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Jour 5 - 23 décembre - Vers Izabal

 

Lever vers 7h, après une très mauvaise nuit, car Martin a été fiévreux et toussoteux, et il y a encore eu beaucoup de bruit dehors toute la nuit. Les fenêtres fermées n'empêchent pas le bruit de s'immiscer. Nous plions bagages et après avoir fait notre premier retrait au guichet automatique de Flores, nous partons en direction de Mariscos. La route en bon état est facile et le trajet nous prend 4 heures au lieu des 5 ou 6 que nous avions prévu.

À Rio Dulce il y a beaucoup de monde, et nous nous arrêtons sur le pont quelques minutes pour contempler le paysage. La rivière est large et c'est très impressionnant. Izabal est un département guatemaltèque qui entoure le lac du même nom, qui est aussi le plus grand lac du Guatemala. La petite ville de Izabal était le principal port guatemaltèque sur la mer des Caraïbes avant la construction de Puerto Barrios et Livingston. Le lac se jette via le Rio Dulce dans le golfe du Honduras et la mer des Caraïbes. Il n'y a pas beaucoup de circulation et nous roulons souvent à 100km/h. Les 15km qui mène de l'autoroute vers Mariscos prennent cependant 25 minutes car la route est étroite et très sinueuse. Nous montons puis resdescendons vers le lac. Nous stationnons la voiture chez un monsieur qui connaît l'endroit où nous allons: 3 jours de stationnement pour 60GTQ! La lancha qui doit nous amener aux cabanas où nous coucherons est déjà là, elle nous attend ainsi que d'autres passagers, dont la femme et la fille du propriétaire de l'endroit et une famille de touristes guatemaltèques. Il nous faut environ une demi-heure de lancha pour arriver à destination.

L'endroit est assez beau, une plage, des palapas, des cabanas, un petit restaurant avec une terrasse, un grand quai avec des palapas et des hamacs. Il fait très beau. Nous lunchons puis profitons des dernières heures d'ensoleillement pour nous baigner. L'eau est chaude et le soleil aussi, mais il tombe vite à cette latitude-ci et il ne faut pas traîner lorsqu'il commence à descendre: il fait noir comme dans un four en quelques minutes! Le proprio nous explique qu'il n'est pas certain de pouvoir nous emmener à Livingston car tout d'abord nous ne sommes que nous deux à être intéressés, il faudrait être plus nombreux pour partager les frais; de plus il m'explique que son moteur de bateau est brisé, et il finit par me dire que nous verrons ce qu'on peut faire. Il semble bien que nous n'irons nulle part et devrons passer 2 jours sur la plage à relaxer ce qui en somme n'est pas plus mal car nous n'aurons pas d'autre occasion de nous baigner et nous prélasser à cette température pendant le reste du voyage. À 17h45 il fait nuit noire. Nous relaxons un peu dans la cabana avant d'aller souper. Comme souvent, il ne faudrait pas grand chose pour que l'endroit soit vraiment beau mais il flotte une forte odeur d'humidité dans la cabana, les murs sont sales et il n'y a que 2 globes au plafond pour s'éclairer. Le tout manque un peu de chaleur disons, en dépit de la température! Nous lisons un peu dehors, il y a quelques moustiques mais rien pour s'énerver, il semble que nous soyons tombés dans une bonne période de l'année en ce qui concerne cette question.

jour 6 - 24 décembre Itzabal

Levés vers 9h00 pour constater qu'un tuyau fuit sous la toilette et qu'il y a un pouce d'eau partout dans la chambre. Les proprios réparent pendant que nous déjeunons au soleil sur la terrasse. Il fait vraiment très beau. Nous lisons sur le quai, puis nous alternons baignade, lecture et cuba libre toute la journée. Le soleil est cuisant mais nous en profitons tout de même en songeant à toute la neige qui s'est abattue sur le Québec dans les derniers jours. La journée s'écoule lentement, Martin essaie de tuer son rhume avec un coup de soleil et du rhum mais rien n'y fait, il est fiévreux et faible. Nous avons décidé de devancer notre départ au 25 puisque nous ne ferons pas d'excursion à Livingston: aussi bien prendre notre temps pour revenir sur Antigua plutôt que de partir à 5h du matin et de rouler en fou pour être sûrs d'arriver à temps pour attraper la navette le 26. Nous couperons le trajet en 2 en couchant à Guatemala City le soir du 25! Nous allons donc quitter les rives du lac Izabal demain matin vers 10h si tout va bien.

En entrant dans la chambre pour nous changer après le coucher du soleil, nous apercevons une grosse araignée qui file à toute vitesse sur le lit!! Nous paniquons et elle aussi, filant se cacher on ne sait où. Stéphanie monte sur l'autre lit, Martin n'écoute que son courage et tente de repérer l'animal. Finalement, aussi apeurée que nous sans doute, elle s'est réfugiée sous le lit. Martin concocte un piège non mortel avec une serviette de bain pliée en 4 qu'il laisse tomber sur l'araignée. Il replie l'ensemble et sort dans l'escalier pour nous débarasser de l'intruse. Comme il déplie et secoue la serviette, nous sommes un peu découragée de ne rien en voir tomber ... elle serait donc toujours dans la chambre ... non!! elle est bien dans la serviette mais elle s'agrippe au tissu! Elle est beaucoup moins grosse qu'il ne nous avait semblé de prime abord quand nous l'avons aperçue dans la chambre. Martin cesse de secouer et dépose la serviette sur la rampe, l'araignée s'enfuit sans demander son reste. Fiou!

Au souper, on nous offre tamales et viande de porc grillée; nous acceptons les tamales mais refusons la viande et prenons plutôt du poisson. À la fin du repas, le proprio nous dit qu'ils avaient tué un cochon pour nous (!?), et sur ce nous lui annonçons que nous ne mangeons pas de viande. Curieux bonhomme quand même. Nous confirmons notre départ pour 10h demain matin. Nous réveillons en visionnant un très bon film: Beasts of the southern wild. La musique, les pétards et les bruits de la fête résonnent jusqu'au petit matin.