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Jours 16-19 Mirleft

 

Jour 16 Vers Mirleft

Nous quittons Taroudant sans prendre le petit déjeuner, ce qui attriste fort nos hôtes mais nous avons préféré prolonger un peu la nuit et nous devons maintenant partir car nous avons décidé de passer par Tafraoute pour nous rendre à Mirleft plutôt que de prendre la nationale. En kilométrage, ce ne sera pas tellement plus, mais cela nous prendra sûrement beaucoup plus de temps; toutefois, nous ne sommes pas "attendus" à destination et voulons profiter des vues que la route de montagne offre, notamment le col du Kerdous entre Tafraoute et Tiznit. La première partie de la route se fait bien puisque c'est la même que celle que nous avons faite hier, jusqu'à Ait Baha; puis jusqu'à Tafraoute, c'est une route de corniche qui serait très bien si elle ne "rencontrait" pas! Il n'y a pas tant de circulation mais nous rencontrons quand même quelques voitures qui ne se poussent pas et notamment un autobus, ce qui nous fait quand même une forte impression!! Le conducteur est toutefois d'avis que le jeu en vaut la chandelle car les paysages sont spectaculaires. Arrivés à Tafraoute, nous faisons quelques achats: légumes, fruits, fromage, pain, yaourts, afin de nous consituer un pic nic. Nous trouvons un endroit semi-ombragé, où nous garons la voiture et nous lunchons avec une salade de thon et de légumes, du pain et du fromage, des avocats et des oranges.

Nous repartons ensuite en direction de Tiznit. Chemin faisant, nous passons par Tioulit, la ville fortifiée que nous apercevons de la route, mais nous ne nous y arrêtons pas, car nous sommes pressés d'apercevoir la mer enfin, que nous n'avons pas revue depuis Rabat. Finalement c'est vers 15h00 que nous traversons Tiznit, et vers 15h30 que nous atteignons le bord de la mer. Le temps s'est rapidement couvert pendant que nous traversions les montagnes et de gros nuages noirs viennent peindre un horizon dramatique au-dessus des falaises qui longent la route.

Voici une video du trajet entre Taroudant et Mirleft. Choisissez HD pour un meilleur visionnement.

Nous arrivons à notre bed'n breakfast à 16h et après deux ou trois coups de sonnette, on vient nous ouvrir (soulagement!). Nous prenons notre chambre, qui est superbe, buvons un thé d'accueil sur la terrasse qui surplombe la magnifique plage de Imin Tourga, puis descendons y marcher un peu, pendant que la marée monte. Des pêcheurs rangent leur attirail, et les jeunes qui jouaient au soccer sont partis souper. Nous décidons de manger au restaurant face au bed, où il n'y a strictement pas un chat à part nous, mais où on vend du vin! Nous buvons une boutille de gris pendant le repas ordinaire, puis achetons une bouteille de rouge "pour apporter". Des chansons des années 90 jouent en boucle en fond sonore et le serveur, qui nous parle en espagnol car il me trouve un air "latina", chantonne les paroles: bryan adams, céline dion, we are the world, lionel Ritchie ... ! Nous prenons un dernier verre sur la terrasse de la maison où ne se trouve qu'un autre couple de Norvégiens que nous apercevons brièvement en fin de soirée. On voit l'écume des vagues qui viennent s'écraser juste en bas sur la falaise, dans la complète noirceur, c'est très impressionnant. Nous ouvrons la porte patio pour profiter du bruit de la mer pendant la nuit et nous enfonçons dans le lit super confortable pour un repos bien mérité.

Jour 17 Mirleft

Nous déjeunons avec les Norvégiens de Bergen qui attendent que les travaux de leur maison, à deux pas d'ici, soient terminés, pour emménager. Ils sont découragés des échéances sans cesse repoussées car les rénovations ont débuté il y a maintenant cinq mois. L'un d'entre eux est chanteur et harmoniciste au sein du groupe blues "Good time Charlie".

Comme le temps est toujours très nuageux (mais il fait quand même très chaud!) nous décidons d'aller simplement faire un petit tour de reconnaissance à Sidi Ifni, chercher un guichet automatique et un endroit où faire des emplettes pour le souper car nous avons décrété qu'il est pas mal plus simple de luncher au resto que d'y souper, étant donné qu'il n'y a pas un chat et le soir c'est encore pire. Nous trouvons une petit épicerie où nous achetons l'habituel: boîtes de thon et de mais en grains, eau, biscuits, chips, fromage, puis nous achetons sur le coin d'une rue des fruits et des légumes, du pain et des pâtisseries. Nous lunchons dans un restaurant où on annonce des tajines de poisson mais bien entendu, comme partout, il est très rare que l'on puisse vraiment obtenir ce qui est sur le menu. Finalement, on nous propose une pizza que nous acceptons et qui est bonne, mais au final il commence à être un peu frustrant de ne jamais pouvoir commander ce qui est affiché, et nous sommes trop timides pour quitter une fois assis à table: tant pis pour nous! Nous trouvons quand même curieux de ne pas pouvoir manger de poisson dans une ville en bord de mer ... Nous terminons la bouteille de vin d'hier sur la terrasse qui surplombe la plage. Après avoir fait la sieste, nous prenons une marche de deux heures sur les falaises: le vent est frais, le soleil descend, la mer est argentée, c'est parfait. Nous soupons au gîte avec nos provisions, relax.

Jour 18 Mirleft

Mauvaise nuit pour stéphanie qui a attrapé un virus fulgurant, l'avant-midi se passe donc au lit (et à la salle de bain!) pour elle, et sur la terrasse pour Martin. Comme les autres matins, c'est très nuageux en avant-midi et ensoleillé le reste de la journée. Nous soupons avec le reste des provisions de la veille ainsi qu'un restant de flanc aux pommes de terre confectionné par Luisa, l'intendante de l'endroit, pour des touristes américains du Wisconsin qui sont arrivés ce soir.

Jour 19 Mirleft

Meilleure nuit, nous quittons le lit lorsque les nuages commencent à se disperser pour aller nous baigner dans la mer un petit deux heures. Les plages aux alentours de Mirleft sont reconnues être idéales pour le surf, ce qui les rend moins propices à la baignade. Il y a des courants dangereux et les vagues sont quand même assez grosses car c'est très venteux, ces jours-ci en tout cas. Nous nous baignons pour le moins prudemment, et l'eau est assez vivifiante! Après la baignade, nous prenons une douche et filons vers la plage de Legzira pour admirer les fameux arcs rocheux. Comme partout, il n'y a pas un chat, nous ne sommes pas nombreux à marcher sur l'immense plage. Il y a au moins une dizaine d'auberges et de restos accrochés au flanc de la falaise, le long des escaliers qui descendent à la plage. Dans trois semaines, lorsque les vacances scolaires débuteront, les Marocains prendront d'assaut toutes ces plages et ce sera complet partout. Pour l'instant toutefois, c'est désert et c'est bien plaisant. Nous soupons ce soir au restaurant de l'Hôtel du Sud, l'un des rares endroits où nous réussissons à manger du poisson. Le repas est excellent et nous nous couchons repus et quand même un peu nostalgiques d'avoir à quitter le bord de mer et cette chambre presque parfaite qui nous héberge depuis 4 nuits.