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Jours 25-26 Marrakech

 

Jour 25 Marrakech

Nous quittons à regret le riad Bledna, sa terrasse et sa piscine pour nous diriger vers Marrakech, à 30 minutes à peine par la route de Ouarzazate. Après avoir un peu tatonné pour trouver la bab Ghemat, c'est la rue et le stationnement indiqués sur notre plan que nous ne trouvons pas. Un homme à vélo nous offre son aide pour nous mener à un stationnement puis à notre riad, nous acceptons et le suivons en voiture à travers les rues de la médina, ce qui est complètement surréaliste! Les gens ne semblent pas surpris de nous voir là, mais nous sommes très gênés! Au stationnement de la place Ben-Salah, trois jeunes gens nous prennent d'assaut, quoique nous ayons déjà l'aide du premier monsieur. Ils nous accompagnent jusqu'au riad, et arrivés à destination, ils se fâchent quand nous ne payons que le monsieur qui nous donne les indications depuis le début. Ils nous demandent de l'argent pour le stationnement, et quand nous refusons en leur disant que nous payerons le gardien demain comme d'habitude, ils nous menacent de casser la voiture. Nous sonnons au riad et entrons en les ignorant. Nous savons toutefois que le stationnement de Ben Salah n'est pas idéal, et d'ailleurs le gardien nous a placé derrière une autre voiture, ce qui nous a laissés perplexe. Effectivement, une quinzaine de minutes après être arrivés au riad, on vient sonner pour nous demander d'aller déplacer notre voiture car les gens devant nous veulent sortir! La cuisinière du riad recrute un garçon d'une dizaine d'années pour nous accompagner jusqu'à la voiture puis jusqu'à un stationnement fermé et gardé, tout près. Tout se déroule sans anicroche, miraculeusement. Nous laissons à contrecoeur notre clé au gardien du stationnement qui passe son temps à déplacer les voitures comme dans un jeu de tetris. Nous passons le reste de l'après-midi au riad à relaxer, puis en soirée nous partons souper sur la place Djemaa el-fna que nous trouvons par hasard après nous être égarés dans les ruelles de la médina. Cela nous fait faire un bon tour de ville à travers les artisans de cuir, d'argent, de textile, de bois, les marchands de légumes, de pâtisseries et de crêpes. Après avoir mangé à la terrasse du café Toubkal, nous marchons un peu sur la place où il y a un monde fou. C'est la plus grande concentration de touristes depuis le début de notre voyage, ce qui n'est pas difficile puisque nous n'en avions jamais vu plus de quatre à la fois avant cette heure. Il y a aussi beaucoup de locaux qui font des emplettes et mangent aux kiosques de nourriture qui sont ouverts sur la place depuis environ 17h00. Nous buvons un excellent jus d'oranges pressées, prenons quelques photos et tâchons de retracer notre chemin jusqu'au riad, ce que nous réussissons du premier coup, un véritable exploit en ce qui nous concerne. Nous paniquons un peu de retour à la chambre car nous ne trouvons pas la manette de l'air climatisé et la chambre, sans fenêtre ouverte sur l'extérieure, est étouffante. Finalement le gérant vient nous porter la manette et nous retrouvons espoir de passer une bonne nuit sans crever de chaleur.

Jour 26 Marrakech

Nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse sur le toit de la maison d'hôte sous un soleil déjà difficilement supportable à 9h00 du matin! Nous partons ensuite marcher un peu dans Marrakech, histoire de passer un peu le temps avant la chaleur étouffante de l'après-midi. Nous marchons rue Prince où il y a beaucoup moins de monde qu'en soirée. Nous avons des sueurs froides lorsqu'en tentant de faire un retrait au guichet automatique d'une banque, l'ordinateur semble se réinitialiser, finit par émettre une sonnerie stridente accompagnée du message: la transaction n'a pus être complétée, veuillez réessayer plus tard, et bien que l'on fasse "annuler" la carte ne ressort pas de la machine ... et finalement, oui, fiou, la carte ressort, avec une lenteur extrême. Nous réessayons à une autre banque et ça fonctionne. C'est LA grande aventure de la journée! Le reste du temps nous marchons lentement, mangeons une pizza chez Bari's sur la rue Prince, achetons des amandes et des prunes sur la place Djemaa el-Fna et revenons relaxer à l'air climatisé de 15h à 19h. Nous sortons un peu plus tôt que la veille pour aller souper sur la place et c'est une grave erreur car le soleil nous arrive en plein visage pendant que nous mangeons notre soupe bouillante sur la terrasse du café Toubkal et nous sommes en nage! Nous observons les dresseurs ranger les cages où sont contenus leurs singes. Nous avons lu au sujet des animaux qui sont utilisés à des fins assez lucratives sur la place Djemaa el-Fna, et c'est assez troublant. Les serpents dont les crochets sont arrachés et qui développent des abcès et meurent peu après, quand ils ne meurent pas tout simplement de stress, de faim et de déshydratation après deux ou trois mois d'exploitation; les singes qui sont en voie d'extinction, dressés à coups de bâtons pour faire des pitreries et des acrobaties; des peaux et des morceaux de toutes sortes d'animaux vendus sur les étals pour des fins de potions, sorcellerie, bibelots ou objets de luxe (porc épics, gazelle, moufflon, serpent). Même sans être au courant de tous les tenants et aboutissants, nous trouverions déjà fort curieux que des touristes, marocains ou étrangers, soient emballés à l'idée de se faire photographier avec un petit singe visiblement de mauvaise humeur, attaché court avec une corde, perché sur notre tête ou notre épaule. Cela nous semble de fort mauvais goût, comme de payer pour se faire photographier avec un serpent autour du cou. Nous sommes étonnés que ce genre de "divertissement" ait encore cours de nos jours. S'il n'y avait pas de client pour ce genre d'exploitation, l'activité disparaîtrait tout simplement. Mais la quantité de gens qui se plient avec joie à cette mascarade sur la place est assez surprenante, et troublante.