Jour 13, mercredi 1er juin
Il ne nous faut qu'une trentaine de minutes pour rejoindre Bonifacio par la nationale. Nous montons dans la vieille ville en voiture, ce qui est une mauvaise idée mais aurait certainement été une catastrophe en plein été! Après s'être stationnés près du cimetière marin pour marcher un peu en hauteur et profiter de la vue plongeante spectaculaire, nous redescendons et laissons la voiture au stationnement payant à l'entrée de la ville. Nous marchons dans les petites rues où l'on trouve une concentration impressionnante de boutiques, hôtels et restaurants.
Nous lunchons dans le port, de steak de thon grillé en regardant les bateaux amarrés à la marina.
Nous cherchons une chambre car nous aimerions nous installer à Bonifacio même plutôt qu'à 1km en dehors de la ville, où nous avons réservé. Nos recherches sont vaines, quand il y a une chambre disponible, c'est seulement pour ce soir mais nous restons 4 nuits à Bonifacio et les hôtels sont tous complets pour la fin de semaine.
Nous sortons donc de la ville après avoir fait quelques achats, direction le Padolo, à quelques minutes de la ville. Comme l'endroit est équipé d'un micro-onde et d'un frigo, nous en profitons pour nous faire à souper sur les lieux et nous mangeons dehors sur la terrasse qui donne dans le jardin.
Jour 14, jeudi 2 juin
Ce matin nous partons en excursion vers l'archipel des îles de Lavezzi. Nous achetons nos billets pour prendre le bateau de 9h30. Il faut environ 30 minutes pour rejoindre les îles où nous débarquons sur l'île de Lavezzo avec notre lunch, nos affaires de snorkeling, et surtout nos chapeaux.
Comme les îles font partie de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio, il n'y a pas d'infractruscture sur les îles, il faut donc se munir d'eau en quantité suffisante si on veut y passer quelques heures, car le soleil est cuisant et il n'y a pas d'ombre où s'abriter.
Nous avions lu que l'archipel valait le détour même s'il était bondé pendant la haute saison, mais lorsque nous y sommes allés nous n'étions pas très nombreux.
Nous avons pris le premier bateau le matin, et en débarquant nous avons marché pour nous trouver un spot tranquille où nous avons passé la journée absolument seuls tous les deux.
L'eau est fraîche, le snorkeling est vraiment très beau, la baignade est très agréable, le paysage est idyllique.
Nous reprenons le bateau à 14h30. Au retour, la croisière nous permet d'admirer les îles de Piana et de Cavaillo, Spérone et le cap de Pertusano ainsi que les falaises de Bonifacio et de visiter les grottes Sdragonato et Saint-Antoine.
Jour 15, vendredi 3 juin
Nous avions prévu faire aujourd'hui le sentier qui longe les falaises vers le sémaphore et le phare de Pertusano. Lâches que nous sommes, nous ne pouvons résister à l'attrait exercé par la route pavée qui se rend jusqu'au sémaphore et c'est donc en voiture que nous effectuons le trajet. Même avec le vent du large, il fait très chaud et le maquis n'est pas l'endroit pour marcher à l'ombre! Nous avions prévu aller à la plage de Piantarella mais comme il y a foule, nous changeons nos plans.
Nous empruntons la route D58 vers St-Julien jusqu'à Maora où nous passons l'après-midi sur la plage, dans le golfe de Santa-Manza. L'endroit est superbe, il n'y a pas plus d'une dizaine de personnes, l'eau est bonne et calme, nous nous baignons et relaxons tout l'après-midi.
Nous soupons dans le port de Bonifacio, de moules-frites et rentrons assez tôt: il n'y a pas de "night life" à Bonifacio, peut-être parce que nous ne sommes pas encore en saison, alors il est agréable de marcher dans le port déserté lorsque le soleil descend, tout est tranquille. Nous mangeons une glace, la seule du voyage: la commis qui nous la sert nous demande si nous sommes Québécois et est toute contente de nous faire entendre son expression québécoise préférée: tirez-vous une bûche pour manger votre glace ... bon.
Jour 16, 4 juin
Nous partons faire un petit tour dans les environs, par la N196 nous arrêtons d'abord à l'ancien ermitage La Trinité d'où nous avons une belle vue sur Bonifacio. Nous poussons ensuite vers les Étangs de Ventilegne et Pisciu Cane, passons par des beaux villages, comme Pianottoli, Caldarello, pour faire halte dans le superbe golfe de Figari.
