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Santa Rosalia

6 janvier. Nous avons fait le trajet la Paz-Santa Rosalia en deux étapes, couchant en chemin à San Carlos pour couper la distance en deux. Nous avons donc quitté la Paz et le magnifique Casabuena vers midi, après être allés récupérer la voiture et fait quelques emplette pour la route au Chedraui.

 

    La route est facile et agréable.

   

Le panorama est désertique, avec les montagnes en toile de fond et les cactus sur lesquels sont parfois posés des rapaces.

Nous arrêtons entre Guadaloupe et Las Positas pour dîner dans un relais routier (truck stop!) où nous mangeons fort bien pour pas cher. Nous mettrons 4 heures pour faire les 260 kilomètres et rejoindre San Carlos. Un peu avant Ciudad Constitution, nous dépassons le site d'un accident de voiture: notre petite voiture nous permet de contourner la route par le bas-côté mais les autobus et les camions sont coincés. Nous constatons que si nous sommes stoppés par ce genre d'événement sur le retour, nous serons en fort mauvaise posture pour attraper notre avion de retour; il n'y a véritablement qu'une seule route pour effectuer les longs trajets entre les grandes villes.

Il n'y avait pas d'intérêt particulier à San Carlos à cette période-ci de l'année, car le pic touristique a lieu lorsque les baleines arrivent, un peu plus tard en saison.

   

La ville est désolée, les maisons avec les toits de taules présentent de tristes façades quoique les arbustes en fleurs partout agrémentent les jardins et colorent un peu cette journée grisâtre depuis le matin. Il tombe une petite bruine lorsque nous arrivons et cela rend encore plus triste le paysage de l'usine crachant sa fumée de l'autre côté de la lagune. Nous nous promenons un moment dans la ville, faisons des provisions au mercado Daisy puis soupons dans la chambre d'une salade de thon accompagnée de tequila bon marché.

Le lendemain, 7 janvier, nous prenons la route de San Carlos. Il faut refaire le trajet en sens inverse jusqu'à Ciudad Constitution, puis monter vers Santa Rosalia.

Il nous faut environ 4 heures et demi pour rejoindre Bahia Conception où la route offre ensuite de spectaculaires vues sur la baie et les plages.

Nous arrêtons dîner à Mulege, chez Paty's place puis reprenons la route.

Nous mettons en tout 6 heures pour faire le trajet total. L'hôtel est désert à notre arrivée, nous allons donc en reconnaissance dans la ville et faisons quelques achats.

Nous relaxons sur la terrasse pendant que le soleil se couche puis soupons au restaurant de l'hôtel.

   Le 8 janvier nous partons vers San Ignacio pour visiter la mission et profiter d'une vue sur les volcans Las Tres Virgenes en chemin.

   

La route de montagne est très belle, désertique et offre des points de vue dramatiques sur la mer. Les volcans semblent à portée de la main mais nous ne nous aventurons pas et nous contentons de les prendre en photo en sortant de la voiture.

San Ignacio est une petite ville sympa et endormie, avec une belle place face à la mission et un petit musée sur les fouilles et les peintures rupestres des alentours.

Nous faisons quelques achats touristiques dans une boutique sur le coin de la rue: chapeau, bouteille de brandy et couverture.

  

Nous lunchons sur le bord de la route sur le chemin du retour car il n'y a pas vraiment d'endroit pour arrêter, pas de halte ou de point de vue aménagé. Nous mangeons un peu dans la poussière soulevée par les camions qui passent et sous un soleil de plomb. Le lunch version pic-nique est toujours assez semblable: tortillas, fromage frais, tomates, concombres, avocats, purée d'haricots, thon en boîte, piments et bouteille d'eau.

Le lendemain, nous partons pour San Bruno, au sujet duquel nous avons lu qu'il était un petit bourg en bordure de la mer où nous pourrions faire du snorkeling et une petite randonnée. Nous ne trouvons jamais le sentier ou le spot de snorkeling, mais nous nous stationnons et marchons sur la superbe plage déserte.

 

 

Nous visitons ensuite Santa Rosalia en fin d'après-midi: nous prenons des photos des anciennes installations minières laissées sur place à l'abandon des lieux par les Français.

Le spectacle est saisissant, le temps semble s'être arrêté subitement, comme par l'effet d'une catastrophe naturelle. Nous nous promenons dans le quartier "français" où les maisons en bois de style français, avec les volets et les galeries qui font le tour du bâtiments, semblent abandonnées, sauf l'hôtel de France devant lequel sont stationnées deux voitures.

  

La ville n'est pas bien grande. Les locaux sont à la porte des cafés et des bars, les vieux jasent sur le trottoir, les jeunes se baladent avec leur skateboard, des enfants courent sur la place. Nous soupons dans un restaurant mexicain donnant sur la place, où il n'y a que des locaux. L'ambiance est très dimanche soir, les gens semblent souper en famille élargie.


Nous avons bien aimé notre séjour à Santa Rosalia. La ville est en bordure de mer mais il n'y a pas de plage ni même de promenade qui longe le rivage. Le littoral est sale et rocailleux. La mer est cependant superbe, la lumière à ce temps de l'année est vraiment très belle, le temps est clair, l'eau reflète un bleu profond.

La ville se marche très bien en une heure environ. On peut s'assoir sur la place, qui n'est pas très grande, marcher dans les quelques rues de la ville, acheter des tortillas à une des deux tortilleras, ou des pâtisseries et des pains à la panaderia El Boleo (qui était le nom de la mine expoloitée à Santa Rosalia). Seules des activités en dehors de la ville (comme la visite de la mission de San Ignacio) peuvent justifier d'y passer plus d'une journée.