Nous préparons nos choses pour le trek de 7 jours qui débutera en après-midi, car nous attendons un ravitaillement par autobus et devons renvoyer la plupart de nos bagages par ce même bus. Nous partons donc vers 15h pour la première partie du trek de Laugavegur. Les sacs sont extrêmement chargés, car nous portons la nourriture, et celle-ci n’a pas tout à fait été pensée pour un trek : oranges, pommes, concombres, une dizaines briques de 1kg de fromage, une quinzaine de paquets de pains de seignes pesant 500g chacun, une douzaine de barres de chocolat d’1kg chacune ….. tout le monde trouve son sac trop lourd, mais nous marchons tout de même une douzaine de km cette journée là, avec quelques bonnes montées, rendues plus difficile avec le poids des sacs. Nous marchons quelques fois dans la neige et aux deux tiers de la journée une petite pluie glacée commence à nous fouetter le visage, avec un fort vent de côté.
Nous ne marchons qu’environ deux heures sous la pluie avant d’arriver au premier refuge, Hrafntinnusker. Nous patientons dehors car c’est très petit à l’intérieur, et il y a congestion dans le vestibule si nous entrons plus que deux personnes à la fois. Il s’agit de retirer tous les vêtements mouillés et de les accrocher au plafond sur des supports conçus à cet effets. Tout est trempé : pantalons de pluie, manteaux, tuques, mouffles, cache cols, bottes, semelles et bas. Nous laissons tout le stock mouillé et les bâtons dans cette pièce et entrons. Une petite cuisine, un 2e étage où les gens étendent des matelas pour se coucher. Nous nous installons dans la chambre au rez de chaussée, où deux couples sont déjà presque prêts pour la nuit, car nous arrivons passé 19h. Il y a des lits à deux étages pour 2 personnes chacun, les gens du groupe qui ne sont pas en couple doivent donc partager ces lits, faute de quoi ils pourraient se retrouver couché avec un « étranger » s’il arrive des gens plus tard dans la nuit. Une grande table remplit l’espace entre les lits qui sont disposés le long des murs. Nous mangeons de bon coeur, puis tout le monde est au dodo assez rapidement car ce fut une longue journée.
Nous découvrons les joies du refuge : plusieurs d’entre nous ronflent de façon assez sérieuse ( !), et comme le mauvais temps fait rage à l’extérieur, ceux qui ne sont pas fatigués n’ont pas vraiment d’autre choix que de se coucher aussi, pour ne pas déranger ceux qui dorment. La toilette sèche est à l’extérieur, avec le vent qui souffle et la pluie qui pince, il faut une sérieuse envie pour songer sortir !