Nous effectuons ensuite une magnifique boucle dans l'Alta Rocca, par la D22 et la D59 vers Levie où nous prenons ensuite à droite la D66/D67 pour rejoindre la D368 qui nous ramènera vers Porto Vecchio en passant à travers la forêt de pins de l'Ospedale. Nous ne nous arrêtons pas aux cascades de Piscia di Gallu car il semble y avoir déjà pas mal de monde dans le stationnement. Il n'y a en revanche pas un chat aux abords du très beau lac de l'Ospédale, un autre lac de barrage entouré de grands pins.
La route devient si étroite et tellement en forêt que nous n'étions plus certains d'être toujours sur la D368, on se serait cru sur un sentier. C'est vraiment une des plus belles balades en voiture du voyage. Au col d'Illarata, nous avons une belle vue sur le golfe de Porto-Vecchio et la vallée de l'Ortolo. Nous lunchons à Porto Vecchio puis prenons là D859 pour revenir vers la plage de la Tonnara où nous passons le reste de l'après-midi à nous baigner.
C'est une très belle plage et il n'y a quasiment pas un chat, seulement quelques locaux qui se baignent et font du snorkeling, comme nous. Le stationnement est gigantesque mais désert. Il doit y avoir un monde fou ici l'été.
Jour 17, dimanche 5 juin
Nous quittons Bonifacio de bon matin pour visiter Sartène avant que les bus de touristes n'y arrivent aussi! Nous marchons dans Sartène une petite heure.
Nous reprenons les petites routes de montagne, D69 et D420 en direction de Zonza. Nous allons au col de Bavella où il y a foule, en dépit du fait qu'on n'y voit goutte!! La brume est si épaisse qu'on ne voit qu'à quelques mètres devant soi, ce qui donne un aspect vraiment étrange aux infrastructures (resto, auberge) du col qui semblent comme suspendues dans le vide.
Nous revenons luncher à Zonza, à l'abri des quelques gouttes qui se mettent à tomber sur une terrasse sympathique où nous regardons des bénévoles installer des kiosques car le Corsica Raid passera par ici demain!
Nous nous pointons pour prendre notre chambre vers 16h, et soupons à l'hôtel d'un menu typique corse à 23 euros, sur la terrasse couverte du restaurant. Le vin est 5 fois plus cher qu'à la terrasse où nous avons lunché, à deux pas. Nous marchons un peu dans Zonza, ce qui ne prend vraiment pas beaucoup de temps (!) avant d'aller au dodo.
Jour 18, lundi 6 juin
Nous partons pas trop tôt (!) vers le bord de la mer par la route 268 via le col de Bavella, où on a une belle vue sur les aiguilles malgré les quelques nuages.
Nous passons le col de Larone puis descendons vers Solenzara.
Nous faisons des provisions pour le pic-nic et nous installons à l'anse de Favone. Très bel endroit pour se baigner et relaxer en bord de mer, il n'y a pas 10 personnes. En après-midi, nous prenons la D168 pour rejoindre la D368 qui sillonne la forêt de l'ospédale. C'est vraiment superbe. Nous n'arrêtons pas aux cascades de Piscia di Gallo où il semble y avoir quand même un peu de monde, et nous remontons vers Quenza et la route 420 que nous suivons vers l'ouest jusqu'à la petite D20 pour effectuer une boucle.
Nous passons Zoza, puis Ste-Lucie-de-Tallano et Levie, superbes villages sur la route D268 qui nous ramène à Zonza. Nous arrivons en même temps que le raid, c'est le bouchon dans les petites rues! Nous soupons au Randonneur, où nous prenons prétexte de l'avant-dernière soirée en Corse pour abuser de tout!
Jour 19, mardi 7 juin
Puisque nous ne sommes pas pressés, nous évitons la nationale et rejoignons Ajaccio en longeant le bord de l'eau, par la D155 en passant par La Castagna et finalement Porticcio où la vue sur les Sanguinaires nous rappelle que le voyage est bel et bien terminé.
Nous sommes un peu coincés dans la circulation dense puis prenons la route des Sanguinaires jusqu'au stationnement de la tour de la Parata mais la petite pluie nous décourage de pousser plus loin l'excursion et l'horizon est bouché de toute façon: à peine si nous apercevons les Sanguinaires dans cette brume mouillée.
Nous rebroussons chemin jusqu'à notre hôtel où nous trouvons miraculeusement un stationnement dans la ruelle arrière. Nous décidons d'aller marcher quelques heures dans Ajaccio, avant de souper sur la terrasse de notre hôtel, comme au soir de notre arrivée.
