chaud, nous visitons à pas lents. Les constructions sont belles, l'ensemble est assez impressionnant. Pendant la visite, nous discutons un peu avec un couple de Pensylvanie qui nous dit adorer Montréal et tous les deux nous avouent à la blague peut-être envisager d'y déménager après le résultat atroce des élections américaines il y a quatre jours!
Nous quittons Uxmal vers 10h30, juste à temps pour ne pas y calciner complètement! Nous empruntons la Pucc Rute mais faisons l'impasse sur la visite d'autres sites, puisque de toute manière Uxmal est le plus grand et le plus beau, et qu'il fait beaucoup trop chaud pour ressortir marcher au soleil. La route est très belle, sinuant dans de petits villages où nous arrêtons boire une limonade fraîche à l'ombre d'un limettier. Le ciel s'ennuage et il tombe une bonne averse d'une quizaine de minutes sur le chemin du retour vers Merida, mais cela ne rafraîchit en rien l'atmosphère et le temps est toujours chaud et lourd lorsque nous revenons à l'hôtel. Nous ressortirons en soirée pour aller souper dans la cour intérieure d'un charmant restaurant où un chansonnier local nous susurrera de petits refrains pendant que nous suons dans nos drinks.
Aujourd'hui, c'est Domingo Merida! Quelques rues, dont le Paseo Montejo, sont fermées pour permettre aux gens d'y déambuler à pied et surtout à vélo. Il y a des musiciens qui jouent dehors, des kiosques où les gens peuvent danser et ils le font, en dépit de la température qui a encore grimpé! Tout le monde est dehors, soufflant et s'épongeant le front, nous sommes rassurés de constater que même les Mexicains ont chaud! Nous marchons tout le paseo jusqu'à la calle 47 puis prenons la calle 60 au coin de laquelle nous décidons d'entrer dans un petit café pour un déjeuner tardif. Les ventilateurs au plafond ne fournissent pas, mais l'ombre, l'inaction et nos smoothies glacés finissent pour nous rafraîchir un peu. En ressortant dehors, après avoir bien traîné, il est en plein midi et tout le monde marche très lentement d'autant plus que tous empruntent les trottoirs à l'ombre!
Nous marchons jusqu'au parque santa lucia où un chapiteau est monté et sur la musique d'un orchestre live, plein de vieux dansent deux par deux, complètement détrempés et chaudement applaudis par la foule qui apprécie leur effort! Nous nous contentons de taper du pied! Nous continuons notre trajet dans la foule jusqu'à la plaza independencia où nous décidons de nous réfugier dans le musée d'art contemporain macay. Nous prenons notre temps pour visiter car nous profitons de l'air climatisé mais ce n'est pas un très grand musée et même en prenant bien notre temps, nous devons retourner dans la fournaise extérieure après environ une heure.
Nous regardons pendant une petite demi-heure des danseurs qui exécutent des danses traditionnels devant le palacio municipal sur la musique d'un orchestre qui s'époumonne en sueurs. À la pause, après avoir mangé une paletta, nous rebroussons chemin jusqu'au parque Hidalgo où nous trouvons miraculeusement un banc libre à l'ombre: ni une ni deux nous nous assoyons et nous agitons le moins possible pour la prochaine heure en regardant les gens passer. Finalement, nous revenons à l'hôtel en fin d'après-midi, complètement exténué, en marchant lentement sur le paseo: beaucoup de commerces sont fermés et il n'y a plus grand monde dans les rues. Nous ne ressortirons souper que lorsque la nuit sera bien tombée.
